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Chanvre : un calendrier pour accompagner le développement du secteur

En 2020, la Cour de Justice de l’UE a clarifié le statut du chanvre, confirmant que le cannabidiol (CBD, un des composants relaxants du cannabis) ne doit pas être considéré comme un stupéfiant, puis dans le cadre de la réforme de la PAC il a été convenu de porter le niveau maximal de THC (molécule stupéfiante) dans le chanvre de 0,2 à 0,3 %.

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Ces évolutions ouvrent la voie à de nouvelles utilisations du chanvre et à un développement de la production, veut croire la commission européenne.

Il faut maintenant, secteur par secteur (alimentation humaine, alimentation animale, cosmétiques, pharmacie…), lever les verrous réglementaires. Ce à quoi s’attelle la commission européenne, a assuré le directeur adjoint de la direction générale de l’Agriculture Michael Scannel. Pour l’alimentation il faut, comme pour tous les nouveaux produits mis sur le marché, passer par une procédure d’évaluation des risques dans le cadre de la réglementation sur les nouveaux aliments.

Secteur des cosmétiques et de l’alimentation animale

Pour les cosmétiques, la direction générale du marché intérieur a fait circuler au mois de mars un premier projet visant à faire évoluer le statut juridique des produits issus du chanvre et la commission européenne devrait présenter au mois de novembre une proposition de texte. Enfin, pour l’alimentation animale Bruxelles « se penche sur la question » dans le cadre de sa stratégie de diversification des sources d’approvisionnement.

Aujourd’hui 25.000ha de chanvre seraient cultivés dans l’UE pour une production de 153 000 t, selon les chiffres officiels que la Commission européenne considère comme sous-estimés – l’Association européenne du chanvre industriel (EIHA) évalue en réalité les surfaces à plus de 50 000 ha. Quinze États membres cultivent du chanvre avec 50 % des surfaces en France. Les premiers retours pour l’année 2021 font état, toujours selon Bruxelles, d’une production qui pourrait s’élever à 190.000 tonnes.

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