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Belchim dévoile plusieurs nouveautés

En juin dernier, à l’occasion des visites organisées sur sa ferme expérimentale, Belchim a fait le point sur l’évolution de son actionnariat. Plusieurs nouveautés ont également été dévoilées, tant au sein du catalogue éponyme que du côté de la filiale Protex.

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E n juin dernier, les dernières actions que détenait la famille Putteman dans Belchim sont passées aux mains de ses actionnaires japonais. Désormais, la firme est entièrement détenue par trois sociétés japonaises, à savoir ISK Biosciences (28 %), Mitsui Chemicals Agro (10 %) et Mitsui Agriscience (62 %).

Jan Vermaelen, responsable du marketing et du développement pour le Benelux, voit cette évolution d’un œil positif : « Nos trois actionnaires sont actifs dans la protection des cultures et l’agriculture. C’est de bon augure pour affronter l’avenir. Par ailleurs, nous nous occuperons davantage du développement, ce qui signifie que notre ferme expérimentale de Londerzeel sera utilisée tout au long de l’année ». À ce titre, Belchim s’attelle à obtenir une accréditation GEP pour effectuer en interne les traitements phytosanitaires des essais, ce qui permettra également d’en conduire davantage.

Une entrée sur le marché des biocides

En premier lieu, soulignons l’entrée de Belchim sur le marché des biocides avec Enclean, un produit à base d’acide pélargonique. Il peut être utilisé pour lutter contre les dépôts verts, comme les algues, sur les surfaces dures et les matériaux de construction. Les chemins, terrasses ou encore clôtures et meubles de jardin en bois peuvent être traités à l’aide de ce produit, ce qui permet à la société de cibler le marché des particuliers.

« Enclean se caractérise par une action rapide et une longue rémanence », détaille M. Vermaelen. « Il pourra être appliqué avant l’hiver, en septembre par exemple, par temps clair et sec et sans pluie prévue pour la journée. »

Botiga, pour le désherbage du maïs

La deuxième nouveauté figurant au catalogue s’appelle Botiga, un herbicide de post-levée dédiés aux parcelles de maïs. Il s’agit d’une co-formulation de mésotrione (90 g/l) et de pyridate (300 g/l). La combinaison de ces deux matières actives permet de cibler un large panel d’adventices et ce, rapidement.

Botiga peut, en outre, être utilisé en remplacement des produits à base de terbuthylazine.

Flim protège les tubercules

Le catalogue s’enrichit encore de Flim. « Il s’agit d’un nouveau fongicide pour les plants de pommes de terre, à base de deux matières actives (308 g/l flutolanil et 38,5 g/l imazalil) », explique Stef Dierickx, conseiller technique. « L’objectif est d’assurer une meilleure protection des plants contre la gale argentée. »

En pratique, la protection contre la gale argentée est apportée par l’imazalil, en un seul traitement. Le flutolanil, lui, protège contre le rhizoctone. « L’idéal est de traiter les plants en hiver, lorsque le producteur effectue ses opérations de triage. »

M. Dierickx recommande vivement de protéger les plants contre le rhizoctone. « Et encore plus lors d’année comme celle-ci, lorsque le printemps est froid et humide et que les tubercules demeurent longtemps dans le sol avant d’entamer leur germination. »

Proman et Gozai en pommes de terre

Grâce aux nombreuses pluies printanières, les herbicides ont correctement joué leur rôle en cultures de pommes de terre. En la matière, le conseiller technique positionne le Proman comme « la pierre angulaire du contrôle des mauvaises herbes. » « Il peut intégrer tous les systèmes et est flexible dans son positionnement. »

Le datura reste difficile à contrôler. « À ce niveau, la combinaison Centium + Proman + Sencor donne de très bons résultats. À l’approche de l’émergence des pommes de terre, l’herbicide de contact Gozai peut aussi être appliqué pour éliminer les nouvelles pousses de datura. »

Gozai peut également être utilisé pour le défanage. Dans ce cas, il est conseillé de traiter deux fois, avec un intervalle de 5 à 7 jours. Il est également possible de réaliser un premier passage avec Gozai et un second avec Spotlight Plus, par exemple. « Si les traitements sont effectués correctement et au bon moment, alors deux passages suffisent pour obtenir un bon défanage », poursuit-il.

Lentagran 45WP en cultures légumières

Du côté des cultures de légumes, c’est au tour de Staf Antoons de présenter les essais consacrés à l’herbicide Lentagran 45WP (45 % pyridate). « Celui-ci suscite encore de nombreuses questions. Le premier conseil que je donne, c’est de l’utiliser avec un grand volume d’eau. Au moins 400 l/ha ! C’est nécessaire, car c’est un produit de contact qui doit toucher un maximum d’adventices. » Outre le produit et la technique de pulvérisation, le timing est également important. Il convient de traiter tôt et d’adapter la dose au stade des adventices.

En culture d’oignons, la disparition du bromoxynil complique les opérations de désherbage. « Ici aussi, l’utilisation du Lentagran 45WP peut être une solution. Mais il convient d’être discipliné et de respecter le timing des traitements. Un traitement très précoce de post-émergence constituera le passage le plus important. »

Également des nouveautés du côté de Protex

Protex, filiale à 100 % de Belchim, distribue depuis de nombreuses années l’engrais foliaire Terra Sorb N. Depuis cette année, ce produit a été remplacé par Terra Sorb Complex. Il s’agit d’une nouvelle formulation caractérisée par un dosage plus élevé en acides aminés et oligo-éléments (bore, manganèse, zinc…) qui sont mis très rapidement à disposition de la culture.

La société phytopharmaceutique espagnole Bioiberica produit le Terra Sorb Complex de manière remarquable, à savoir en hydrolysant des restes d’animaux par voie enzymatique. Dans les essais, une augmentation du rendement de 3 % est systématiquement constatée. Le produit peut, par exemple, être administré pendant le désherbage du maïs pour renforcer sa vigueur.

Protex commercialise également un nouveau fongicide pour céréales, Protendo 300EC (300 g/l de prothioconazole). Un autre nouveau fongicide est le Flosul (800 g/l de soufre). Selon la firme, il est parfaitement adapté aux cultures céréalières, où les agents multisites et un renforcement des triazoles sont recherchés. Il s’utilise pour lutter contre l’oïdium en T0 et/ou T1.

Enfin, Torso est un nouvel herbicide à utiliser en colza. Il contient trois substances actives connues (214 g/l métazachlore, 206 g/l napropamide et 71 g/l quinmerac) et s’utilise seul en désherbage de pré-levée sur sol nu. Il a un large spectre d’action et élimine toutes les principales adventices.

D’après Tim Decoster

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