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Agriculteurs de Valeurs et Coqs de Cristal 2020: 12 exploitations récompensées!

Aujourd’hui, plus que jamais, la crise du Covid-19 remet en lumière nos fondamentaux et rappelle à l’ensemble de notre société l’importance de l’autonomie alimentaire et la relocalisation de l’économie. Notre agriculture et nos agricultrices et agriculteurs occupent une place centrale dans la société. Cela mérite bien une récompense… voire deux d’un coup cette année !

Temps de lecture : 7 min

Pour la première fois dans l’histoire de l’agriculture wallonne, les « Agriculteurs de Valeurs » et les « Coqs de Cristal » ont été proclamés conjointement vendredi dernier, en présence du Ministre wallon de l’Agriculture, Willy Borsus. Cette remise de prix virtuelle, à l’initiative de l’Agence wallonne pour la Promotion d’une Agriculture de Qualité (Apaq-w), en collaboration avec Accueil Champêtre en Wallonie et la Foire de Libramont s’est tenue dans le cadre de l’Agr-e-Sommet au Libramont Exhibition & Congress. L’animation de cette remise de prix a été assurée par l’un des ambassadeurs de l’Apaq-w, Gerald Watelet.

Agriculteurs de Valeurs, 4 familles au service de la durabilité

Une des vocations de la Foire de Libramont est de mettre en valeur les êtres humains et les idées qui contribuent au développement de l’agriculture. Les « Agriculteurs de valeurs » sont une récompense ou un signe de reconnaissance et d’encouragement pour les hommes et les femmes qui produisent notre alimentation et façonnent nos paysages, soulignant le rôle joué par la profession sur les plans économique, social et environnemental. Voici les 4 lauréats sélectionnés parmi 12 candidats proposés par le Collège des Producteurs, Crelan et la CBC.

Valérie Van Wynsberghe, de la Ferme de la Sauvenière à Hemptinne-Lez-Florennes :

Valérie s’est lancée dans l’élevage de canard à foie gras de manière confidentielle en 1999 pour vraiment déployer son activité en 2002. Elle élève, transforme et commercialise en direct les produits de son élevage. Son époux l’a rejoint dans l’activité grâce à la mise en place de son propre abattoir agrée. Dans cette exploitation, le circuit court est bien une réalité.

Françoise Demande – Leboutte, de la Ferme de la vache sans tache à Sinsin :

Françoise et son époux Michel élèvent du Limousin et du poulet bio. La coopération est omniprésente au sein de l’exploitation que ça soit en tant qu’adhérent au label Coq des Près ou dans le cadre du magasin Fermes en Vie qu’ils ont lancé avec d’autres producteurs.

Quentin et Carole Degive, du Domaine de Quantole à Horion-Hozemont :

Quentin et Carole travaillent en grandes cultures mais ont choisi de dynamiser et pérenniser l’exploitation familiale en développant un vignoble de 6 ha ouvert au public.

Gautier Dublet et Maureen Kesch, de la Ferme de Vert’Denne à Marche-en-Famenne :

Installé depuis 2011, le couple est parti de rien. Aujourd’hui, ils élèvent des vaches laitières, des bovins viandeux, des porcs plein air, des moutons et cultivent 1ha de cultures maraîchères en agriculture biologique. Leurs produits, ainsi que ceux de la famille et du coin, sont vendus à la ferme.

Coq de Cristal, 8 produits d’excellence

Le Concours Coq de Cristal récompense, depuis 26 ans, les produits de bouche agricoles et artisanaux d’excellence de notre terroir, à l’issue d’une dégustation à l’aveugle par des jurés professionnels en lien avec le secteur de l’Horeca. Près de 80 produits issus d’une septantaine de producteurs de notre Région ont été présentés le 14 octobre au Cefor à Namur.

Quatre des huit Coqs de Cristal sont remportés par des entreprises agricoles hennuyères, suivies de la province de Namur qui en emporte deux, et des provinces de Brabant wallon et de Luxembourg qui reçoivent chacune un prix.

Pour sa pâte lactique à croûte fleurie au lait de vache, Bertrand D’haemer, de la Ferme du Beauregard à Hellebecq :

Après avoir repris la ferme familiale en 2017, Bertrand D’Haemer a développé la vente directe des produits laitiers. Au fur et à mesure du temps, l’éventail des produits s’est étoffé et, en avril dernier, un nouveau fromage est venu compléter la gamme : « La Perle ». C’est un fromage qui, sous sa croûte fleurie, cache un cœur moelleux entouré d’une crème fondante légèrement salée et au goût lacté. Pour l’instant, il est uniquement commercialisé à la ferme mais vaut largement le déplacement.

