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Répartition annuelle de la fertilisation
La manière dont la fertilisation azotée est répartie sur l’année influence significativement les pertes en nitrate par lessivage. Des chercheurs français ont observé que, à dose annuelle égale, les parcelles recevant des apports plus importants en été avaient un APL en automne plus élevé. En effet, le potentiel de rendement de la prairie diminue à ce moment. De plus, les sols prairiaux, souvent riches en humus, sont chauds et fournissent toujours, de ce fait, beaucoup d’azote en arrière-saison. Par conséquent, les fertilisations de fin d’été sont moins bien valorisées et inutiles. Dès lors, quelle solution appliquer sur le terrain ? Pour réduire le risque d’APL élevé, il est préconisé d’éviter toute fertilisation après le 15 août et de privilégier les apports au printemps.
Affouragement en prairie
L’affouragement en prairie est également une pratique qui peut augmenter le lessivage du nitrate. Donner du fourrage au bétail en fin de saison maintient, en effet, une charge élevée sur la parcelle alors que le couvert n’est à ce moment plus en mesure de prélever tout l’azote qui sera libéré par les déjections des animaux présents.
Comment diminuer le risque lié à cette pratique ? En évitant, lorsque cela est possible, tout affouragement en prairie après le 15 août. Mais si les conditions climatiques ne permettent pas de se passer de ces apports, comme c’est le cas cette année encore dans de nombreuses régions en Wallonie qui ont souffert de la sécheresse, il est alors conseillé de complémenter le bétail en fourrage sur des parcelles éloignées des zones de captage et de déplacer régulièrement la zone d’affouragement au sein de celle-ci.