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La Sibérie, vaste territoire, potentiel grenier du monde à l’horizon 2080

Le Demeter 2021, qui est paru le 11 février dans sa 27e édition, présente la Sibérie comme possible grenier du monde, à la faveur du réchauffement climatique.

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Pas moins de 1 milliard de tonnes de grains y serait produit à l’horizon 2080, selon la toute nouvelle édition de cet ouvrage, un chiffre à comparer aux 2,7 milliards de tonnes dans le monde, en 2020. Rappelons que cette publication est le fruit du Club Demeter qui se présente comme un « écosystème associatif du secteur agricole et agroalimentaire dont les réflexions prospectives sont tournées vers les enjeux mondiaux, les dynamiques d’innovation et les expériences intersectorielles ».

« La superficie agricole cultivée de la Russie pourrait doubler, dans un délai historique, passant de 220 millions d’ha à plus de 400 Mha », a indiqué le coauteur Jean-Jacques Hervé, qui table en parallèle sur une hausse des rendements et une diversification des cultures.

Avec l’augmentation des températures, certaines parties de la Sibérie – vaste région de plus de 13 millions de km2 localisée en Asie – auraient « jusqu’à deux récoltes par an de céréales » et quasiment toutes les cultures en production, y compris céréales à paille, maïs, oléoprotéagineux. Mais la « variabilité interannuelle restera très forte », d’après lui.

Le changement climatique s’annonce positif à moyen terme pour la Russie, qui « pourrait trouver un nouvel intérêt dans sa position d’exportateur en renforçant son secteur agricole », considère Jean-Jacques Hervé. Conséquence sur le marché mondial des grains, « la compétition va s’accroître, en particulier vis-à-vis des producteurs européens », car le pays profite de faibles coûts de production.

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