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Les Belges favorables à une alimentation encore plus durable

De plus en plus de Belges se disent prêts à modifier leurs habitudes afin de sauver la planète tout en estimant que le secteur laitier jouera un rôle important dans la création d’un avenir durable. Il s’agit là de quelques tendances provenant de quatre années d’études comparatives menées par le « European Milk Forum » (Emf).

Temps de lecture : 4 min

L’organisme de coordination du secteur laitier européen a étudié l’évolution relative à l’adoption d’une alimentation et d’un mode de vie durables en Belgique, en France, au Danemark, en Irlande et en Irlande du Nord, ainsi que le rôle que le secteur laitier peut jouer à cet égard.

L’Emf en a tiré six conclusions, la première constatant que de plus en plus de nos concitoyens fournissent des efforts durables.

Ainsi, en 2019, seulement 43 % d’entre eux modifiaient leurs habitudes à cause de la problématique climatique, contre 64 % aujourd’hui. Ils essaient de réduire au maximum le gaspillage alimentaire, de recycler les déchets d’emballages d’aliments et consomment aussi de plus en plus de produits locaux : plus de deux fois plus qu’en 2019.

Il ressort ensuite de cette étude que les Belges se tournent vers les responsables politiques de leur pays et d’Europe. Ils ont donc clairement revu leurs positions, car de 2018 à 2020, c’est l’industrie de production qui était en tête.

En même temps, nos concitoyens se déchargent un peu de leurs responsabilités, car à peine 13 % d’entre eux placent les consommateurs parmi les trois principaux acteurs de la création d’un avenir plus durable – par exemple en réduisant le gaspillage alimentaire ou en achetant des produits plus durables.

Sauver la planète, oui, mais en gardant le bon goût des choses

Troisième tendance qui se dégage du document, six Belges sur dix veulent modifier leurs habitudes alimentaires pour sauver la planète.

Ainsi, 59 % d’entre eux sont prêts à mettre davantage de fruits et légumes au menu.

Il convient toutefois de noter qu’un quart des Belges ne sont pas ouverts aux alternatives végétales à la viande.

En ce qui concerne les produits laitiers, ils aimeraient conserver les mêmes portions, ce qui vaut tant pour le lait que pour le yaourt et le fromage.

Ceux qui ne veulent pas modifier leurs habitudes alimentaires pensent ne pas pouvoir sauver la planète de cette manière, trouvent que certains groupes de produits sont trop bons pour s’en passer ou craignent de payer plus.

Le secteur laitier peut contribuer à la création d’un avenir durable. C’est le quatrième point qui a été mis en évidence dans cette étude.

58 % des Européens en moyenne pensent que le secteur laitier peut aider à nourrir la population mondiale de manière durable.

Par ailleurs, 56 % sont d’avis que ce secteur contribue à la préservation du paysage et des espèces végétales et animales qui y vivent.

Le secteur laitier peut en outre aider les consommateurs à manger de manière plus durable en partageant avec eux ses connaissances et en leur donnant des conseils. Un avis européen partagé par les Belges.

Plus de 60 % d’entre eux s’accordent à dire que les producteurs laitiers déploient toujours plus d’efforts en vue d’un avenir durable et que les produits laitiers belges s’intègrent dans une alimentation saine et durable.

Les Belges adeptes du flexitarisme

Si près de la moitié des Belges mangent déjà de manière durable ou voudraient adopter une alimentation (encore) plus durable, le surcoût et le manque d’informations se révèlent être les principales pierres d’achoppement. C’est la cinquième conclusion dégagée par l’Emf.

Un Belge sur deux apprécierait ainsi que le surcoût soit limité. D’autre part, 39 % sont prêts à vivre de manière plus durable, mais sans devoir payer plus.

Un quart des Belges trouvent aussi difficile de modifier leurs habitudes alimentaires. Six sur dix ont bien une idée de comment manger durablement, mais hésitent encore souvent dans la pratique.

Les solutions les plus citées sont la réduction du gaspillage alimentaire, l’achat de produits locaux, la consommation de légumes de saison et l’adoption d’une alimentation plus saine.

La moitié des Belges ne considèrent pas qu’une alimentation uniquement d’origine végétale est la solution ultime pour un avenir durable.

Cependant, les Belges sont des adeptes du flexitarisme : plus d’un sur trois a ainsi consommé plus de légumes et moins de viande au cours de ces trois dernières années – pour épargner la planète, mais surtout pour leur santé.

Enfin, le secteur laitier est considéré comme économiquement important.

Au sein de l’industrie agroalimentaire, le secteur laitier est même vu comme la branche la plus importante sur le plan économique.

Depuis 2018, davantage d’Européens pensent également que le secteur s’attelle à limiter son impact négatif sur le réchauffement climatique.

Par ailleurs, l’industrie laitière est réputée pour être moins polluante que les autres secteurs, aussi bien au sein de l’agroalimentaire qu’en général – seuls 23 % associent le secteur laitier à la pollution.

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