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Alimentation animale: la BFA s’engage pour davantage de durabilité

Le 24 septembre, la Belgian Feed Association (BFA) a présenté sa charte de durabilité. Celle-ci comprend 12 objectifs concrets pour les dix prochaines années concernant, entre autres, les émissions de méthane, la production de soja, l’utilisation d’antibiotiques et de sous-produits. L’Association passe ainsi à la vitesse supérieure dans ses efforts de développement durable et prend la position de leader au niveau européen.

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Suite à la présentation de la Charte de durabilité 2020-2030 de la Fefac (Fédération européenne des fabricants d’aliments composés pour animaux), dont est membre la BFA, l’association belge a, à son tour, formulé une vision et des objectifs concrets en la matière.

12 objectifs à l’horizon 2030

La charte de durabilité de la BFA fixe 12 objectifs concrets dans différents domaines. Ils témoignent du chemin ambitieux que l’association compte emprunter au cours des dix prochaines années. « Nous avons déjà franchi de nombreuses étapes dans le domaine du développement durable ces dernières années. Par exemple, nous avons développé notre propre norme de soja durable, nous nous concentrons davantage sur les sources de protéines locales depuis un certain temps et nous approuvons divers manifestes contre la déforestation. De plus, nous avons déjà réduit de plus de 70 % l’utilisation d’antibiotiques dans le secteur de l’alimentation animale. Avec notre Charte, nous continuerons dans la même veine et passerons à la vitesse supérieure », explique Katrien D’hooghe, Managing Director de l’association.

« Le secteur belge de l’alimentation animale et de l’agriculture veut être un pionnier de la production alimentaire durable. Nous avons développé un plan d’action concret et ambitieux que nous réaliserons avant 2030 », ajoute Dirk Van Thielen, président de la BFA.

Moins de méthane et d’antibiotique

En collaboration avec le gouvernement flamand et le secteur agricole, la Belgian Feed Association s’est engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Dans le cadre de la convention « Émissions entériques des bovins » élaborée en 2019 par le gouvernement flamand et le secteur, BFA prend sur soi une part substantielle (au moins la moitié) de la réduction des émissions de méthane à réaliser.

L’association a déjà proposé des mesures concrètes du groupe de travail, dédié à cette convention, sur les mesures d’alimentation. Des exemples sont l’utilisation d’additifs qui sont développés pour produire moins de méthane dans le système digestif de l’animal, et les ajustements de la ration des animaux.

En outre, BFA vise à éliminer complètement la production d’aliments médicamenteux à base d’antibiotiques au cours des dix prochaines années. Grâce à cet effort, le secteur évite l’émergence d’une résistance aux antibiotiques dans la société. Pour atteindre cet objectif, elle collaborera avec les vétérinaires sur les comportements de prescription et guidera les fabricants de manière plus efficace et individuelle.

Plus de co-produits

BFA souhaite également garantir que la production de soja soit complètement durable d’ici 2030. Plus précisément, d’ici dix ans, tout le soja utilisé par les fabricants belges d’aliments pour animaux doit se conformer aux Fefac Soy Sourcing Guidelines, les exigences européennes pour un soja durable. En Belgique, des mesures importantes ont été prises à cet égard. Aujourd’hui, toute la consommation intérieure ainsi que les exportations vers les Pays-Bas sont conformes aux exigences européennes.

BFA s’est également engagée à renouveler en 2021 le plan d’action pour les sources alternatives de protéines, conclu en 2016 pour une période de 5 ans avec le gouvernement flamand. Ce plan d’action vise à réduire les importations de soja et à diversifier l’utilisation de sources alternatives de protéines dans le secteur de l’alimentation animale.

Les membres de BFA s’engagent également à augmenter l’utilisation de co-produits du secteur alimentaire et des biocarburants dans la production d’aliments pour animaux à 50 % d’ici 2030. De cette manière, le secteur veut contribuer à l’économie circulaire dans notre pays.

Les autres objectifs fixés par la charte sont l’élaboration d’un pacte sur la consommation d’énergie des fabricants d’aliments pour animaux, le développement d’un protocole de biosécurité pour l’industrie de l’alimentation animale et la poursuite de la réduction du nombre d’accidents du travail dans le secteur de l’alimentation animale.

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