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Le temps de la résurrection politique

Au sein de notre société, la fête de Pâques demeure un moment de partage, vécu généralement en famille. Plus symboliquement, elle marque également la résurrection du Christ. Mais verra-t-on, cette année, ressusciter la conscience politique ?

Temps de lecture : 2 min

Personne n’ignore la situation actuelle. Nos finances, souffrant déjà de l’effet conjugué de la crise sanitaire et de la reprise économique, pâtissent désormais du conflit russo-ukrainien. Pour bon nombre de nos concitoyens, la baisse du pouvoir d’achat constitue une réelle préoccupation quotidienne.

Dans les fermes, la situation n’est guère plus favorable : les prix des céréales s’envolent et, avec eux, ceux des aliments composés, les tarifs des engrais crèvent les plafonds, les factures de carburants s’enflamment…

Pendant ce temps, nos hommes et femmes politiques se réunissent et discutent, encore et encore… Il est question de plans de relance – en Wallonie, on ne prend plus le temps de compter leur nombre –, de sanctions économiques à l’égard de la Russie, de mesures diplomatiques… Personne ne nie ou ne remet en question ces décisions, tant la situation en Ukraine est dramatique, mais le citoyen se sent oublié et estime ne bénéficier que de peu de soutien.

Mais que doivent dire les entreprises qui, elles, se sentent tout bonnement abandonnées ? Parmi celles-ci, les fermes ! Comment les agriculteurs peuvent-ils assurer leur mission nourricière, ô combien cruciale pour tout un chacun, dans le contexte actuel ? Comment fertiliser ses cultures lorsque l’urée dépasse 1.000€/t ? Comment investir dans des techniques alternatives quand les finances fondent au fur et à mesure que se remplissent les citernes de carburant ? Comment mettre un pied dans la qualité différenciée lorsque les citoyens voient leur budget alimentation s’étioler de semaine en semaine ?

Autant de questions qui, aujourd’hui, ne trouvent pas de réponse. Autant de questions qui, une nouvelle fois, ne fédèrent pas celles et ceux qui nous gouvernent. Autant de questions qui nous préoccupent, toutes et tous, alors que chaque jour qui passe amène son lot de nouvelles inquiétudes.

Face à l’attentisme politique, gardons en tête la date du 5 juin, jour de Pentecôte, symbole de la descente sur Terre du Saint-Esprit. Gageons qu’il sera en mesure d’éclairer nos gouvernants en cette sombre période. Car dans le contexte actuel, il est plus que jamais essentiel de rester maître de notre production alimentaire et de soutenir – concrètement et par des actions fortes ! – celles et ceux qui nous nourrissent au quotidien.

J. Vandegoor

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