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«Soutenez notre modèle d’élevage plutôt que de l’attaquer!»

L’organisation de protection des animaux Gaïa a annoncé, ce 16 novembre, avoir réalisé une enquête quant à la manière dont les animaux sont traités aujourd’hui sur les marchés de vente de bétail de notre pays. Si l’organisation reconnaît elle-même que la situation s’est indéniablement améliorée depuis leur enquête d’il y a 20 ans, elle relève encore des éléments dont elle estime qu’ils justifient la fermeture de ces marchés. La filière souhaite répondre à Gaïa.

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Avant toute chose, la filière salue le fait que Gaïa relève que la situation s’est nettement améliorée depuis 20 ans, et que leurs inspecteurs sur place n’ont pu constater aucun comportement cruel envers les animaux. La vidéo réalisée sur les 3 sites (Ciney, Rekken, et Battice) le démontre en effet.

La filière souhaite rappeler que la présence de vétérinaires indépendants, spécifiquement désignés pour assurer un monitoring en termes de bien-être animal est obligatoire, et qu’elle est effective sur tous les sites. Il est donc faux d’affirmer que la surveillance vétérinaire n’y est pas suffisante et constante.

L’analyse faite par l’organisation de certaines images précises est aussi très partisane: le veau dont la patte est déformée, la vache au jarret gonflé, une vache avec une corne cassée… Il s’agit de blessures qui peuvent se produire à la ferme ou pendant le transport! Ces éléments ne montrent en tous cas en rien que les animaux ont souffert de maltraitance ou même de manque de soins.

Il semble, à la lecture du texte de Gaïa associé à la vidéo, que n’ayant en effet pas relevé d’éléments servant son propos, l’organisation se voit contrainte de revenir longuement sur la situation d’il y a 20 ans, qui est –nous nous en réjouissons tous-révolue.

L’organisation de protection animale se positionne pour la suppression des marchés de vente de bétail sous leur forme «physique». Alors que le nombre de marchés existants à déjà très largement diminué en Belgique. En parallèle, la santé économique du secteur de l’élevage s’est aussi gravement détériorée.

La filière rappelle à ceux qui ont la volonté de participer positivement au bien-être des animaux, qu’il est clairement préférable de soutenir notre modèle d’élevage plutôt que de l’attaquer.

En effet, nous pratiquons chez nous un élevage lié au sol, dans des exploitations familiales de taille raisonnable (en moyenne moins de 150 bovins sur 57 hectares).

Pour rappel, nous importons malheureusement sur notre territoire des viandes issues de régions où l’on pratique un mode de production nettement moins durable et moins respectueux du bien-être animal. Il suffit pour s’en convaincre, de regarder des images de nos élevages wallons en comparaison de ce qu’on peut observer dans les grandes exploitations du nord ou du sud de l’Amérique.

Notre élevage a vraiment besoin d’une filière économique viable pour pouvoir poursuivre ses activités.Supprimer nos marchés, c’est réduire une saine confrontation de l’offre et la demande, qui créée des références de prix. C’est aussi multiplier les transports,car le marché est aussi un lieu qui permet le regroupement des animaux destinés à la même destination, ce qui est plutôt positif sur le plan environnemental.

En bref, la fermeture de nos marchés serait une catastrophe pour ce secteur, qui peine déjà à maintenir une rentabilité suffisante.

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