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Maïs fourrage en Basse et Moyenne Belgique: les variétés confirmées… et les nouvelles venues pour ce printemps 2022

Pas moins de 85 variétés de maïs fourrage – 39 très précoces à précoces et 46 demi-précoces à tardives – ont été mises à l’épreuve l’an dernier en Basse et Moyenne Belgique dans le cadre du réseau de base de Varmabel coordonné par le Cipf. Les résultats de cette expérimentation, avec un regard sur les années précédentes, guideront le choix variétal pour ce printemps.

Temps de lecture : 17 min

Chaque année, le Carah, le Cipf, le Cpl-Vegemar, le Lcv et Seed@bel collaborent à la réalisation du réseau de base maïs fourrage. Cela permet l’élaboration d’une synthèse annuelle reposant sur plusieurs essais bien répartis dans les différentes régions agricoles de Basse et Moyenne Belgique.

Ledit réseau est subdivisé en deux groupes variétaux. Le premier comprend les variétés très précoces à précoces (indice Fao ≤ 230) tandis que le deuxième regroupe les variétés demi-précoces à tardives (230 < indice Fao ≤ 270).

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Les variétés testées dans ce réseau sont soit les meilleures variétés déjà expérimentées les années précédentes, soit les hybrides les plus performants du réseau probatoire 2020, soit les variétés récemment inscrites au catalogue belge ou les meilleurs hybrides sur base de la première année des essais officiels 2020.

Concrètement, 39 variétés ont été testées dans le réseau réservé aux variétés très précoces à précoces. Neuf lieux ont été retenus pour la synthèse des résultats 2021 : Ath (Carah), Boutersem, Corroy-le-Château, Essen, L’Ecluse et Zichem (Cipf), Pousset (Cpl-Vegemar), Lendelede et Merelbeke (Lcv). Les différentes variétés ont été comparées par rapport à quatre témoins (Dkc2788, Lg 31205, Mas 16.B et Sy Welas) bien connus. Les rendements moyens obtenus par essai varient de 19,4 à 25,7 t/ha avec des matières sèches comprises entre 32,9 et 38,4 %.

En variétés demi-précoces à tardives (230 < indice Fao ≤ 270), 46 variétés ont été testées. La synthèse des résultats de ce réseau est basée sur huit lieux : Ath (Carah), Bossut, Boutersem, Hoogstraten et Mignault (Cipf), Mortroux (Cpl-Vegemar), Merelbeke et Moorslede (Lcv). Dans ce réseau, les témoins choisis sont Farmoritz, Isigni Cs, P8333 et Rgt Munxxter et les rendements moyens obtenus par essai varient de 21,5 à 25,3 t/ha avec des matières sèches comprises entre 30,0 et 40,6 %.

Choisir la précocité adaptée à la région

Ce critère est primordial. En effet, il est nécessaire de choisir les variétés en fonction d’une précocité adaptée à la région et à la date de semis. L’objectif est de viser une teneur en matière sèche optimale comprise entre 32 et 36 % de matière sèche à la récolte, ce qui permet un bon compromis entre le rendement, la qualité, la conservation et l’appétence du maïs fourrage.

Les variétés très précoces à précoces atteignent généralement sans grande difficulté cette teneur optimale. La difficulté réside davantage dans le choix d’une date de récolte proche de cet optimum. Le choix de celle-ci doit être réalisé en étant fort vigilant à l’évolution de la teneur en matière sèche en fonction des conditions pédoclimatiques. Au-delà de 38 %, divers problèmes peuvent survenir tels que des difficultés de tassement du silo, des difficultés de conservation (diminution de la teneur en sucres solubles, échauffement du front d’attaque, apparition de moisissures), une diminution de l’appétence ainsi que des difficultés de digestion de grains trop secs.

