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Les ouvrages anciens constituent une source de découvertes et d’enseignements à associer aux connaissances actuelles

Les ouvrages publiés au cours des 18ème, 19ème et 20ème  siècles regorgent d’informations témoignant des progrès scientifiques et techniques que l’arboriculture fruitière a connus au fil du temps. Depuis, les connaissances ont certes évolué, mais bon nombre de ces enseignements conservent leur utilité, aujourd’hui encore. Les techniques anciennes et nouvelles peuvent ainsi être associées au verger.

Temps de lecture : 15 min

Précédemment, nous avons présenté quelques ouvrages anciens (livres et périodiques) publiés jusqu’au 20ème  siècle qui traitent d’arboriculture fruitière (lire notre édition du 15 octobre). Le 19ème  siècle en est incontestablement l’âge d’or. L’abondance de ces publications reflète la vogue de cette activité chez de nombreux amateurs aisés ou fortunés ; d’autre part, l’évolution de leur contenu atteste à la fois de l’énorme progrès des connaissances scientifiques et techniques ainsi que de la professionnalisation et de l’hyperspécialisation qu’elle a connues plus récemment.

Beaucoup d’ouvrages anciens d’une même époque ont un plan général assez semblable. Le nombre de pages n’est assurément pas un critère de qualité. Toutefois, il aura permis d’aller avec plus ou moins loin de précision dans des détails qui ont souvent leur importance.

La présentation des espèces fruitières

La plupart des ouvrages anciens commencent comme les livres actuels par une présentation des espèces fruitières des régions tempérées : notions de botanique, description générale des organes constitutifs des arbres et des arbustes (leur système racinaire, la ramure, les fleurs et les fruits), avec une terminologie qui peut avoir changé au fil du temps et d’une région à une autre.

Les aspects physiologiques sont présentés d’une manière qui dépend fortement des connaissances de l’époque et du lectorat auquel l’ouvrage est destiné. C’est le cas pour des notions comme la croissance, la fécondation des fleurs et la parthénocarpie, le développement des fruits et leur maturation, le mécanisme d’alternance… La dormance et le rythme de croissance semblent encore inconnus.

Paradoxalement, on semble en général accorder dans les livres anciens peu d’importance au mécanisme de fécondation des fleurs qui semble aller de soi, alors qu’il est pourtant l’une des conditions nécessaires de la fructification. Pourtant, par l’observation de ce qui se produit dans les vergers, on avait pu constater que l’association de plusieurs variétés différentes mais à floraison simultanée et la présence d’insectes butineurs étaient des facteurs favorables ou indispensables à une récolte abondante

Les techniques de multiplication

Tous les manuels anciens d’arboriculture consacrent une place importante à la multiplication et à la production d’arbres par les méthodes génératives et végétatives. Ceci laisse penser que les arboriculteurs assuraient souvent eux-mêmes la production des arbres qu’ils mettront en culture, alors qu’actuellement ces deux fonctions sont nettement distinctes.

On a pu constater qu’avec le temps la multiplication végétative par greffage ou par marcottage prenait de plus en plus d’importance au détriment de la multiplication générative par semis. On reprochait à cette dernière de ne pas transmettre toujours fidèlement les caractéristiques de la plante qui a produit les graines.

Le «
cueille-fruits
», illustration parue dans un manuel d’Edouard Pynaert.
Le « cueille-fruits », illustration parue dans un manuel d’Edouard Pynaert.

Le greffage est considéré comme un « art » qui a pu rebuter certaines personnes. Plusieurs ouvrages lui sont exclusivement consacrés comme par exemple « L’art de greffer les arbres » publié en 1869 par Charles Baltet, pépiniériste à Troyes et fondateur de la Société pomologique de France en 1856. Cet ouvrage majeur a été réédité quinze fois jusqu’en 1948.

La multiplication par semis est réservée à quelques espèces et à la production de sujets porte-greffe ou de variétés fixées. En 1904, Charles Baltet écrit que « le pépin, c’est la graine ; la graine fait l’arbre, et la greffe le transforme ».

