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«Les plantations 2021 devraient baisser de 15%!», recommande le Nepg

Vu le contexte, le Groupe des producteurs de pommes de terre du nord-ouest européen considère que les producteurs devraient planter au minimum 15 % en moins, le printemps prochain.

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Le Nepg (UE-04 + Grande-Bretagne) estime que la récolte atteindra 27,9 millions de tonnes, cette saison. Cela, si toutes les pommes de terre encore au champ sont effectivement récoltées. Les arrachages sont plus tardifs que d’habitude avec tous les risques que cela implique tant en quantité qu’en qualité, et il y a encore des milliers d’ha de tubercules à récolter dans les zones humides et difficiles de l’ouest de notre pays et en Grande-Bretagne.

La récolte actuelle est en hausse de 4,5 %, soit un million de tonnes, par rapport à l’an passé, dans notre pays, la France, les Pays-Bas, l’Allemagne et le Royaume-Uni. « Les producteurs des pays concernés devraient planter au moins 15 % de pommes de terre en moins au printemps prochain », alerte le Nepg. En raison du Covid-19, la demande mondiale de produits transformés à base de pommes de terre a diminué et la demande réelle de matière première des usines est d’environ 85 % par rapport à la saison précédente avant la pandémie. Le faible niveau actuel des prix aux producteurs pour la transformation des tubercules sur le marché libre confirme cet état de fait.

Et les contrats ?

Les transformateurs européens et nord-américains disposent de stocks importants de produits finis dans leurs entrepôts frigorifiques et semblent avoir besoin de moins de matière première pour une assez longue période. On s’attend à ce qu’ils réduisent le volume de leurs contrats avec les producteurs l’année prochaine et n’ont guère d’intérêt pour les pommes de terre libres. En raison des coûts réels de production et de stockage des pommes de terre, une diminution des prix contractuels n’aurait aucune logique économique.

Au cours des cinq dernières années, les producteurs nord-ouest de l’Europe ont augmenté leur surface de pommes de terre de consommation de 7,7 %. La hausse a atteint près de 14 % en France et 10 % en Allemagne, mais les autres pays ont également accru leurs superficies. Cette hausse est en contradiction avec la croissance plus lente de la demande par les usines et avec la réduction due au Covid-19. Avec le « reconfinement » dans plusieurs pays, le Nepg ne prévoit aucun changement pour les prochains mois. Le résultat des discussions à propos du Brexit pourrait également influencer le marché.

Transition pour le stockage

En raison des nouvelles réglementations en matière de stockage – interdiction du Cipc, introduction et utilisation de « nouveaux » antigerminatifs – le stockage de longue durée constitue un vrai défi. La disponibilité de certains antigerminatifs est inférieure aux besoins des producteurs, et leur utilisation est plus coûteuse et techniquement plus difficile que précédemment. Le Nepg s’attend à ce que moins de producteurs optent pour le stockage extrêmement long et il est fortement conseillé de recalculer le prix de revient avant de signer tout contrat de livraison tardive.

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