Pour éviter ou limiter des pertes au silo par écoulement des jus, il vaut mieux atteindre, au minimum, une teneur de 32 % en matière sèche. Pour les variétés demi-précoces, cela ne pose pas de problèmes en Basse et Moyenne Belgique et la teneur optimale est généralement atteinte. Par contre, pour les variétés demi-tardives à tardives, il convient d’être prudent quant au choix de la date de semis, de récolte et du choix de la parcelle (préférer des parcelles bien exposées).

Les variétés très précoces à précoces conviennent pour des semis réalisés du (15) – 20 avril au 20 mai.

Teneur en VEM en fonction du rendement en matière sèche - variétés de maïs fourrage très précoces à précoces (les références variétales font référence au tableau 3).
Teneur en VEM en fonction du rendement en matière sèche - variétés de maïs fourrage très précoces à précoces (les références variétales font référence au tableau 3).

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Des variétés précoces (200 < indice Fao ≤ 230) sont généralement conseillées pour des semis réalisés après le 1er  mai et jusqu’au 15 mai. Après cette date, on veillera à choisir des variétés très précoces (180 < indice Fao ≤ 200). Celles-ci conviendront également pour des semis réalisés après une coupe de ray-grass ou des récoltes précoces de maïs en vue de libérer rapidement la parcelle pour la culture suivante. Pour des semis après le 20 mai, on veillera à choisir des variétés très précoces voire ultra-précoces (indice Fao ≤ 180) du type de celles généralement conseillées en Ardenne.

Les variétés demi-précoces à tardives (230 < indice Fao ≤ 270) sont généralement semées dès le (15) – 20 avril jusqu’au 10 mai.

Teneur en VEM en fonction du rendement en matière sèche - variétés de maïs fourrage demi-précoces à tardives (les références variétales font référence au tableau 5).
Teneur en VEM en fonction du rendement en matière sèche - variétés de maïs fourrage demi-précoces à tardives (les références variétales font référence au tableau 5).

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Après cette date, le risque de récolter les variétés tardives à une maturité insuffisante peut augmenter fortement en cas d’année défavorable. En bonnes conditions, ces hybrides permettent de produire de grandes quantités de fourrage avec une valeur nutritive généralement un peu plus faible. Cependant, quelques nouvelles variétés de cette gamme permettent désormais de produire une certaine qualité.

Lorsque la destination finale de la culture n’est pas certaine (fourrage ou grain), il vaut mieux orienter son choix vers des variétés dites « double fin » ou des variétés typiquement grain quitte à les récolter en fourrage. Cette option sera moins pénalisante que de récolter en grain une variété de type fourrage (risque de teneur en humidité du grain trop élevée). Le choix s’orientera alors vers des variétés offrant les meilleures garanties pour la tenue de tige, la dessiccation du grain et la verse.

Lors du semis, on veillera à opter pour des variétés adaptées à la région  et à la date de semis.
Lors du semis, on veillera à opter pour des variétés adaptées à la région et à la date de semis. - M. de N.

Rendement élevé et régulier

Pour une bonne gestion du risque, on choisira plusieurs variétés avec un potentiel de rendement élevé afin de produire un maximum de maïs fourrage sur l’exploitation. Aussi bien pour les variétés précoces que pour les variétés plus tardives, des écarts de rendements importants existent entre variétés. En plus d’une bonne productivité, il faut être également attentif à la régularité de rendement pluriannuelle afin de garantir un stock de fourrage suffisant.

Grâce au travail de sélection variétale, le progrès génétique en maïs fourrage est estimé à 1 % par an. Dans le choix variétal, il est donc intéressant d’intégrer quelques variétés récentes afin de valoriser ce progrès. Ces nouveautés seront réservées à 10-20 % de la surface totale de maïs fourrage.

Veiller à la sensibilité à la verse et aux bris de tiges

Le choix de variétés bien résistantes à la verse mécanique et aux bris de tiges n’est pas à négliger afin de faciliter le déroulement de la récolte, d’éviter des pertes de rendements, de limiter la teneur en cendres du silo et le nombre de cellules dans le lait. Lorsque le choix variétal s’oriente vers des variétés « double fin », ce critère est encore plus important vu que les plantes restent plus longtemps au champ. Vu la grande taille de certaines variétés, notamment dans la gamme tardive, il est conseillé de semer à une densité de 90.000 à 95.000 grains afin de limiter les risques de verse.

