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La fertilisation azotée en épeautre: un dose et un fractionnement adaptés à la région

Les travaux réalisés par Gembloux Agro-Bio Tech, l’UCL, le Centre de Michamps asbl et le CRA-W entre 2011 et 2017 ont permis de définir les besoins azotés de l’épeautre. Ceux-ci sont spécifiques à la région d’implantation et peuvent être rencontrés en deux apports.

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Grâce à l’analyse des essais réalisés par les différentes parties en région limoneuse et en région ardennaise, il est possible d’affirmer avec certitude que la fertilisation azotée de l’épeautre ne doit pas se calculer comme celle du froment. Il semble qu’aussi bien la dose totale que le schéma de fractionnement doivent être adaptés à chaque région.

La fumure conseillée pour la saison 2021

Les études pluriannuelles ont démontré l’importance des fractions de tallage et de redressement dans l’élaboration du rendement. De plus, la culture de l’épeautre a besoin d’un fractionnement dégressif, c’est-à-dire beaucoup d’apport au début de son cycle et des doses plus faibles par la suite. Quelle que soit la région, un apport plus important est donc recommandé au tallage.

En région limoneuse les résultats pluriannuels démontrent qu’une fumure totale de 135 à 150 kg N/ha permet d’atteindre les objectifs de production pour l’épeautre, avec des fractionnements recommandés de

– 75 N au tallage et 60N au redressement pour un total de 135 kgN/ha ;

– 90 au tallage et 60N au redressement pour un total de 150 kgN/ha.

En région ardennaise (froide), les experts recommandent plus particulièrement une fumure de l’ordre de 105 à 120 kgN/ha, avec des fractionnements possibles de :

– 60N au tallage et 45N au redressement pour un total de 105 kgN/ha ;

– 75N au tallage et 30N au redressement pour un total de 105 kgN/ha ;

– 75N au tallage et 45N au redressement pour un total de 120 kgN/ha.

La fertilisation de l’épeautre peut donc se réaliser simplement en deux fractions permettant de faire des économies sur le nombre de passages de machines.

Pour augmenter la protéine

Dans le cadre de contrats spécifiques, un apport réalisé à la dernière feuille visant à augmenter la teneur en protéines est possible, mais celui-ci doit rester limité. Il est recommandé d’ajouter 30 kgN/ha au troisième apport.

Par ailleurs, les analyses de reliquats azotés post-récolte de 2013 à Michamps montrent qu’en deçà de 100 kg N/ha les reliquats sont proches de celui du témoin zéro et par conséquent ont un impact minime envers l’environnement. Le conseil formulé dans cette étude participe donc à diminuer l’impact de la fertilisation azotée sur l’environnement.

D’après le Livre Blanc

, février 2021

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