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Le cardon: facile à cultiver… et à cuisiner!

Le cardon est une plante productive, aisée à cultiver et facile à conserver durant l’hiver. Bien qu’il ait été un peu oublié, ce légume redevient au goût du jour. Raison de plus pour le faire revenir dans nos potagers.

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C ynara cardunculus cardunculus , de son nom latin, est de la même espèce que l’artichaut ( Cynara cardunculus scolymus ). Ce sont deux sous-espèces de la même espèce.

Nous disposons de plusieurs variétés de cardon. La variété Blanc amélioré ou Pavis blanchit assez facilement. La variété Plein inerme est la plus cultivée. Toutes deux sont presque dépourvues d’épines.

Un semis,

avant la plantation

Nous semons le cardon vers la fin avril ou début mai, en couche ou en serre. Idéalement, la température doit être d’au moins 15ºC. Nous utilisons des pots d’au moins 12 cm de circonférence pour un bon développement du plant. Nous semons une graine par pot ou, si nous en semons plusieurs, nous éclaircissons après la levée pour ne garder qu’une plante par pot.

Notons que le cardon est peu résistant au froid. Ne plantons pas en pleine terre tant que la température n’est pas stabilisée à une quinzaine de degrés. C’est souvent le cas au début du mois de juin.

Nous plantons à un écartement de 1 m entre les plantes et de 1 m entre les lignes.

Une forte fumure organique

L’apport d’une forte fumure organique sous forme de compost ou de fumier est souhaité. 4 kg de fumier par m² ou 2 kg de compost par m² sont bien valorisés par le cardon. La fumure peut être apportée au printemps, quelques semaines avant la plantation.

Un entretien simple

Les binages permettent de maintenir le sol bien aéré en surface et de limiter le développement des herbes sauvages. Quand la température est favorable, la plante se développe vite et va rapidement couvrir le sol. En cas de sécheresse, nous prévoyons des apports d’eau pour maintenir le sol frais sur une profondeur d’une quarantaine de centimètres.

En cas d’apparition d’une inflorescence (très décorative), supprimons-la dès l’éclosion pour ne pas épuiser la plante.

Le blanchiment, indispensable pour les récoltes de septembre

Le blanchiment des côtes permet d’atténuer l’amertume. Cette opération se rapproche de celle réalisée sur d’autres légumes de la même famille des Astéracées (chicorée frisée, chicorée scarole, chicon…). Elle est indispensable pour les récoltes de septembre. En avançant dans la saison et vu la diminution de l’éclairement naturel, le blanchiment commence naturellement.

La variété Blanc amélioré ou Pavis blanchit assez facilement quand la saison avance et que nous approchons de la Toussaint.

La variété Plein inerme peut être blanchie de deux manières. La première méthode consiste à entourer la masse des côtes et des feuilles de papier, de paille ou d’un film plastique noir et de maintenir le tout avec des ficelles. Une grande caisse en carton ayant servi d’emballage et dont on enlève le fond convient parfaitement aussi pour entourer la majeure partie de la plante. Le blanchiment est obtenu après trois semaines.

Une autre méthode consiste à soulever la motte des racines et la plante. Nous amenons le tout dans une manne ou dans un sac pour le transporter dans une cave sombre. La plante se maintient en l’état très facilement plusieurs semaines et blanchit progressivement.

Récolter les côtes une à une

Chaque côte représente déjà une grande quantité de légume savoureux au goût très proche de celui des artichauts. Nous pouvons les récolter une à une, au fur et à mesure des besoins.

La préparation à la cuisson se fait facilement, en sectionnant chaque côte en segments de quelques cm et en enlevant alors les parties fibreuses superficielles.

Attention aux limaces

Dans nos conditions belges, il y a peu d’ennemis et de maladies à craindre. Les limaces sont à surveiller aux premiers stades de la culture.

F.

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