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Dès le printemps 2021, le tri des plastiques agricoles s’affine

La filière de recyclage des plastiques agricoles rencontre aujourd’hui d’importantes difficultés, tant techniques que financières. Afin de pouvoir continuer à proposer ce service de collecte, Idelux Environnement doit réduire les coûts de traitement en améliorant la qualité des plastiques agricoles destinés au recyclage.

Temps de lecture : 3 min

Depuis 1995, l’intercommunale organise les collectes de plastiques agricoles. En 25 ans, celles-ci sont passées de 146 t à plus de 2.500 t via les recyparcs ou les services communaux des 55 communes gérées par Idelux. Après la collecte, les déchets plastiques transitent par ses sites de valorisation à Tenneville et Saint-Vith où ils sont séparés manuellement en deux catégories destinées au recyclage : les films d’enrubannage (63 %) et les bâches d’ensilage (23 %).

Les 14 % restant (ficelles, filets, bidons) non recyclables sont éliminés en unité de valorisation énergétique. Afin de réduire les coûts de la filière et de maximiser les quantités envoyées vers les recycleurs, de nouvelles règles de tri et de collecte des plastiques agricole ont été définies. Elles seront en vigueur dès février 2021.

Un meilleur tri à la source…

Les agriculteurs devront dorénavant trier eux-mêmes les plastiques selon leur catégorie. Celles-ci seront collectées en deux phases :

– au printemps, collecte des films d’enrubannage ;

– en automne, collecte des bâches d’ensilage, des sacs, des big-bags, des bidons et des ficelles et des filets.

Ces nouvelles consignes impliquent une réorganisation au sein des exploitations agricoles. Il est en effet essentiel de séparer correctement les déchets plastiques agricoles dès qu’ils sont produits, car la pérennité de la filière dépend de la qualité des matières récoltées.

… afin de limiter les coûts

Si le recyclage desdits plastiques est pris en charge par les communes, il est loin d’être lucratif. En la matière, quand on additionne les dépenses liées à la collecte, celles liées au tri manuel et à l’incinération des résidus, le coût s’élève à 112 €/t. La revente des matières (en moyenne 12,54 €/tonne en 2019) ne couvre pas les frais. Qui plus est, la décision de certains pays asiatiques de ne plus accepter de déchets plastiques étrangers risque d’entraîner une saturation du marché européen faisant craindre une chute des prix de revente des matières à recycler pour 2021.

Aux côtés des agriculteurs

Au vu des problématiques spécifiques des déchets des agriculteurs, différentes filières ont été mises en œuvre, que ce soit pour les collectes des plastiques agricoles, pour les déchets de type B2, les déchets dangereux en petites quantités ou encore les pneus. Aujourd’hui plus que jamais, seul un partenariat efficace permettra de pérenniser la filière de recyclage des plastiques agricoles à un coût raisonnable.

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