Durant les récoltes 2021, la grande majorité des essais maïs fourrage récoltés étaient parfaitement debout à la récolte. Il n’y avait donc pas suffisamment de données disponibles pour afficher la sensibilité à la verse dans les tableaux de résultats.

Sans négliger la tolérance à la fusariose des tiges et au charbon

Lorsque le maïs fourrage est récolté entre 32 et 36 % de M.S, il y a généralement peu de problèmes de fusariose des tiges. Au-delà de 36 % de M.S, cette maladie peut apparaître et provoquer, sur les variétés sensibles, une augmentation rapide de la matière sèche ce qui impose de récolter sans tarder pour éviter les problèmes cités ci-dessus. De plus, cette maladie rend la plante plus sensible à la verse ainsi qu’à la perte d’épi à la récolte.

Il convient donc de rester vigilant vis-à-vis de ce critère malgré le fait que les problèmes de fusariose des tiges sont de moins en moins fréquents grâce aux progrès de la sélection. Pour les variétés demi-précoces à tardives, les problèmes de fusariose sont devenus très rares.

Il est également important de prendre en compte la résistance au charbon dans le choix variétal. En effet, des différences de sensibilité variétale existent. Selon les années, du charbon peut être observé sur tiges et/ou sur épis.

La résistance à la verse mécanique et aux bris de tiges est essentielle afin, notamment,  de faciliter la récolte et d’éviter des pertes de rendements.
La résistance à la verse mécanique et aux bris de tiges est essentielle afin, notamment, de faciliter la récolte et d’éviter des pertes de rendements. - J.V.

Lorsqu’il est présent sur les tiges seulement, le charbon est très peu dommageable pour le rendement en matière sèche et la valeur alimentaire du fourrage récolté. Par contre, en cas d’infestation importante, sa présence sur l’épi peut avoir une influence négative sur le rendement en matière sèche, la valeur alimentaire et l’appétence du maïs fourrage.

Et la valeur nutritive ?

Des critères de valeur alimentaire tels que la teneur en amidon, la digestibilité de la matière organique et la teneur énergétique (VEM) sont également importants pour favoriser une production élevée tout en limitant l’usage d’aliments concentrés. Ces différents critères sont déterminés en laboratoire par la technique de spectrométrie dans le proche infrarouge (NIRS). La digestibilité de la matière organique est calibrée sur l’équation M4 d’Aufrère. Bien que des différences variétales importantes existent, il faut également préciser que ces critères peuvent être impactés par les conditions de cultures.

Dans le cadre du réseau de base, les analyses de valeurs alimentaires ont été réalisées avec la collaboration du Département Valorisation des productions agricoles du Centre Wallon de Recherches Agronomiques de Gembloux et des laboratoires provinciaux du Hainaut et de Liège.

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Les variétés très précoces (indice Fao ≤ 200) recommandées

  Confirmations : Lg 31224, Lg 31223, Kws Saltare, Jakleen, Dkc2788, Lg 31225 et Lg 31205.

Testées depuis 2 ans, les variétés Lg 31224 et Lg 31223 procurent des niveaux de rendements en matière sèche très proches, d’un très bon niveau et très réguliers d’une année à l’autre. La teneur en VEM de Lg 31224 se situe dans la moyenne tandis que celle de Lg 31223 se situe en retrait. On note aussi un excellent rendement énergétique par hectare pour la variété Lg 31224.

Excellent comportement global pour la variété Kws Saltare testée depuis deux ans dans ce réseau. Grâce à une teneur en VEM figurant parmi les meilleures, elle procure le rendement en KVEM/ha le plus élevé de ce groupe de précocité. Pour cette variété, on note aussi une teneur élevée en amidon.

