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Avoir un cheval chez soi: quand les fourrages prennent les devants!

Même si nous avons profité d’un été indien relativement long cette année, les derniers tracteurs équipés d’une faucheuse ont récemment bouclé la saison des pâturages. Après cette dernière coupe, les prairies pourront profiter d’un repos bien mérité !

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Les propriétaires de chevaux, qui disposent souvent d’un terrain limité, ne rendent pas service à leur cheval en le laissant pâturer en hiver. La terre est précieuse et parfois presque inaccessible pour eux, donc la prairie mérite qu’on l’épargne pendant les mois d’hiver. Pour remplacer l’herbe, rien ne vaut un bon stock de fourrages de qualité. Car l’herbe humide, peuplée de feuilles mortes n’apporte rien de bon à l’appareil digestif de nos chers équidés.

La myopathie atypique

Depuis quelques années en début d’automne, la myopathie atypique (MA) des chevaux au pré est bien présente. Cette maladie saisonnière, qui détruit la musculature du cheval est généralement fatale et frappe aussi bien les chevaux de trait, de selle, les poneys et les ânes qui pâturent la majeure partie de la journée et qui, avec les derniers brins d’herbe, avalent des graines et des plantules de l’érable sycomore. Toutefois, il n’est pas exclu que d’autres arbres puissent propager la toxine qui provoque la maladie. Le réseau d’alerte de la myopathie atypique (AMAG), initié et géré par l’Université de Liège vous en informera davantage : https ://labos.ulg.ac.be/myopathie-atypique.

Quoi qu’il en soit, les feuilles d’automne ne sont pas destinées à nourrir nos chevaux. Le temps est donc venu de s’attaquer à notre stock de fourrages.

Les pieds au sec

Une prairie boueuse n’est pas destinée aux pieds de nos équidés. Un terrain aménagé pour l’hiver ou un paddock à proximité lui suffira pour passer l’hiver en plein air pendant quelques heures par jour. La transition de la prairie au paddock – et de l’herbe vers le foin – doit être progressive afin de ne pas trop bousculer le microbiote du cheval. Heureux sont ceux qui disposent d’un stock de fourrage de qualité pour passer l’hiver. Du foin qui sent bon ou de l’herbe préfanée qui a eu droit à quelques tours de plastique en plus, bien stockée à l’abri des oiseaux destructeurs. Cependant, si vous disposez d’une prairie sans feuilles mortes, vous pouvez limiter le pâturage jusqu’à une heure par jour et mettre le cheval au foin dans un paddock à proximité du box. Ceci permettra à votre prairie de récupérer pendant les mois d’hiver et à votre cheval de s’adapter aux fourrages que vous lui proposerez.

Une prairie qui hiberne

Le grand nombre de tracteurs, équipés d’une tondeuse à refus ou d’une faucheuse dans nos campagnes fut incontournable. Les espaces publics ont eu droit à un dernier entretien et nos prairies également. Un passage avec une tondeuse à refus en automne est très bénéfique pour obtenir une belle poussée d’herbe au printemps. Les micro-organismes du paillis feront leur travail pendant l’hiver avec comme résultat un sol prêt pour les travaux d’entretien au printemps.

Prendre soin des dents

Une visite d’un vétérinaire-dentiste pour vérifier les dents du cheval devrait être un automatisme en cette saison. Avec les quantités de fourrages qui attendent le cheval, ceci s’impose, vu le fait qu’il devra pouvoir compter sur « toutes ses dents », ou de celles qui restent s’il s’agit d’un cheval âgé. Le plus souvent ceci n’implique pas de grandes manœuvres en bouche et la plupart des chevaux se laissent examiner et traiter sans problème, parfois sous sédation légère afin de permettre un traitement optimal. Ceci vaut vraiment le coup pour le confort buccal du cheval et pour son système digestif, déjà fort sollicité en hiver à cause des changements du menu et de la réduction des activités. Si le cheval pouvait parler après le traitement de ses dents, il vous dirait certainement « merci » !

Patricia Borgenon

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