Pour leur beurre non salé, Vincent, Pierre et Nicolas Christiaens, de la Ferme de la Chapelle à Grand-Reng :

Voici déjà cinq ans que Vincent Christiaens et ses fils, Pierre et Nicolas ont ouvert un magasin à la ferme dans lequel ils vendent leurs propres produits : œufs, fromages, yaourts, glaces et bien entendu leur exceptionnel beurre non salé. Ce beurre au lait cru, naturellement riche en CLA (acides gras) et Omega 3 est le fruit d’une recette transmise de génération en génération. D’ailleurs, bien qu’il soit maintenant fabriqué dans une baratte en inox, le beurre est toujours moulé à la main dans un moule en bois.

Pour ses rillettes de canard, Benoît Frison, de la Ferme Frison à Gibecq :

Depuis une trentaine d’années, la ferme familiale Frison élève des volailles à croissance lente. Les bêtes évoluent dans des parcours extérieurs et leur alimentation est composée de céréales, pois et colza. Les rillettes sont réalisées à partir de canards élevés à la ferme dans des grands parcours herbeux et recevant une alimentation 100 % fermière (froment, maïs, pois, colza et minéraux). La cuisson est simplement effectuée à base de graisse de canard accompagnée d’un mélange d’épices naturelles.

Pour son miel wallon, Raphaël Steyer, des ruchers à Pas de Loup de Guerlange :

Apiculteur depuis plus de 40 ans, Raphaël Steyer possède des ruches à divers endroits en provinces de Luxembourg et de Liège. Ses ruchers sont placés dans des lieux dépourvus de grandes cultures et récoltés à maturité lorsque les cadres sont complètement operculés. Le miel est ensuite contrôlé pour en vérifier l’humidité au réfractomètre. C’est l’asbl CARI qui a réalisé les différentes analyses (taux d’humidité, tartinabilité…), celles-ci certifiant que le miel corresponde bien aux critères du cahier des charges de la future IGP « miel wallon ».

Pour leur boudin noir, Aurélien et Gianni Martin, de la Ferme Martin à Naomé :

Inaugurée en juillet 2012, la boucherie se situe à une cinquantaine de mètres de la ferme Martin. Toutes les charcuteries et salaisons proposées au comptoir sont fabriquées dans l’atelier et garnissent le comptoir. Le boudin noir est un élément incontournable. D’une région à l’autre, la texture du boudin peut fortement varier. Voici pourquoi en Ardenne, on le préfère avec des petits morceaux. La recette de la maison incorpore de la gorge de porc (partie la plus grasse), du sang frais, de savoureux oignons ainsi qu’un subtil mélange d’épices naturelles qui donnent toute sa saveur à ce boudin noir qui a su séduire le jury.

Pour leur côte à l’os non maturée, Sébastien Geens & Manuel Tilmant, des fermes de chez nous à Emines :

Cette coopérative, labellisée « Prix Juste Producteur », a été créée en mai 2019. Elle regroupe plusieurs agriculteurs et un boucher de La Bruyère dont le but est de valoriser les animaux d’élevage de la commune. La côte à l’os provient de vaches « Blanc-Bleu Belge » qui ont au moins vécu deux saisons de pâture et sont engraissées en finition longue (environ six mois). Les bêtes sont nées, élevées et engraissées sans OGM à la ferme.

Pour leur glace au lait de vache au chocolat, Lucienne, Daniel et Valentine Courtain, de la Ferme de la Goyette à Loupoigne :

Ferme de type mixte combinant cultures et élevage, la ferme de la Goyette vous accueille depuis 2002 dans son magasin à la ferme. Vous trouverez sur place de nombreux produits issus de la transformation du lait tels que le beurre, les fromages, les yaourts, les riz-au-lait… mais aussi de délicieuses crèmes glacées. La glace au chocolat belge est naturellement crémeuse grâce au lait qui provient d’une race de vache produisant un lait riche en protéines et matières grasses.

Pour ses pommes de table d’arbres hautes et moyennes tiges, Alain Dierickx, de Saisons-Bio à Habay-La-Neuve :

Située à Habay-la-Neuve, en bordure de la forêt d’Anlier, l’exploitation agricole familiale a débuté en 2010 par une production maraîchère. L’exploitation de vergers hautes tiges à, quant à elle, commencé en 2013 et continue à se développer, atteignant en 2020 une superficie de 10 hectares de vergers hautes tiges bio plantés sur le territoire de Hachy (approximativement 800 arbres). L’activité maraîchère ainsi que celle des vergers sont toutes deux certifiées bio. Les fruits et légumes commercialisés sont exclusivement issus de la production en plein champ ou sous serres tunnels de l’exploitation. Ce savoir-faire local garantit la qualité et la fraîcheur des produits proposés à la vente.

En cette période particulière et à l’approche des fêtes, les artisans et producteurs crient haut et fort à l’égard des consommateurs : « Nous sommes toujours là pour vous ». « Nos étals sont remplis de produits de qualité qui méritent votre attention ».

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