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Désherbage pomme de terre et dérives: quelques recommandations d’usage

Chaque année sont reportés des cas de problèmes de dérive de désherbant pomme de terre dans des cultures non-cibles, notamment en cultures « verticales » telles que les arbres fruitiers, et en culture de betteraves ou de légumes.

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Le coût financier de ces dégâts étant relativement élevé (en particulier sur arbres fruitiers), il semble adéquat de faire quelques rappels.

Les schémas de désherbage en pomme de terre ne sont pas sélectifs des cultures dites non-cibles.

Un bon désherbage utilise un cocktail de matières actives reconnues pour leur spectre d’efficacité et leur complémentarité. Les plus utilisées sont aclonifen, clomazone, prosulfocarbe, metribuzine…

Le spectre d’action des différents herbicides agréés en pomme de terre se trouve dans la liste phyto régulièrement actualisée sur www.fiwap.be

Pour limiter au maximum les risques de dérives pour les parcelles à proximité d’arbres fruitiers, (que ce soit des schémas, avec ou sans aclonifen), il est conseillé :

– D’inventorier les cultures à risques présentes dans un large rayon autour de la parcelle à traiter, en particulier dans le sens des vents dominants, et de respecter les zones tampons ;

– D’ajouter dans la bouillie de l’huile (1litre/ha) et de l’azote liquide (20 à 30 % soit environ 30 à 60 l/ha) afin d’alourdir les gouttes ;

– De privilégier des buses à 90 % de réduction de dérive avec la pression adéquate pour éviter le plus possible la formation de fines gouttes ;

– Dans la mesure du possible, de traiter par vent règlementairement faible dans la direction opposée à la culture sensible. L’absence totale de vent est à éviter ;

– Dans la mesure du possible d’éviter de traiter si des vents orientés vers les cultures non-cibles sensibles (tels que les fruitiers) sont annoncés ;

– Dans la mesure du possible de ne pas traiter sur une butte chaude et humide, mais plutôt sur une butte refroidie.

Il est conseillé aux patatiers de prendre contact avec les fruiticulteurs voisins pour faire part des contraintes de traitement, et des précautions prises lors du désherbage. On conseille aussi aux fruiticulteurs d’aller à la rencontre des agriculteurs qui cultivent les parcelles de pommes de terre à proximité des parcelles fruitières afin de leur communiquer ce message. La vigilance devra également être de rigueur au moment du défanage des parcelles en fin de culture.

D’après la Fiwap

, le 3 mai 2022

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