Très régulière depuis 3 ans, la variété Jakleen atteint un niveau de rendement très intéressant aussi bien en matière sèche qu’en KVEM par hectare avec une teneur en VEM proche de la moyenne.

En retrait en ce qui concerne la teneur en VEM, Dkc2788 procure un bon rendement en matière sèche avec un rendement énergétique par hectare proche de la moyenne.

Lorsque la destination finale de la culture n’est pas certaine (fourrage ou grain), il vaut mieux orienter son choix vers des variétés dites «double fin» ou des variétés typiquement grain quitte à les récolter en fourrage. Cette option sera moins pénalisante que de récolter en grain une variété de type fourrage (risque de teneur en humidité du grain trop élevée).
Lorsque la destination finale de la culture n’est pas certaine (fourrage ou grain), il vaut mieux orienter son choix vers des variétés dites «double fin» ou des variétés typiquement grain quitte à les récolter en fourrage. Cette option sera moins pénalisante que de récolter en grain une variété de type fourrage (risque de teneur en humidité du grain trop élevée). - TD

Pour ceux qui cherchent la qualité avant tout, Lg 31225 et Lg 31205 conviendront parfaitement. Avec une teneur en VEM figurant parmi les meilleures de ce groupe, elles se caractérisent par un rendement énergétique très intéressant. Pour ces deux variétés, on note également un rendement en matière sèche très régulier d’une année à l’autre. Lg 31205 a aussi une teneur très élevée en amidon.

  Nouveautés intéressantes : Lg 31217, Kws Salamandra, Sy Benco, Kws Curacao, Dkc3201 et Emeleen.

Avec un bon comportement global, la nouveauté Lg 31217 semble prometteuse avec un excellent rendement en matière sèche et en KVEM par hectare. Sa teneur en VEM figure dans la moyenne des variétés testées.

Bonne entrée dans ce réseau pour les nouveautés Kws Salamandra et Sy Benco qui montrent des niveaux de rendements très intéressants en matière sèche. Leur rendement en KVEM/ha est d’un excellent niveau grâce à une teneur en VEM figurant parmi les meilleures de ce groupe de précocité. Pour Kws Salamandra, on note aussi une teneur en amidon élevée.

Les variétés Kws Curacao, Dkc3201 et Emeleen procurent des rendements en matière sèche très proches et d’un bon niveau. Avec une meilleure teneur en VEM, les variétés Kws Curacao et Emeleen sont aussi intéressantes en ce qui concerne le rendement énergétique par hectare. La teneur en amidon de Kws Curacao figure parmi les plus élevées.

Sur le plan sanitaire, bon comportement pour la majorité des variétés. On note une légère sensibilité à la fusariose des tiges pour les variétés Kws Johaninio et Papageno qu’on évitera de récolter à surmaturité. On note également un peu de sensibilité au charbon sur tiges pour les variétés Lg 31217, Lg 31224, Kws Saltare, Kws Salamandra, Emeleen, Lg 31205, Activiti Cs et Milkmax.

Les variétés Lg 31224, Lg 31223, Jakleen, Sy Benco, Kws Curacao, Dkc3201 et Emeleen affichent également des résultats intéressants dans le réseau Sud du Sillon Sambre & Meuse 2021.

Les variétés précoces (200 < indice Fao ≤ 230) recommandées

  Confirmations : Lg 31245, Lg 31229, Micheleen et Lg 31238.

En figurant à la première place au niveau du rendement en matière sèche, Lg 31245 confirme la première place obtenue pour ce critère en réseau de base 2019 et 2020. Avec une teneur en VEM d’un bon niveau, elle procure aussi un excellent rendement en KVEM/ha.

Confirmation également pour la variété Lg 31229 testée depuis deux ans. Elle obtient un très bon niveau de rendement en matière qui, combiné à une teneur en VEM très intéressante, lui permet d’afficher le rendement énergétique le plus élevé de ce groupe de précocité.

