La courgette en tunnel maraîcher en début de saison
La courgette est largement produite en Espagne et dans d’autres pays situés plus au Sud. Elle est également produite en serres chauffées avec des plantations en janvier, notamment aux Pays-Bas. Mais nous observons aussi une demande belge de ce légume produit localement et récolté à partir du mois d’’avril, pour la vente directe et le circuit long.
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Questions de température
La germination est très rapide (2 à 3 jours) entre 20 et 25ºC. L’élevage s’opère idéalement à 18ºC dans le substrat et entre 16 et 25ºC dans l’air. La transplantation est réalisée idéalement lorsque le sol a au moins 12ºC (enradicellement). La culture demande au moins 7ºC. Lorsque la température est basse la nuit, il faut éviter d’avoir des températures élevées le jour (bien aérer les abris). À basse température, la proportion de fruits déformés augmente. Idéalement la culture demande 20 à 25 ºC.
Besoins en eau
La courgette se développe très bien avec une hygrométrie de l’air élevée mais inférieure à 80 %. Si l’hygrométrie est plus élevée, la floraison est moins bonne et des maladies dues à des champignons pathogènes se propagent sur le feuillage, les fleurs et les fruits.
L’irrigation en goutte-à-goutte convient bien pour maintenir un bon apport d’eau aux racines sans que le sol ne soit asphyxié.
Les besoins en eau sont de l’ordre de 200 à 300 mm durant les 4 mois de la culture.
Les variétés
La diversité variétale est large, mais le commerce en circuit long est centré sur des standards comparables à ce qui est habituellement en vente. Les principaux critères sont donc la conformité à ce que les clients demandent, la précocité et la tolérance aux maladies (oïdium, virus). Parmi les variétés convenant pour une culture précoce, nous avons notamment Ariane, Cyriac, Explorer, Keesha, Logos, Quios, Sanabria et Tosca.
La culture sous abri
Vu les exigences thermiques, la culture hâtée est réalisée sous tunnel maraîcher.
L’élevage est réalisé en serre avec chauffage, en mottes pressées de 7,5 cm de côté à une température nocturne de 16ºC.
Le semis peut être prévu entre mi- et fin février, sous serre chauffée pour les plantations précoces et sous tunnel à partir de la fin mars.
Nous plantons environ 1 plant par m², par exemple à 0,66 m de distance sur les buttes de 1,6 m de largeur totale. À la plantation, prévoyons un arrosage au goulot autour de la motte pour assurer une reprise rapide. Un chauffage antigel est nécessaire, la plante est sensible au froid.
A la mi-avril, nous prévoyons un passage auprès de chaque plante pour enlever les pousses latérales éventuelles (dépend de la variété et des conditions météo des jours précédents), enlever les premiers fruits déformés et assurer le placement de ruches à bourdons.
La production de fleurs mâles est parfois très faible pour certaines variétés en début de saison ; il est intéressant de planter au moins deux variétés différentes pour augmenter la chance de disposer de suffisamment de fleurs mâles pour approvisionner les bourdons en pollen.
Fin avril, la récolte pourra commencer et elle se poursuivra jusque fin juin. En cette période de l’année, nous pouvons tabler sur 2 à 2,5 fruits récoltables par pied et par semaine.
La f
Avec son enracinement puissant, la courgette valorise bien les fortes fumures organiques. Les quantités maximum de fumier ou de compost acceptables pour respecter la réglementation et les conseils. Le calcul de la fertilisation tiendra compte de ces apports, de la richesse du sol et du pH, sur base de l’analyse du sol.
Les exportations peuvent être importantes avec une production de l’ordre de 750 kg par are en une dizaine de semaines de récolte. Cela correspond à des exportations de l’ordre de 270 kg d’azote, 75 kg de P2O5, de 420 kg de K2O et 75 kg de MgO par ha. L’éventuel complément minéral dépendra de l’interprétation de l’analyse de sol et de l’estimation des apports organiques.
Le travail du sol
L’objectif est de disposer d’un sol ameubli, sans semelle de labour ou de pseudo-labour, propre quant aux adventices. La constitution d’ados ou de buttes larges permet d’améliorer le drainage et de limiter ainsi le risque d’asphyxie du sol par excès d’eau lors des irrigations. Un paillage plastique noir en surface permet de faciliter la maîtrise des adventices et surtout de gagner quelques degrés dans le sol au printemps.
La culture
Dans nos conditions pédoclumatiques, la densité peut être de l’ordre de 1,0 à 1,3 plante par m² sous abri au printemps.
Le palissage permet d’améliorer la dispersion de la lumière en général et de limiter le bris de tige. La tige est guidée sur une ficelle ou par un jeu de trois ficelles avec des crochets. C’est surtout important si nous comptons garder la culture en place jusqu’en été.
Les feuilles desséchées, jaunies ou traînant sur le sol sont enlevées.
Pour améliorer la fécondation, sous abris, nous plaçons des ruches de bourdons lorsqu’il fait encore frais en début de saison. Des ruches d’abeilles ensuite sont installées ensuite à raison d’une ruche par 10 ares d’abris.
L’irrigation en goutte-à-goutte est bien adaptée à cette culture. Les goutteurs sont installés près de la motte durant une dizaine de jours puis ils seront écartés d’une vingtaine de cm pour éloigner la zone saturée d’eau du pied de courgette. Les besoins sont surtout importants à partir du grossissement des fruits. Avant cela, il est souhaitable de modérer les apports et de laisser l’enracinement explorer une vaste zone du profil du sol.
Comme ordre de grandeur, les apports seront de l’ordre de 2 mm par jour au début de la culture et de 6 mm en période de récolte. Ce sont des moyennes, sachant qu’il est conseillé d’apporter l’eau 1 à 2 fois par semaine plutôt qu’un peu chaque jour, toujours pour favoriser l’extension des racines et éviter l’asphyxie du sol près du goutteur. En cas d’emploi de tensiomètres, l’irrigation sera décidée lorsque la tension atteint 25 cb (centibar) en sol limoneux.
La culture hors-sol
La courgette peut être cultivée hors sol. On utilise alors une solution nutritive classique pour plantes neutrophiles. La conductivité électrique sera réglée pour atteindre 3 à 3,5 mS jusqu’à la floraison et 2 à 2,5 mS par la suite.
Les maladies et ravageurs
L’oïdium (
La pourriture grise (
Les mouches blanches (
Les tétranyques (