Dès le début du 20ème  siècle, la sélection de sujets porte-greffe clonaux à multiplier végétativement et non plus par semis a permis de produire des arbres dont le comportement est homogène, ce qui est indispensable dans les vergers intensifs. En cela, la Station de recherches d’East-Malling (Royaume-Uni) a joué un rôle de toute première importance : Robert John Garner, chef du service de multiplication, a publié à partir de 1947 « The Grafter’s Handbook » qui a été réédité de très nombreuses fois jusqu’en 1979 et qui est considéré comme « la » référence en matière de greffage des plantes ligneuses.

Si l’on excepte la vigueur des arbres, les multiples autres influences exercées par les sujets porte-greffe ne semblent pas prises en compte jusqu’à la fin du 19ème  siècle. C’est l’important travail d’identification et de classement réalisé par Hatton à East-Malling à partir de 1907 : la série de pommiers « Malling » nº1 à 16 puis la création de la série « Malling-Merton » nº101 à 116, ainsi que des sujets porte-greffe pour poiriers et pour espèces à noyau qui a fait percevoir aux praticiens toute l’importance du choix des sujets porte-greffe pour le succès de leur activité.

De nos jours, la création et la sélection de sujets porte-greffe restent un objectif important dans la recherche fruitière. Pourtant, certains clones ont une origine très ancienne : le pommier ‘Malling 9’ est un clone du ‘Paradis jaune de Metz’, et le cognassier ‘Malling A’ est un clone du ‘Cognassier d’Angers’. Au fil du temps, chez le premier, plusieurs mutations se sont produites, et on distingue actuellement une trentaine de sous-types de vigueur et d’état sanitaire variables.

Les variétés fruitières

C’est à leur propos qu’au fil du temps l’évolution est la plus marquante. L’assortiment cultivé a fortement varié en raison de l’apparition de variétés nouvelles qui présentent des caractéristiques plus avantageuses que les variétés de l’époque à différents points de vue : productivité, qualité gustative, conservation, résistance aux bio-agresseurs par exemple. On peut constater aussi que le nombre de variétés cultivées destinées au commerce s’est réduit.

Les nombreuses variétés « anciennes » sont un patrimoine vivant qu’il importe de conserver ; elles constituent un vaste réservoir de gènes auquel on peut recourir lors de la création de variétés nouvelles. Certaines d’entre elles sont aussi intéressantes à cultiver par les amateurs : elles offrent une très grande diversité de goûts et se prêtent à de multiples usages ; pour certains, elles satisfont le goût de la collection qui fait partie de la nature humaine.

Il faut remarquer que certaines variétés commerciales actuelles sont très anciennes : la pomme ‘Belle de Boskoop’ date de 1853, la poire ‘Bon Chrétien Williams’ est connue depuis 1770 et la prune ‘Victoria’ (ou ‘Queen Victoria’) depuis 1840.

En examinant le comportement mentionné précédemment pour les variétés anciennes concernant les maladies cryptogamiques, on peut constater qu’il ne correspond pas nécessairement aux données actuelles. Cela peut s’expliquer soit par des mutations du bio-agresseur, soit par des mutations de la variété fruitière.

En analysant des listes anciennes de variétés, on peut aussi constater que les zones d’influence et de diffusion se sont élargies : on est passé d’une diffusion régionale à une diffusion nationale puis mondiale.

Le mode d’utilisation des fruits s’est lui aussi modifié. Alors qu’anciennement la plupart des variétés dites « paysannes », cultivées dans des exploitations agricoles à dominante herbagère, sont destinées à la transformation sous différentes formes, actuellement les fruits dits « de table » constituent la plus grande partie de la consommation. Cette évolution s’est accentuée à partir de 1920. Mais il est étonnant de voir que dès la fin du 19ème  siècle, des pommes de table américaines étaient importées en Europe !