Les variétés Micheleen et Lg 31238 procurent des niveaux de rendements en matière sèche très proches et d’un excellent niveau. Pour Micheleen, on note aussi un rendement énergétique figurant parmi les plus élevés grâce à une teneur en VEM élevée ainsi qu’un rendement en matière sèche très régulier d’une année à l’autre.

  Nouveautés intéressantes : Lg 31253, Lbs 1730, Hermeen, Haiko et Sy Invictus.

La nouveauté Lg 31253 se classe parmi les meilleures pour le rendement en matière sèche et en KVEM/ha. Elle confirme ainsi ses résultats obtenus en réseau probatoire 2020. On note une teneur en VEM en retrait par rapport à la moyenne des variétés testées.

La variété Lbs 1730 obtient de très bons résultats quasiment identiques à ceux de Lg 31253. Cependant, vu son comportement plus tardif dans ce groupe, la variété Lbs 1730 doit être considérée comme une variété demi-précoce.

Bonne entrée dans ce réseau pour les variétés Hermeen, Haiko et Sy Invictus qui procurent un bon niveau de rendement en matière sèche avec une teneur en VEM inférieure à la moyenne des variétés testées.

La majorité des variétés de ce groupe se sont bien comportées vis-à-vis de la fusariose des tiges à l’exception de Mas 16.B pour laquelle on note une légère sensibilité. En ce qui concerne le charbon sur tiges, les variétés Lg 31245, Lg 31229, Lg 31253, Micheleen, Lg 31238 et Astringa ont montré un peu de sensibilité tandis que celle-ci est plus importante pour la variété Sy Invictus.

Les variétés Micheleen, Lg 31238 et Sy Invictus confirment des résultats intéressants dans le réseau Sud du Sillon Sambre & Meuse 2021.

Les hybrides Micheleen et Lg 31238 peuvent également convenir comme variétés doubles fins avec de bons résultats dans le cas d’une récolte maïs grain sec, grain humide ou épi broyé.

Les variétés demi-précoces (230 < indice Fao ≤ 250) recommandées

  Confirmations : P8333, Lg 31272, P8666, Sy Glorius, Sy Nomad, Es Islander, Mastodon, Prestol et Es Discover.

Concernant le rendement en matière sèche, la variété P8333 se classe première pour la deuxième année consécutive. Avec une teneur en VEM proche de la moyenne, elle procure un rendement énergétique par hectare qui figure parmi les meilleurs.

Pour sa troisième année en essai, la variété Lg 31272 montre un très bon niveau de rendement en matière sèche combiné à un rendement en KVEM/ha proche de la moyenne en raison d’une plus faible teneur en VEM.

Bons résultats également pour les variétés P8666 et Sy Glorius qui affichent des résultats très proches sur le plan du rendement matière sèche et en KVEM/ha. Pour ces deux variétés, la teneur en VEM est proche de la moyenne. La variété P8666 confirme avec une bonne régularité de rendement d’une année à l’autre.

Les variétés Sy Nomad et Es Islander affichent un bon comportement global avec d’excellents résultats qualitatifs. Avec la meilleure teneur en amidon et en VEM, Sy Nomad confirme ses résultats de l’année passée et convient donc très bien pour ceux qui cherchent avant tout la qualité. Es Islander se distingue également par un rendement en matière sèche régulier.

Les hybrides Mastodon et Prestol procurent des résultats assez proches et d’un bon niveau aussi bien en matière sèche qu’en KVEM/ha. Pour ces deux variétés, on note une teneur en VEM inférieure à la moyenne. Rendement en matière sèche très régulier pour la variété Prestol. Teneur en amidon élevée pour Mastodon.

Bon comportement global pour la variété Es Discover qui procure des résultats quantitatifs et qualitatifs légèrement supérieurs à la moyenne des variétés testées.

  Nouveautés intéressantes : Sy Amfora, Recorder, Rgt Muxxeal, Henley et DS1897B.

