Accueil Environnement

L’Onu pousse à intensifier les actions et adaptations face à la nouvelle réalité climatique

Bien que les pays aient fait des progrès dans la planification de l’adaptation au changement climatique, un nouveau rapport des Nations Unies sur l’environnement constate qu’il y a un manque de financement important pour leur permettre d’assurer une réelle protection contre les sécheresses, les inondations et la montée du niveau des mers.

Temps de lecture : 4 min

La dure réalité est que le changement climatique est à nos portes », a déclaré Inger Andersen, Directrice exécutive du PnueE, dans un récent communiqué annonçant les conclusions du rapport 2020 sur le déficit d’adaptation, publié par ledit Programme des Nations Unies pour l’environnement.

« Ses impacts s’intensifieront et toucheront le plus durement les pays et les communautés vulnérables, même si nous atteignons les objectifs de l’Accord de Paris de maintenir le réchauffement climatique de ce siècle à un niveau bien inférieur à 2 degrés et de viser 1,5 degré ».

Selon ce rapport, alors que les températures augmentent et que les effets du changement climatique s’intensifient, les États doivent de toute urgence intensifier leurs actions pour s’adapter à la nouvelle réalité climatique, sous peine de devoir faire face à des coûts, des dommages et des pertes importants.

Les coûts annuels d’adaptation dans les pays en développement sont estimés à 70 milliards de dollars, mais ce chiffre pourrait atteindre 300 milliards de dollars en 2030 et 500 milliards de dollars en 2050. Près des trois quarts des pays ont mis en place des plans d’adaptation, mais le financement et la mise en œuvre sont loin d’être suffisants, selon le rapport du Pnue. Il est donc urgent d’accroître les financements publics et privés en ce sens.

« Nous avons besoin d’un engagement mondial pour consacrer la moitié de l’ensemble du financement mondial pour le climat à l’adaptation au cours de l’année prochaine… cela permettra de faire un grand pas en avant dans tous les domaines, des systèmes d’alerte précoce aux ressources en eau résilientes et aux solutions basées sur la nature », a souligné Mme Andersen.

La dure réalité est que le changement climatique est à nos portes, comme l’illustre cette photo prise sur l’île de Santo Antão au Cap-vert, un archipel dramatiquement frappé par une très faible pluviométrie . «Nous avons besoin d'un engagement mondial pour consacrer la moitié de l'ensemble du financement mondial pour le climat à l'adaptation au cours de l'année prochaine, alerte Inger Andersen (Pnue).
La dure réalité est que le changement climatique est à nos portes, comme l’illustre cette photo prise sur l’île de Santo Antão au Cap-vert, un archipel dramatiquement frappé par une très faible pluviométrie . «Nous avons besoin d'un engagement mondial pour consacrer la moitié de l'ensemble du financement mondial pour le climat à l'adaptation au cours de l'année prochaine, alerte Inger Andersen (Pnue). - M. de N.

L’adaptation est un pilier essentiel de l’Accord de Paris sur le changement climatique. Elle vise à réduire la vulnérabilité des pays et des communautés face au changement climatique en augmentant leur capacité à en absorber les effets.

Des solutions basées sur la nature

Le rapport du Pnue a également souligné l’importance des solutions basées sur la nature en tant qu’options peu coûteuses qui réduisent les risques climatiques, restaurent et protègent la biodiversité, et apportent des avantages aux communautés et aux économies.

Son analyse de quatre grands fonds pour le climat et le développement : le Fonds pour l’environnement mondial, le Fonds vert pour le climat, le Fonds d’adaptation et l’Initiative internationale pour le climat, suggère que le soutien aux initiatives vertes comportant un élément de solutions basées sur la nature a augmenté au cours des deux dernières décennies.

L’investissement cumulé pour les projets d’atténuation et d’adaptation au changement climatique dans le cadre de ces quatre fonds s’élève à 94 milliards de dollars. Cependant, seuls 12 milliards de dollars ont été dépensés pour des solutions basées sur la nature, soit une infime partie du financement total pour l’adaptation et la conservation, a-t-il ajouté.

Selon le rapport, la réduction des émissions de gaz à effet de serre permettra de diminuer les impacts et les coûts liés au changement climatique. La réalisation de l’objectif de 2 degrés Celsius de l’Accord de Paris pourrait limiter les pertes de croissance annuelle à 1,6 %, contre 2,2 % pour la trajectoire de 3 degrés Celsius.

Le Pnue a exhorté toutes les États à poursuivre les efforts décrits dans son rapport de décembre 2020 sur l’écart des émissions, qui appelait à une reprise de la pandémie verte et mettait à jour les contributions nationales déterminées qui comprennent de nouveaux engagements nets zéro.

Cependant, le monde doit également planifier, financer et mettre en œuvre l’adaptation au changement climatique pour soutenir les nations les moins responsables du changement climatique mais les plus menacées », a ajouté l’agence onusienne.

« Alors que la pandémie de Covid-19 devrait affecter la capacité des pays à s’adapter au changement climatique, investir dans l’adaptation est une décision économique judicieuse », a-t-elle déclaré.

A lire aussi en Environnement

Voir plus d'articles