Une autre évolution récente est la protection juridique dont bénéficient les variétés nouvelles : d’une situation de libre multiplication et usage, on est passé à un système de « royalties » dues au détenteur des droits de multiplication pour chaque arbre produit, puis à un système appelé « club » où le matériel végétal, sa dénomination, sa multiplication, sa culture, l’utilisation de son génome et la commercialisation des fruits – s’ils satisfont aux exigences – sont gérés et contrôlés dans tous les pays par une structure juridique tandis que l’arboriculteur qui cultive cette variété prend à sa charge tous les risques liés aux aléas climatiques ! La pomme ‘Jonagold’ est probablement la dernière « grande » variété dont l’accès et l’usage sont libres.

Les exigences concernant le sol et le climat

Par l’expérience, on a pu définir les caractéristiques du sol nécessaires à un bon comportement d’une espèce et une variété fruitière. Mais l’usage de sujets porte-greffe nanifiants peut élever sensiblement le niveau d’exigence en ce qui concerne les caractéristiques physiques et chimiques du sol, ainsi que son humidité.

Les gelées tardives restent le principal risque climatique que redoutent des arboriculteurs, renforcé par une phénologie plus précoce qu’autrefois. Les dégâts de grêle semblent aggravés davantage par le mode de conduite des arbres que par une évolution du climat. Sur des arbres en fuseau basse-tige, les fruits y sont davantage exposés que dans la volumineuse ramure d’un arbre haute-tige.

Furmure des arbres fruitiers au printemps, par le procédé du «
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:
– ci-dessus
: un jardinier fait des trous avec le pal, un deuxième verse de l’engrais dans chaque trou, le troisième rempli les trous d’eau avec un arrosoir
;
– ci-dessous
: disposition des trous par rapport au développement des racines.
(extrait de «
La culture des fruits
», Charles Chevalier, édition Goossens - Bruxelles, 1929)
Furmure des arbres fruitiers au printemps, par le procédé du « pal » : – ci-dessus : un jardinier fait des trous avec le pal, un deuxième verse de l’engrais dans chaque trou, le troisième rempli les trous d’eau avec un arrosoir ; – ci-dessous : disposition des trous par rapport au développement des racines. (extrait de « La culture des fruits », Charles Chevalier, édition Goossens - Bruxelles, 1929)

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Dans les livres anciens, le froid nécessaire à la levée de la dormance hivernale des arbres n’est jamais évoqué, probablement parce que dans nos régions les besoins en froid sont systématiquement satisfaits par l’hiver. Par contre, aux États-Unis, où le climat est très différent en fonction de la latitude, et lorsque des Français ont développé la culture du pommier en Afrique du Nord, ce facteur a dû être pris en compte. Les besoins en froid des espèces et des différentes variétés ont été quantifiés, et chaque hiver la « somme de froid » naturelle est comptabilisée. Si elle risque d’être insuffisante, des mesures culturales alternatives peuvent y remédier.

Plus tard, au 20ème  siècle, le calcul des « sommes de chaleur » nécessaires au développement et à la maturation des fruits a fait l’objet de diverses études dans ces deux pays.

Les systèmes de conduite et de taille

C’est une des matières qui a le plus évolué au fil du temps. Les différents systèmes de culture peuvent se classer en trois catégories principales : les vergers extensifs (= haute-tige), les vergers intensifs (= basse-tige) et les formes palissées. L’adoption et la vogue de chacun de ces systèmes dépendent de l’époque et du contexte socio-économique dans lequel il se pratique.

Les vergers extensifs, dont le sol est le plus souvent enherbé et parfois cultivé, se situent dans des exploitations mixtes où, en Belgique, la production de fruits est un complément à l’élevage. Ce système agricole de vergers pâturés avait quasiment disparu dans la seconde moitié du 20ème  siècle sauf dans la région herbagère (le Pays de Herve), pour la production de fruits destinés à l’industrie (siroperies et cidreries) ou de fruits à noyau dans le Limbourg. À l’époque, les différentes tentatives visant à faire renaître ce type d’arboriculture n’ont pas connu de succès : regreffage en variétés de fruits de table, traitements phytosanitaires, taille afin de lutter contre l’alternance, entre-plantation d’arbres temporaires… Il connaît actuellement une vogue nouvelle dans l’agroforesterie. Toute l’expérience acquise dans le passé pourrait être utile pour les partisans de ce mode d’exploitation.