Très bonne entrée dans ce réseau pour les nouveautés Sy Amfora et Recorder qui montrent un rendement en matière sèche ainsi qu’un rendement en KVEM/ha figurant parmi les plus élevés de ce groupe de précocité. On note aussi une excellente teneur en amidon et en VEM pour la variété Sy Amfora.

Les nouveautés Rgt Muxxeal, Henley et DS1897B obtiennent des résultats très proches en ce qui concerne le rendement en matière sèche. De plus, les variétés Rgt Muxxeal et Henley affichent une teneur en VEM et un rendement énergétique intéressants. Pour Henley, on note aussi une teneur en amidon élevée.

Dans ce groupe, beaucoup de variétés se sont bien comportées vis-à-vis de la fusariose des tiges et/ou du charbon sur tiges. Les variétés DS1897B, Dkc3418, Es traveller, P8240, Dkc3414, Isigni Cs, Sumumba et Albireo ont montré une légère sensibilité à la fusariose des tiges tandis qu’elle était plus marquée pour la variété Ec Gisella qui ne devra donc pas être récoltée trop tardivement. En ce qui concerne le charbon sur tiges, on note un peu de sensibilité pour les variétés P8333, Sy Amfora, Sy Glorius, Es Discover, Sy Feronia, P8240, Rgt Munxxter et Albireo. Cependant, la variété P8666 a affiché une plus grande sensibilité au charbon sur tiges.

La variété Sy Nomad confirme des résultats intéressants dans le réseau Sud du Sillon Sambre & Meuse 2021.

Les variétés demi-tardives à tardives (indice Fao > 250) recommandées

  Confirmations : Clementeen, P8888, Lg 31276, Lacorna et Lg 31293.

Confirmation pour les variétés Clementeen et P8888 qui, malgré qu’elles figurent parmi les variétés les plus tardives de ce groupe de précocité, affichent de très bons résultats de rendement en matière sèche et en KVEM/ha avec une teneur en VEM inférieure à la moyenne.

Les variétés Lg 31276 et Lacorna affichent un très bon comportement global pour l’ensemble des critères quantitatifs et qualitatifs. De plus, elles ont un rendement en KVEM/ha figurant parmi les meilleurs de ce groupe avec une teneur en amidon intéressante.

La variété Lg 31293 montre un rendement en matière sèche intéressant mais déçoit sur le plan qualitatif.

  Nouveautés intéressantes : Cs Kissmi, Kws Shako, P8683 et Su Crumber.

Bonne entrée dans ce réseau pour la nouveauté Cs Kissmi qui figure parmi les variétés les plus tardives de ce groupe. Elle montre un très bon niveau de rendement matière sèche et grâce à une teneur en VEM un peu supérieure à la moyenne, elle procure un des meilleurs rendements en KVEM/ha de ce groupe de précocité.

La variété Kws Shako affiche un rendement en matière sèche très intéressant avec toutefois une teneur en VEM inférieure à la moyenne des variétés testées.

Les deux nouveautés P8693 et Su Crumber semblent prometteuses avec un rendement en matière sèche intéressant. Pour ces variétés, les informations qualitatives ne sont pas disponibles en raison d’un nombre insuffisant de lieux analysés.

Pour les variétés Clementeen, P8888, Cs Kissmi, Motivi Cs et Misteri Cs, on préférera un semis précoce à une densité de semis comprise entre 90.000 et 95.000 grains/ha afin d’assurer une maturité suffisante à la récolte.

Toutes les variétés de ce groupe se sont bien comportées vis-à-vis de la fusariose des tiges à l’exception de la variété Sudress qui a montré un peu de sensibilité. Concernant le charbon sur tiges, on note une légère sensibilité pour les variétés Clementeen, P8888, Cs Kissmi, Sucron (Ds1710C) et Kinsley tandis qu’elle est plus marquée pour la variété Kws Shako.

Michaël Mary, Jurgen Depoorter

et Guy Foucart

Cipf

Géry Carbonnelle et Olivier Mahieu

Carah

Maxime Hautot

Cpl-Vegemar

Gert Van de Ven et Geert Haesaert

Lcv

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