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Sucre en Europe: l’occasion perdue!

En octobre 2019, le Sillon publiait une voix intitulée « Le sucre de Seneffe ne sera pas de trop, quoi qu’on en dise ».

Depuis, le projet a été abandonné faute de soutien financier des banques mais aussi face à une objection acharnée du lobbying des acteurs en place.

Temps de lecture : 2 min

Que constatons-nous aujourd’hui : Il manque du sucre en Europe et la campagne 2020/21 va se terminer avec des stocks inférieurs à 1 mois de consommation (voir le Betteravier). Comme annoncé dans l’article de 2019, l’Europe va devoir importer en masse d’une manière pérenne et les prix risquent d’exploser au grand dam des consommateurs et des utilisateurs industriels. Pire ! Quelles garanties de qualité et de sécurité d’approvisionnement vont nous offrir ces sucres importés ? Espérons quand même que, dans un premier temps, les planteurs font pouvoir profiter de leur part du gâteau !

Mais, à terme, il est certain que la « mauvaise presse » que connaît déjà le sucre auprès de la population ne va faire que se renforcer. On en consommera de moins en moins à l’avenir et les industriels rivalisent déjà d’ingéniosité pour minimiser l’apport de sucre traditionnel dans leurs produits.

Moins de sucre produit en Europe signifie moins de betteraves plantées avec ses corollaires négatifs pour les agriculteurs :

– problèmes de rotation des cultures ;

– dévalorisation financière des parts investies dans les différentes coopératives ;

– moins de pulpes pour l’alimentation du bétail ;

– etc, etc…

Bref, la Belgique a perdu une bonne occasion de retrouver sa place de choix parmi les meilleurs producteurs de sucre en Europe ! Avec le projet Seneffe, elle aurait pu récupérer les surfaces abandonnées par la France notamment au sud de Paris.

Hélas, on ne refait pas l’histoire !

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