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Juillet, témoin d’un nouveau repli des prix des produits alimentaires mondiaux

En juillet, les prix mondiaux des produits alimentaires ont baissé pour le deuxième mois consécutif. Ils demeurent néanmoins à un niveau élevé, indique la Fao.

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Les prix mondiaux des produits alimentaires ont reculé de 1,2 % par rapport au mois de juin, mais restent supérieurs de 31 % à leur niveau de la même période, en 2020. Dans son bulletin du 5 août, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) expliquait ce repli par la baisse des cotations de la plupart des céréales et huiles végétales, ainsi que des produits laitiers.

Les huiles végétales au plus bas depuis cinq mois

Les prix des céréales étaient, en juillet, 3 % inférieurs à ceux de juin, en raison d’une chute de 6 % d’un mois sur l’autre des prix internationaux du maïs, associée à des rendements meilleurs que prévu en Argentine et à de meilleures perspectives de production aux États-Unis. Et ce, même si l’état des cultures au Brésil reste préoccupant.

Les prix des autres céréales secondaires, telles que l’orge et le sorgho, ont fortement chuté suite à une demande plus faible à l’importation. Cependant, les cotations du blé ont légèrement progressé de 1,8 % en juillet pour atteindre leur plus haut niveau depuis la mi-2014, compte tenu notamment des inquiétudes concernant le temps sec et l’état des cultures en Amérique du Nord. Par ailleurs, les prix internationaux du riz ont atteint leur plus faible niveau depuis deux ans sous l’effet des variations des taux de change et de ventes ralenties par les coûts de transport élevés et les obstacles logistiques.

Les produits laitiers voient leur prix baisser de 2,8 % par rapport à juin, en raison d’un ralentissement des activités de marché dans l’hémisphère nord dû aux vacances d’été en cours. Le lait écrémé en poudre a enregistré la plus forte baisse, suivi du beurre, du lait entier en poudre et du fromage.

Les prix des huiles végétales ont atteint leur niveau le plus bas sur cinq mois, reculant de 1,4 % par rapport à juin, la baisse des prix des huiles de soja, colza et tournesol ayant plus que compensé la hausse de la valeur des huiles de palme. Une baisse du taux d’incorporation de biodiesel en Argentine a pesé sur les prix de l’huile de soja, tandis que ceux des huiles de colza et de tournesol ont été influencés par des prévisions d’approvisionnement record pour la campagne 2021-2022.

Le sucre poursuit sa hausse

En revanche, les prix du sucre ont augmenté de 1,7 % le mois dernier et enregistrent leur quatrième hausse mensuelle. Cette augmentation est principalement liée à la fermeté des prix du pétrole brut ainsi qu’aux incertitudes quant à l’impact des récentes gelées sur les rendements au Brésil, premier exportateur mondial de sucre. Les bonnes perspectives de production en Inde ont empêché une hausse plus importante.

Enfin, les prix de la viande ont légèrement augmenté par rapport à juin. Les cotations de la viande de volaille ont le plus progressé en raison de l’augmentation des importations en Asie de l’Est et de l’expansion limitée de la production dans certaines régions. Les prix de la viande bovine se sont également raffermis, soutenus par les importations élevées de la Chine et par la baisse de l’offre dans les principales régions productrices. Dans le même temps, les prix de la viande de porc ont baissé suite à une diminution des importations chinoises.

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