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Une étude de faisabilité pour l’abattage à la ferme lancée

En Wallonie, 50 millions d’animaux ont été abattus l’an dernier en vue de l’alimentation des consommateurs. En parallèle au travail mené pour améliorer la transparence, le contrôle et la formation dans les abattoirs, certains éleveurs souhaitent aujourd’hui développer un abattage à la ferme.

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Pour ceux-ci, l’abattage à la ferme devrait constituer une étape supplémentaire en vue de maîtriser la philosophie des circuits-courts dans sa globalité. Afin d’étudier les conditions de faisabilité techniques, économiques et légales des différentes méthodes, les ministres du Bien-être animal et de l’Agriculture, Céline Tellier et Willy Borsus, ont débloqué un budget de 100.000 euros pour financer une étude scientifique sur le sujet qui devra objectiver sa pertinence.

L’objectif est d’identifier concrètement les opportunités de développement de l’abattage à la ferme en Wallonie par espèce. Une analyse des éventuelles complémentarités entre le modèle d’abattoir classique et les méthodes d’abattage à la ferme sera également réalisée.

Pour Céline Tellier, la réflexion sur l’abattage à la ferme est d’actualité dans plusieurs pays européens. «Cette technique pourrait améliorer le bien-être des animaux dans leurs dernières heures de vie, et c’est d’ailleurs la motivation première des éleveurs intéressés. Mais l’abattage à la ferme facilite aussi le circuit-court et la vente directe. Nous devons évidemment nous assurer de la faisabilité économique et légale de cette méthode. »

Willy Borsus embraye : « Il est important d’objectiver la faisabilité économique et opérationnelle de l’abattage à la ferme afin de voir si cette technique est soutenable économiquement. Cette étude sera à mettre en relation avec une autre étude, menée en parallèle par la Sogepa, et qui porte sur le paysage des abattoirs wallons. En effet, suite à la diminution du nombre d’abattoirs en Wallonie, l’abattage à la ferme pourrait représenter une alternative si elle se montre économiquement viable. »

Cette étude sera menée en concertation étroite avec les parties concernées en Wallonie, entre autres : les représentants des agriculteurs (Fwa, Fugea, Unab), des abattoirs (Febev, Vip), Diversiferm, l’Afsca, le Collège des producteurs et le Service Public de Wallonie.

Les universités ou Hautes écoles intéressées ont jusqu’au 9 octobre 2020 pour répondre à l’appel à projets disponible sur https://bit.ly/3iQG8g6 et auront 6 mois pour présenter leurs conclusions.

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