Les vergers intensifs basse-tige ont assuré depuis lors la quasi-totalité de la production de fruits de table, dont le rebut (10 à 15 %) est valorisé par l’industrie. Les arbres sont plantés à forte densité (1.000 à 3.000 par ha) ; ils occupent tout l’espace utile et le sol est enherbé dans les interlignes afin d’en préserver les caractéristiques physiques, chimiques et biologiques. L’herbe est fauchée et laissée sur place.

Les ouvrages antérieurs au 20ème  siècle évoquent très peu la conduite de vergers basse-tige en formes libres (buissons et fuseaux), mais parfois en formes régulières (par exemple, les pyramides).

En ce qui concerne la taille, un grand nombre de méthodes applicables selon le cas en hiver ou en été sont décrites en détail, avec le support de nombreuses illustrations. Ces méthodes requièrent une main-d’œuvre importante, alors que pour des raisons économiques, les arboriculteurs professionnels cherchaient déjà à simplifier la taille pour réduire son coût. Le rôle important de la taille pour la fructification et la longévité des arbres est souvent mis en exergue.

Les cultures fruitières palissées (espaliers et contre-espaliers) ont été développées à partir du 16ème  siècle dans des jardins de châteaux ou de maisons bourgeoises. Il s’agit d’une production de fruits de table destinés à l’autoconsommation. Les arbres sont conduits en formes géométriques très strictes pour les fruits à pépins, un peu moins strictes pour les fruits à noyau. Lorsque les arbres sont adossés à un mur, ils bénéficient d’un microclimat plus favorable qui limite les attaques de cryptogames et permet la culture de variétés plus exigeantes en chaleur.

Ce système a parfois été aussi utilisé pour de la production commerciale, contre des murs qui avaient été édifiés dans ce but : par exemple en France à Thomery (Seine-et-Marne) ou à Montreuil-sous-Bois (est de Paris). Ce mode de culture est encore utilisé en petits jardins par des amateurs qui trouveront dans les nombreux livres anciens qui y ont été consacrés toutes les informations nécessaires.

Les bio-agresseurs et la protection phytosanitaire

Au fil du temps, la liste des organismes nuisibles pour nos arbres et arbustes fruitiers s’est considérablement allongée suite à l’introduction accidentelle de bio-agresseurs ou à l’augmentation de l’agressivité d’organismes dont l‘importance était secondaire. Actuellement cette tendance se poursuit et s’accentue par les échanges commerciaux de fruits ou de matériel végétal.

Jusqu’à la fin du 19ème  siècle les traitements fongicides se résumaient au soufre en fleur ou en bouillie sulfo-calcique, et au cuivre sous forme de bouillie bordelaise ou d’oxychlorure. Les traitements insecticides recouraient au tabac en fumigation ou en pulvérisation afin de combattre les pucerons et les chenilles défoliantes, et aux huiles ou au savon vert contre le puceron lanigère (voir encadré).

Certains auxiliaires sont parfois évoqués comme prédateurs de ravageurs.

Les livres anciens nous renseignent sur l’importance de certains bio-agresseurs à leur époque. On peut constater qu’il y a parfois eu des variations cycliques d’incidence, que l’on peut expliquer par des variations du climat. Ainsi, par exemple, la rouille grillagée des poiriers (Gymnosporangium) qui est réapparue dans le dernier quart du 20ème  siècle est très souvent citée dans la seconde moitié du 19ème  siècle ; sa relation avec les genévriers est déjà connue. À l’inverse, au 19ème  siècle, la tavelure des pommiers et des poiriers n’est citée que dans la moitié des ouvrages techniques, comme si ce cryptogame n’avait à l’époque qu’une importance secondaire.

Les travaux de plantation et d’entretien des vergers

Tous les ouvrages techniques décrivent en détail et avec de nombreuses illustrations les travaux de plantation d’un verger : préparation du sol, apport d’amendements, qualité des arbres, plantation proprement dite, tuteurage et protection des troncs ainsi que les soins après la plantation. On insiste beaucoup sur l’importance qu’il y a à effectuer toutes ces opérations avec grand soin, ce qui détermine fondamentalement le comportement ultérieur des arbres.

