Agroalimentaire: cinq requêtes urgentes concernant la relation commerciale entre l’UE et le Royaume-Uni

Alors que le sommet européen «de la dernière chance» se tient à Bruxelles, le Copa Cogeca et la filière agroalimentare de l’UE invitent fermement les négociateurs à conclure un accord commercial global, sans droits de douane ni contingents, avec une grande harmonisation des règles.
Alors que le sommet européen «de la dernière chance» se tient à Bruxelles, le Copa Cogeca et la filière agroalimentare de l’UE invitent fermement les négociateurs à conclure un accord commercial global, sans droits de douane ni contingents, avec une grande harmonisation des règles.

«  Notre priorité est de préserver l’emploi et de permettre au secteur agro-alimentaire de prospérer. Dans cette dernière ligne droite, nous exhortons les négociateurs à conclure un accord commercial global, sans droits de douane ni contingents, avec une grande harmonisation des règles, y compris en matière de règles sanitaires et phytosanitaires et d’obstacles techniques au commerce. Nous devons œuvrer pour mettre en place des règles du jeu équitables, notamment en matière de droits des travailleurs », indiquent les cosignatiares (Copa-Cogeca, Celcaa, FoodDrink Europe et Effat).

Quelle que soit l’issue des négociations, lesdites organisations ont cinq requêtes urgentes :

1. À la fin des négociations, nous aurons besoin d’éclaircissements immédiats concernant les futures règles commerciales entre l’UE et le Royaume-Uni, afin d’éviter des perturbations économiques supplémentaires et l’insécurité de l’emploi dans un secteur qui a déjà été durement frappé par la pandémie de Covid-19.

2. Le Royaume-Uni quittera le marché unique et l’union douanière, ce qui entraînera inévitablement des procédures douanières, des charges réglementaires et une augmentation des frais de transport. Une absence d’accord, avec l’imposition de droits de douane et d’exigences douanières élevées que cela impliquera, engendrera une situation catastrophique. Étant donné que les entreprises agroalimentaires seront probablement plus durement touchées par le Brexit que les autres secteurs, des mesures spécifiques devraient être prises pour garantir une transition douce et la réserve d’ajustement au Brexit devrait offrir une aide substantielle.

3. Les autorités publiques devront rapidement organiser des campagnes d’information efficaces afin d’aider les entreprises à comprendre les nouvelles règles et à planifier leurs opérations.

4. Les droits des travailleurs doivent être protégés et les entreprises devront disposer de l’aide nécessaire pour garantir la sécurité de l’emploi des millions d’employés travaillant au sein de la chaîne agroalimentaire européenne.

5. Il sera également primordial de garantir un dialogue constant avec la Commission européenne et les autorités britanniques, ainsi qu’avec les partenaires sociaux et les parties prenantes, afin de pouvoir réagir rapidement aux potentielles perturbations et crises qui pourraient faire surface après le 31 décembre 2020.

« Quelle que soit l’issue des négociations, nous encourageons l’UE et le Royaume-Uni à mettre toute acrimonie de côté afin de bâtir une relation solide et productive au profit de tous », concluent les signataires de cette déclaration.

Le direct

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