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Accord sur les barèmes forfaitaires agricoles – revenus 2020: les résultats d’une année plutôt moyenne

La semaine dernière, un accord a été conclu entre le SPF finances et les organisations professionnelles représentatives du secteur concernant les barèmes forfaitaires pour les revenus 2020. Voici les modifications établies.

Temps de lecture : 5 min

L’année 2020 a été moins bonne pour le secteur agricole. Les rendements par hectare de la plupart des cultures ont été inférieurs à ceux de l’année précédente, en raison d’un été très sec. Les prix du blé étaient nettement meilleurs, mais ceux des pommes de terre (marché libre) étaient bien plus mauvais. Après d’excellents prix au printemps, le secteur porcin a connu un énorme déclin. Les producteurs laitiers ont également souffert de la forte baisse du prix du lait.

Ces évolutions sont très clairement apparues lors des discussions sur les barèmes forfaitaires. Les chiffres macroéconomiques des statistiques officielles du gouvernement comme les résultats des enquêtes menées dans les exploitations agricoles et auprès des fournisseurs et des acheteurs allaient tous dans le même sens. Il n’y a donc eu une augmentation du bénéfice semi-brut que pour l’élevage des bovins viandeux.

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L’influence du prix des pommes de terre

En particulier, la forte baisse du prix de la pomme de terre a eu une énorme influence sur la rentabilité du secteur en 2020. Le bon prix du blé et la baisse des prix de l’énergie et des engrais n’ont pas pu compenser entièrement cela. Au final, les négociations ont abouti à un accord sur un bénéfice semi-brut en moyenne inférieur de 3,2 %.

Un mieux pour les bovins de boucherie

Les prix dans le secteur des bovins viandeux, en particulier pour une meilleure qualité, étaient clairement meilleurs qu’en 2019. Une légère augmentation des prix des aliments pour animaux et une diminution de certains autres coûts ont entraîné une augmentation du bénéfice semi-brut de 6 à 7 %.

Modification de l’accroissement du bénéfice semi-brut pour les plus grandes exploitations

Pour les producteurs laitiers, 2020 a signifié une baisse du prix du lait de plus de 5 % et une légère baisse du rendement des vaches et des veaux de réforme. En combinaison avec l’augmentation de la production laitière par vache et un coût d’alimentation plus élevé, cela a entraîné une baisse du bénéfice semi-brut d’un peu plus de 8 %. Le niveau des coefficients litres de lait par ha – nécessaires, entre autres, pour calculer les ha fictifs de lait – est resté inchangé.

L’accroissement du bénéfice semi-brut par ha pour les grandes exploitations passe à 3 euros par ha (au lieu de 4 euros par ha l’année dernière). Toutefois, à partir de cette année, cet accroissement sera appliqué à partir de 35 ha (au lieu de 25 ha) et jusqu’à 115 ha (au lieu de 65 ha). Une exploitation laitière de 115 ha de lait verra ainsi son bénéfice semi-brut par ha augmenter de 240 euros pour les ha de lait supérieurs à 35. L’année dernière, ce montant n’était que de 160 euros par ha (4 € x 40 ha) pour les ha supérieurs à 25.

Coûts déductibles :ok pour les frais de fauche

Les frais déductibles individuellement restent les mêmes (loyer, frais vétérinaires, cotisations sociales, intérêts…). Les salaires et le travail à façon sont déductibles à hauteur de 430 euros par ha. L’exception selon laquelle les « coûts de fauche du foin » n’étaient pas déductibles a été supprimée, de sorte qu’ils peuvent désormais être déduits. Les coûts des audits et des analyses des exploitations peuvent être répartis sur plusieurs années. Il a également été confirmé que les primes d’assurance versées dans le cadre du régime d’assurance contre les intempéries sont déductibles individuellement.

Mauvais résultats pour les éleveurs de porcs

Dans le secteur de l’élevage porcin, une forte baisse des prix des porcelets et des porcs d’engraissement a été constatée, associée à une légère hausse du prix des aliments concentrés. Cela a permis de dégager un bénéfice semi-brut de 30 € par truie productive (240 € de bénéfice semi-brut en 2019) et de 6 € par porc d’engraissement vendu (12 € de bénéfice semi-brut en 2019).

Les éleveurs de truies ayant plus de 25 porcelets adultes par truie devront déclarer un nombre supplémentaire de truies.

Pour les éleveurs de porcs sous contrat, le bénéfice semi-brut de 9 euros par porc engraissé est resté au même niveau que l’année dernière.

Nouveau pour les élevages de truies et de porcs à l’engraissement

À partir de cette année, le bénéfice semi-brut augmentera pour les grandes exploitations porcines. Plus précisément, les exploitations ayant vendu plus de 200 truies et/ou 5.000 porcs devront déclarer un bénéfice accru.

Pour les éleveurs de truies ayant plus de 200 truies à déclarer, le bénéfice semi-brut par truie pour les truies au-dessus de 200 augmentera de 0,5 € par truie avec un bénéfice supplémentaire maximum de 150 € par truie. Cela signifie qu’une exploitation comptant 300 truies déclarera un bénéfice semi-brut par truie de 30 € pour les 200 premières truies et de 80 € pour les 100 dernières.

Pour les engraisseurs dont le nombre de porcs vendus est supérieur à 5.000, le bénéfice semi-brut par porc augmentera de 0,002 euro par porc vendu, avec un maximum de 12 euros de bénéfice supplémentaire par porc. Cela signifie qu’une entreprise ayant vendu 7.000 porcs indiquera un bénéfice semi-brut par porc de 6 euros pour les 5.000 premiers porcs et de 10 euros par porc pour les 2.000 derniers porcs. Les grandes exploitations seront donc plus lourdement taxées par truie ou par porc à l’engrais que par le passé.

Pertes dues à la mort des porcs

Enfin, la déduction des pertes dues à la mort des porcs peut être étalée sur une période de deux ans. Cela signifie que les pertes non déduites de 2019 peuvent être déduites dans la déclaration de revenus de l’année 2020.

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