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David Clarinval, ministre fédéral de l’Agriculture: «Un monde agricole qui s’adapte et évolue»

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À travers les siècles, les agriculteurs ont toujours su s’adapter pour faire face aux défis successifs auxquels ils étaient confrontés : élaborer en suffisance des produits de qualité pour nourrir la population, garantir un revenu équitable pour leurs familles, respecter et préserver l’environnement pour les générations futures.

Pour les dix prochaines années, les hommes et les femmes actifs en agriculture devront évoluer encore davantage dans leurs pratiques afin de rendre cette activité plus durable, dans les diverses composantes de cette notion : socialement active tout en conservant une croissance économique dynamique et respectueuse de l’environnement.

Alors que les exploitations agricoles continuent de s’agrandir en termes de superficie, le nombre de travailleurs dans le secteur diminue. Pour assurer la transition du secteur et sa résilience face aux crises successives, il faudra compter sur une politique agricole commune qui permette de s’adapter tout en encourageant les productions plus durables et qui répondent aux attentes du consommateur.

C’est ainsi qu’à côté des circuits courts, l’accompagnement de notre capacité de production en denrées d’origine végétale et animale doit permettre au secteur agro-alimentaire d’exporter encore davantage ses produits vers les pays étrangers et d’être ainsi source de valeur ajoutée pour notre économie ; elles représentent déjà actuellement plus de 10 % de nos exportations totales.

Il sera indispensable également d’adhérer aux stratégies mises en place par l’UE comme le « Green deal », « De la fourche à la fourchette » et « Fit for 55 » en vue de faire évoluer notre système alimentaire vers plus de transparence et de qualité. Notre pays soutient les ambitions fixées dans ces stratégies, afin de diminuer la dépendance aux pesticides et antibiotiques, de veiller au bien-être animal et de lutter contre le gaspillage alimentaire et la perte de biodiversité.

Les systèmes agricoles devront surtout pouvoir coexister dans un marché mondial ouvert, dans lequel les produits importés ne dérogeront pas aux normes et aux standards européens. Il ne peut pas y avoir de concurrence déloyale pour notre agriculture !

La concurrence de plus en plus importante que vont faire peser les nouvelles méthodes de production de protéines (viande artificielle, insectes…) mais également les évolutions sociétales (montée du végétarisme, bien-être animal…) doit être intégrée dans notre réflexion. Les nouvelles technologies (drones, robots, nouvelle technique génomique, digitalisation…) seront heureusement des outils permettant d’obtenir des méthodes de production propres et compétitives.

Le monde agricole est dès à présent résolument engagé dans ces différentes voies. Je suis convaincu qu’il saura s’adapter aux nouveaux défis présents afin d’évoluer vers toujours plus de durabilité, de qualité et de compétitivité.

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