Accueil Editos

Heysel… Morne plaine!

Vendredi 26 novembre. L’ensemble de la Belgique, ou presque, est suspendu aux lèvres d’Alexander De Croo et Franck Vandenbrouck, respectivement Premier ministre et ministre de la Santé. Vont-ils annoncer le retour de la « bulle sociale », la fermeture de l’Horeca ou l’instauration d’un confinement ?

Temps de lecture : 2 min

Sur le coup de 13h30, l’ensemble des nouvelles mesures visant à freiner la propagation du Covid-19 sont communiquées à la presse et à nos concitoyens. Certains sont rassurés, d’autres moins…

Dans le monde agricole, une inconnue demeure. Qu’en est-il des tant attendus salons Interpom et Agribex ? Depuis plusieurs jours déjà, les organisateurs des deux événements tremblent. Quelques exposants ont renoncé à leur participation, d’autres ont affirmé qu’ils seront présents en effectif limité et nul ne peut prédire si le public sera au rendez-vous… Quant aux virologues, ne leur parlez surtout pas d’un événement regroupant autant de personnes, sur quelques jours seulement. Qui plus est, en intérieur !

Vendredi 26 novembre toujours. Les organisateurs d’Interpom sont les premiers à réagir. Le salon dédié à la filière de la pomme de terre, déjà annulé en 2020, aura bien lieu. Dans la foulée, on apprend que le conseil d’administration de Fedagrim s’est réuni. Tous les espoirs sont permis pour Agribex, les organisateurs ayant à maintes reprises affirmé qu’ils ne renonceraient que si le gouvernement les y contraint.

Vendredi 26 novembre, 17h. Le couperet tombe. Comme tant d’autres événements depuis bientôt deux ans, Agribex est finalement annulé, à l’unanimité des membres du conseil d’administration. Du 8 au 12 décembre, les palais de Brussels Expo demeureront désespérément vides. Heysel, Heysel, Heysel… Morne plaine !

Samedi 27 novembre. La déception de la veille fait place à la compréhension. Tout un chacun se doit de respecter la décision prise par Fedagrim, aussi douloureuse soit-elle à moins de deux semaines de l’ouverture du salon. Elle permet de préserver la santé de tous, exposants et visiteurs. Elle vise également à ne pas alourdir la charge de travail pesant sur les épaules du personnel soignant. Enfin, elle s’inscrit dans une démarche de solidarité : « Si le gouvernement demande explicitement à ses citoyens de limiter les contacts sociaux, nous ne pouvons pas ignorer cette demande sans réagir », a déclaré Alain Vander Cruys, coordinateur du salon. Bien que décevante, cette décision ne peut, in fine, qu’être applaudie et saluée.

J. Vandegoor

A lire aussi en Editos

Voir plus d'articles