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Un cheval à la maison nécessite un précieux stock de foin

Le foin constitue l’élément principal du menu de notre cheval. L’été est la saison de sa récolte… ou de son achat !

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Nous voilà en plein milieu de la saison des fourrages pour nos chevaux. Le secteur du cheval est devenu un client important, vu le nombre croissant de particuliers qui se sont installés dans nos campagnes pour y vivre avec leurs chevaux. Ils sont donc nombreux à rechercher du foin de qualité à stocker avant l’hiver.

Le foin pour chevaux d’antan

Jusqu’à il y a une vingtaine d’années, le « foin pour chevaux » était fait à partir d’herbe fauchée dans un stade ultérieur que celui destiné aux bovins. En général on partait d’une herbe fauchée après la montée en graine, donc plus fibreuse et avec des tiges plus épaisses. Il était quasi exclu d’administrer du foin fait à partir d’une première coupe à un cheval. L’agriculteur gardait souvent ce foin facile à mâcher et très nutritif pour les jeunes veaux, qui le dégustaient lors de leur premier hiver à l’intérieur. C’était l’époque où la règle générale était que la récolte de foin pour chevaux se faisait presque toujours vers la fin juin…

Les herbes aromatiques

Quelques années plus tard, le terme « foin aux herbes aromatiques » fit son entrée dans la filière équine. Ce foin fut amené « tout droit de la montagne ». Il avait une superbe couleur verte et sentait merveilleusement bon. Il fallait l’acheter en très grande quantité. À ce moment-là on ne parlait pas encore d’herbes nuisibles, tel que le très toxique séneçon de Jacob.

Parallèlement débuta la publication d’articles spécialisés informant les propriétaires ou détenteurs de chevaux de la valeur alimentaire des fourrages. Les systèmes d’évaluation et d’analyses des aliments pour chevaux intégrèrent les publications destinées au grand public. Du coup, des foins de différentes qualités devinrent disponibles pour les équidés.

Valeur nutritive

La disparition de cette uniformité fit sa véritable entrée vers la fin du millénaire précédent. Elle permit aux propriétaires de chevaux de travailler d’une manière plus ciblée, vu les grandes différences des valeurs nutritives des foins proposés. S’il existe à ce sujet des chiffres et des tableaux dans les publications scientifiques, limitons-nous ici aux généralités. Une première récolte tardive après la montée en graine contiendra plus de fibres et moins d’éléments nutritifs. Par contre, du foin fait à partir d’une herbe dite « jeune », donc fauchée à un stade précoce, contient un surplus d’éléments nutritifs. Ce dernier sera réservé aux chevaux ayant des besoins spécifiques et ils sont nombreux : les chevaux âgés ou ayant des problèmes de dentition, les poulinières, les poulains et les jeunes chevaux.

On peut également en prévoir un stock pour tous les chevaux en fin d’hiver afin de leur donner le boost nécessaire pour entamer la nouvelle saison après un hiver long et rigoureux. N’oubliez pas que le stockage diminue la valeur nutritive de tout fourrage !

Faire du foin et en acheter

Pour faire du foin, il faut du soleil ! Durant les étés 2019 et 2020, on a assisté au retour des petites bottes de foin dans le paysage, surtout dans les régions où il y avait des équidés. Du foin classique – donc non emballé – nécessite 5 à 6 jours d’ensoleillement. Les petites bottes sont plus maniables, les grandes nécessitent l’intervention de machines. Il faut également préparer l’endroit garantissant un stockage propre, au sec et néanmoins aéré. Le foin destiné à être préfané a besoin d’un à deux jours de séchage de moins et de moins de fanages. Le ballottage doit être suivi rapidement de l’emballage avec suffisamment de film plastique.

Regarder et sentir

Un foin de qualité est plutôt vert, ne sent pas le moisi et contient peu de poussière. Du bon foin sent bon. Décidez-vous au départ si vous voulez du foin très nutritif (coupé tôt) ou du foin plus fibreux (coupé dans un état de floraison plus tardif). Le foin récolté dans un stade précoce est souvent plus fin et doux au toucher, tandis que le foin fibreux est plus dur. Le foin fibreux est parfait pour le grand nombre de chevaux. Pour un cheval âgé, ayant des problèmes de dentition, le foin dit « jeune » est là solution à beaucoup de problèmes pas toujours faciles à gérer. Idem pour les poulains qui doivent s’y habituer et les poulinières, toujours en quête de protéines facilement assimilables. Tenir compte des besoins des chevaux pour lesquels on fait, ou pour lesquels on achète du foin, est d’une importance primordiale pour leur santé et donc pour leur bien-être.

Patricia Borgenon

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