Accueil Auto

Isuzu D-Max: dans la cour des grands

Le D-Max n’est plus. Vive le D-Max ! Le nouveau modèle du petit constructeur japonais n’a plus rien à voir avec son prédécesseur. Nouveau design, nouvelle technique, nouveaux équipements, le D-Max change tout et revient avec de nouvelles ambitions. Nous avons eu la chance d’approcher le tout premier exemplaire arrivé sur le sol européen.

Temps de lecture : 4 min

Bien qu’il reste assez discret face aux ténors du marché des pick-up que sont les Ford Ranger, Nissan Navara et autres Toyota Hilux, l’Isuzu D-Max s’est forgé une certaine réputation de bosseur courageux auprès de sa clientèle fidèle. Celle-ci devrait être ravie de l’arrivée d’une nouvelle génération qui sera, nous promet-on, encore plus douée pour le travail et le franchissement que ses devancières. La traversée de gué notamment a été portée à 80 cm et le nouveau châssis, mêlant aluminium et acier, affiche une rigidité 20 % supérieure à l’ancien modèle. De quoi le rendre plus agile sur la route.

Comme son devancier, le D-Max sera toujours proposé en trois carrosseries : simple cabine (uniquement sur la version d’entrée de gamme), cabine étendue (2 portes) ou double cabine. Dans cette dernière configuration, de loin la plus demandée, l’empattement gagne 3 cm en longueur, qui profitent à l’habitabilité intérieure.

Il soigne son look

Côté design, le nouveau D-Max capitalise sur les traits de son prédécesseur, tout en rendant l’ensemble plus massif, plus agressif, plus valorisant en fait qu’auparavant. Les détails s’affinent également pour rendre le nouveau modèle plus élégant.

C’est surtout vrai dans sa nouvelle finition haut de gamme V-Cross réservée à la carrosserie double cabine. Digne héritière des séries spéciales Fury, Urban et même du délirant AT32, celle-ci doit ouvrir au D-Max une nouvelle zone de conquête : celles des pick-up « de loisirs » où le Ford Ranger Wildtrack règne en maître.

Ces pick-up, destinés à jouer le rôle d’engin de travail la semaine et de voiture familiale le week-end, soignent autant leur look que leur équipement pour se plier à la multiplicité de leurs usages. Le V-Cross ne fait pas exception, en se parant d’éléments de carrosserie (calandre, marchepieds et arceau) gris anthracite, soutenus par des jantes de 18 pouces de la même teinte.

L’habitacle suit la même tendance haut de gamme, avec notamment une tablette multimédia de 9 pouces dotée de toute la connectivité nécessaire, un revêtement en cuir intégral, des sièges aux multiples réglages électriques, ou encore un large écran d’information entre les cadrans, face au conducteur. Nous attendrons de juger les versions plus raisonnables, mais ce haut de gamme nous a positivement surpris par la qualité de son intérieur, ce qui était loin d’être un atout du précédent modèle. Les assemblages semblent précis et solides, et les matériaux sont dans le haut du panier de la catégorie. Bon point aussi pour la banquette arrière, au dossier suffisamment incliné et à l’espace aux jambes généreux, qui laissent envisager les longs trajets.

Equipement 5 étoiles

L’équipement fait un bond en avant avec une dotation de série particulièrement riche. Tous les modèles profiteront de l’aide au freinage d’urgence, de la reconnaissance des panneaux routiers, de la commutation automatique des feux de route et des feux de croisement ou encore de la surveillance du trafic transversal arrière, très pratique pour les manœuvres.

L’habitacle marque une nette montée en gamme,  tant au niveau de sa qualité que de sa présentation.
L’habitacle marque une nette montée en gamme, tant au niveau de sa qualité que de sa présentation.

Les versions à boîte automatique ajoutent le régulateur de vitesse adaptatif et l’aide au maintien de voie actif. Ajoutez à cela l’apparition d’un airbag de genoux, d’un airbag latéral et même d’un airbag central, et vous comprendrez pourquoi Isuzu annonce sans retenue viser les 5 étoiles au crash-test indépendant Euro-Ncap.

Petit moteur

Les occupants, particulièrement sur ce modèle haut de gamme, seront également ravis d’apprendre qu’Isuzu a réduit de manière notable le niveau sonore du 1,9 turbo diesel 164 ch/360 Nm. Un moteur repris du modèle précédent, qui permet de tracter jusqu’à 3,5 t comme ses concurrents. Mais cette modestie pourrait lui jouer des tours face à ceux qui proposent désormais 200 ch et plus.

Cela pourrait constituer un frein à l’achat, principalement sur le marché du haut de gamme auquel se frotte la finition V-Cross, et qui représente aujourd’hui 40 % du marché des pick-up. Le positionnement tarifaire agressif (àpd 25.975 € htva ; 39.975 € pour le V-Cross) parviendra peut-être à faire oublier ce « détail » lorsque les premiers modèles arriveront chez nous en toute fin d’année.

Nicolas Morlet

A lire aussi en Auto

VW Touareg 2023: témoin du temps qui passe

Auto Le Touareg de troisième génération en est déjà à la moitié de sa carrière, et profite donc de quelques adaptations. L’occasion de voir qu’en 5 ans seulement, tellement de choses ont changé…
Voir plus d'articles