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Café: une espèce sauvage pour sauver la filière?

Menacée par le réchauffement climatique, la pérennisation de l’arabica pourrait trouver un appui auprès d’une espèce de café sauvage plus résiliente.

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Dans un article paru le 19 avril dans la revue Nature Plants, des chercheurs du jardin botanique de Kew au Royaume-Uni indiquent que le « café des hautes terres », Coffea stenophylla, posséderait des qualités gustatives proches de celles de l’arabica, l’espèce la plus appréciée, tout en tolérant des températures de 6 à 7ºC plus élevées.

« Ces résultats ouvrent la voie d’un élargissement de la gamme de températures pour cultiver du café de haute qualité », se réjouissent les auteurs. Endémique d’Afrique de l’Ouest, Coffea stenophylla était menacé d’extinction en milieu sauvage. Il n’était plus cultivé depuis les années 1920, en raison de son rendement plus faible et de la compétition des autres espèces commerciales.

L’évaluation du goût de cette espèce a été menée grâce à des tests développés par des équipes du Centre français de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Près de 81 % des experts réunis dans un panel en décembre 2020 ont identifié C. stenophylla comme un arabica, 41 % estimant par ailleurs déguster une nouvelle espèce commerciale.

L’arabica représenterait aujourd’hui 56 % du marché du café. Or, rappellent les chercheurs, « certains experts estiment que l’arabica n’aurait pas le potentiel de résilience climatique exigé pour survivre dans les conditions futures ».

Plus adapté aux fortes températures, Coffea stenophylla pourrait alors être une ressource exploitable en sélection, notamment pour des croisements avec l’arabica.

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