Il en va de même pour les travaux d’entretien, que la plupart des livres anciens décrivent avec beaucoup de précision.

Les tailles de formation occupent une place importante pour tous les types de vergers ; les tailles fruitières d’hiver et d’été concernent surtout les plantations intensives ou les formes palissées. C’est aussi le cas d’interventions comme l’éclaircissage et l’ensachage des fruits ou l’entretien du sol. La fumure organique est appliquée depuis longtemps, tandis que la fumure minérale n’est envisagée qu’à partir du milieu du 19ème  siècle, lorsque le rôle des éléments minéraux commence à être connu. Peu de soins sont cités pour les vergers extensifs, si ce n’est l’élagage ou la restauration d’arbres qui auraient été négligés.

Ceci semble indiquer que les ouvrages publiés alors sont destinés principalement aux praticiens de cultures intensives ou palissées en formes régulières. À partir de 1865, le bulletin mensuel « Annales de l’Horticulture en Belgique » publie régulièrement des articles à propos des vergers extensifs.

Récolte et conservation des fruits

Pour chaque espèce, le stade optimal de récolte est précisé en fonction des signes extérieurs de maturité. Pour la cueillette aussi, en un seul passage ou avec entrecueillette, on insiste sur le soin à y apporter.

La conservation naturelle s’effectue en fruitier ou fruiterie, bâtiment spécialement aménagé dont les conditions de température et d’hygrométrie sont suivies de près : local enterré ou bien isolé, ventilation par temps frais, absorption de l’humidité par de la chaux ou du chlorure de calcium. On peut penser que la température automnale plus basse que de nos jours pouvait favoriser la conservation naturelle des fruits.

Plaisirs, découvertes et enseignements

Pour les techniciens et les amateurs de notre temps, la lecture de livres anciens consacrés à l’arboriculture fruitière est toujours une source de plaisirs, de découvertes et d’enseignements. On peut se rendre compte qu’un très grand nombre de notions étaient connues depuis longtemps par l’expérience, avant que la science vienne en apporter la confirmation et l’explication.

Pour les arboriculteurs professionnels, la pression économique a obligé à se spécialiser, et à tout rationaliser et simplifier, ce qui fait qu’en deux générations certaines pratiques ont été oubliées. Il faut toujours se rappeler que les arboriculteurs doivent trouver chaque année un revenu normal pour leur travail et leurs investissements.

Les livres anciens mentionnent des traditions du passé et des gestes qui ne sont plus pratiqués par les professionnels ; ils en gardent la mémoire. À celles et ceux qui pour quelque raison que ce soit voudraient les remettre en pratique, la lecture de ces nombreux documents anciens fournira une abondance d’informations à propos de tous les aspects techniques de l’arboriculture fruitière.

Mais il ne s’agit pas de retourner intégralement à l’« ancien temps ». Il faut concilier les techniques anciennes qui sont avérées et les connaissances et les techniques nouvelles qui étaient autrefois inconnues. C’est par exemple le cas pour la nutrition minérale des arbres, la fumure et la conservation des fruits.

C’est principalement le cas en ce qui concerne les bio-agresseurs, plus nombreux et plus agressifs, ainsi que les techniques de lutte, qu’elles soient préventives ou de barrage. Dans la première moitié du 20ème  siècle, on a pu penser que les interventions chimiques pouvaient résoudre tous les problèmes ; depuis, il est apparu qu’il est aussi possible de contrôler un bio-agresseur en renforçant les défenses naturelles de la plante et en aménageant le verger afin de favoriser la présence d’organismes auxiliaires. Cela suppose une très bonne connaissance de la biologie des organismes nuisibles et des organismes utiles, d’être motivé et prêt à consacrer beaucoup de temps à l’acquisition des connaissances indispensables puis aux observations dans le verger. Une évolution qui a commencé dans la seconde moitié du 20ème  siècle et qui est un défi majeur pour l’avenir du secteur.

Ir. André Sansdrap

Wépion

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