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Selon la BFA, les résultats sont bons malgré un contexte très difficile

Malgré une situation très difficile sur le marché, le secteur belge de l’alimentation animale est tout de même parvenu à enregistrer de bons résultats en 2020. Après avoir diminué en 2018 et 2019, la production belge d’aliments pour animaux a augmenté de + 5,7 % en 2020. En dépit d’un contexte compliqué, le secteur continue à mettre l’accent sur sa responsabilité sociale. Des sujets comme la durabilité, le climat, la réduction des émissions… figurent en bonne place sur l’ordre du jour.

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«  Le secteur belge de l’alimentation animale continue à s’investir afin de rendre la chaîne de production animale plus durable, notamment par le biais de mesures liées aux aliments pour animaux. Le lancement de la charte de durabilité de la Belgian Feed Association (BFA) en septembre 2020 est un bon exemple d’approche concrète, collective et orientée solution », explique Katrien D’hooghe, directrice de la BFA.

Une reprise à la hausse en 2020

Le secteur belge de l’alimentation animale a dû faire face à une situation extrêmement difficile sur le marché en 2020, tout d’abord en raison de la pandémie de Covid-19. Par ailleurs, les conséquences de la présence de la peste porcine africaine chez des sangliers sauvages en 2018 se sont encore fait sentir, sans oublier que notre secteur a été confronté au virus de la grippe aviaire hautement pathogène chez les volailles.

Malgré cela, le secteur est parvenu à repartir à la hausse, après une baisse de la production d’aliments pour animaux en 2018 et 2019. La production belge d’aliments pour animaux a augmenté de + 5,7 % en 2020 par rapport à 2019. La Belgique figure ainsi à la 8e place du classement européen (28 pays de l’UE) pour la 5e année consécutive. Nous avons également constaté une augmentation du chiffre d’affaires en Belgique, bien que moins élevée : + 3,2 %. Le secteur belge de l’alimentation animale représente ainsi près de 10 % du chiffre d’affaires de l’industrie alimentaire totale. En 2020, la Belgique a importé 1,6 million de tonnes d’aliments pour animaux, et en a exporté 1,3 million.

Une production durable et responsable

Dans un contexte économique difficile, le secteur de l’alimentation animale semble investir énormément afin de rendre la chaîne de production plus durable, notamment par le biais de mesures liées aux aliments pour animaux. La BFA a publié en septembre 2020 sa charte de durabilité reprenant 12 objectifs concrets et ambitieux, à atteindre d’ici 2030. Près d’un demi-million d’euros sont investis chaque année afin de rendre plus durable la chaîne d’approvisionnement en soja. Le secteur investit dans des recherches axées d’une part sur des mesures liées aux aliments pour animaux afin de réduire les émissions de méthane par les bovins, et d’autre part sur des sources alternatives de protéines. 44 % des matières premières utilisées sont des flux déviés issus de l’industrie alimentaire et de l’industrie des biocarburants. Selon la BFA, tous ces efforts ont permis de réduire les émissions de CO2. En outre, le secteur investit depuis de nombreuses années afin de réduire la teneur en azote et en phosphore des aliments pour animaux. Le but est d’éviter d’émettre inutilement de l’azote et du phosphore dans l’environnement.

Une proposition concrète afin de réduire les émissions d’azote

L’évolution du dossier de l’azote préoccupe le secteur de l’alimentation animale. Les exploitations agricoles ne sont pas les seules à être concernées : l’ensemble de la chaîne, de l’approvisionnement aux clients, est également impliqué. L’association ne défend pas un élargissement supplémentaire du cheptel bovin en Belgique, mais souhaite préserver les opportunités de croissance pour les agriculteurs individuels, durables et axés vers l’avenir. Le secteur belge de l’alimentation animale a donc d’ores et déjà rédigé une proposition concrète afin de réduire, grâce à des mesures sectorielles pour les aliments des animaux, les émissions d’ammoniac générées par l’élevage. Des innovations récentes et la disponibilité des acides aminés de synthèse devrait permettre de réduire progressivement la teneur en protéines brutes des aliments pour volailles et pour porcs. L’association a remis cette proposition aux partis du gouvernement flamand. Cette initiative – réduire la teneur en protéines brutes des aliments pour volailles et pour porcs – permettra de réduire de presque 10 % les émissions totales d’ammoniac par l’élevage de bétail en Flandre. Elle a également proposé aux partenaires de la chaîne de réfléchir ensemble à une approche pour l’élevage de bétail, de manière à pouvoir continuer à avancer !

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