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Sur la plateforme d’essais de Certis Belchim: une année charnière pour la «nouvelle» société

Courant juin, Certis Belchim ouvrait à nouveau les portes de sa plateforme d’essais à Londerzeel. L’occasion pour la société de faire le lancement international de son nouveau nom « Certis Belchim » et de présenter les quelques produits phares de sa gamme.

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En effet, début d’année, le groupe japonais Mitsui and Co. avait annoncé la création d’une nouvelle société, issue de la fusion de sa filiale européenne Certis Europe avec sa récente acquisition Belchim Crop Protection. Pour la société fondée par Dirk Putteman et dont la famille a cédé ses parts au groupe japonais, « C’est une page qui se tourne mais cela va dans le sens des avancées agricoles » explique Vincent Van Langendonck, commercial Country Manager Belux. « Le groupe japonais Mistui and Co connaît l’agriculture européenne et à une vision mondiale. Il croit en l’agriculture de demain et à la volonté d’investir dans la recherche dans tous les segments agricoles. Les centres de recherches des deux anciennes sociétés ont d’ailleurs été conservés. Tout cela est un bon signe ».

Belchim Crop Protection devient Certis Belchim: «C’est une page qui se tourne mais cela va dans le sens des avancées agricoles» explique Vincent Van Langendonck, commercial Country Manager Belux,
Belchim Crop Protection devient Certis Belchim: «C’est une page qui se tourne mais cela va dans le sens des avancées agricoles» explique Vincent Van Langendonck, commercial Country Manager Belux, - D.J.

En Angleterre la fusion administrative officielle des sociétés Certis et Belchim est déjà active depuis le 1er juin. Les Pays-Bas et l’Espagne ont suivi le même chemin en ce début juillet. En Belgique, ce passage administratif est prévu pour l’hiver. Les anciennes équipes Belchim et Certis travaillent cependant déjà ensemble. « Tout le personnel est conservé avec quelques aménagements de fonction et même de nouveaux emplois à pourvoir. Les équipes commerciales et techniques sont reprises dans la nouvelle société, cela démontre bien la volonté de maintenir l’identité de la société et une connexion forte avec le terrain. De plus l’intégration des deux équipes a permis une spécialisation des agents dans les différentes cultures. Nous sommes en période de découverte mais, la nouvelle structure sera présentée à l’automne ».

Demain, plus de 220 produits seront proposés sous la gamme Certis Belchim : « Les deux sociétés sont aussi complémentaires dans la gamme pomme de terre et nous pourrons à nouveau être actifs de la plantation à la récolte et la conservation».

Protex, société soeur de Belchim, fera également partie de Certis Belchim mais opérera toujours sous son nom individuel.

Durant une dizaine de jours, Certis Belchim a reçu près 1.500 clients,  officiels et fournisseurs belges et étrangers.
Durant une dizaine de jours, Certis Belchim a reçu près 1.500 clients, officiels et fournisseurs belges et étrangers. - D.J.

Flim, pour sa protection plus étendue en pomme de terre

Pour la protection des pommes de terre, la société propose depuis un certain temps déjà les produits fongicides Monarch (liquide) et Symphonie (poudre) à base de flutolanil, à positionner avant plantation pour lutter contre le rhizoctone. Ces solutions peuvent être renforcées avec le Flim, combinaison du Monarch (flutolanil) contre le rizochtone et du Diabolo (imazalil) utilisé notamment contre la gale argentée par les producteurs de plants : « L’idée est de se positionner après le triage des plants pour protéger contre les maladies de stockage mais aussi le rhizoctone avant la plantation. C’est une solution qui présente de plus en plus d’intérêt aussi pour le marché du frais et qui pourrait éventuellement venir en remplacement d’un produit concurrent qui n’est plus commercialisé. Sa protection plus large et son application liquide facile sont de réels avantages », explique Damien Dirick.

Proman et Gozai comme base de désherbage

Le conseiller revient également sur le désherbage pomme de terre et la lutte toute particulière contre la morelle noire mais aussi le datura, mauvaise herbe toxique et dont le potentiel de production de graines peut être très problématique au sein de la parcelle mais aussi dans la récolte. À cette fin plusieurs schémas de désherbage à base de Proman (metobromuron) ont été testés afin d’identifier les meilleures synergies : « La combinaison de Proman à la clomazone et à la metribuzine a donné de très bons résultats ».

Un passage de Gozai (pyraflufen-ethyl) juste avant l’émergence des pommes de terre peut aussi s’avérer salvateur : « Un désherbage raté du fait de conditions sèches peut être récupéré avec le Gozai et son effet de contact. On peut encore se positionner lorsque 5 à 10 % des plantes sont déjà levées, ces pommes de terre ont la capacité de reprendre même si le feuillage est brûlé. Le Gozai est un produit apprécié pour sa flexibilité. En effet outre son utilisation en désherbage à l’émergence, il peut intervenir comme défanant », dit Damien Dirick.

Metarex One contre les limaces

De son côté, Protex propose également l’anti-limaces Metarex One. Ces granulés à base de métaldéhyde à 2,5 % peuvent être distribués avec tout type d’épandeur jusqu’à une largeur de 24 m et sont reconnus dans de nombreuses cultures. Ils sont également résistants à la pluie et aux moisissures. « Le Metarex One a de nouveau une concentration en dessous de 3 %, ce qui pourrait, dans le contexte de réévaluation du métaldéhyde, lui conférer un avantage et lui permettre de conserver sa place sur le marché. Avec un dosage de 5kg/ha et moins de matière active, il tient tout à fait la route », explique Benjamin Lebrun.

L’Onyx contre le souchet en maïs

Le souchet comestible est extrêmement difficile à détruire et prolifère très rapidement. « Son contrôle devient problématique dans de nombreuses cultures car les bulbes que produit la plante germent en plusieurs fois. Les tubercules survivent dans le sol et peuvent aussi être facilement transportés d’un champ à l’autre par les pneus du tracteur. Dans la plupart des cultures, la seule intervention possible est la destruction totale de la culture. Il est d’ailleurs conseillé de ne pas lésiner avec cela et d’intervenir dès son apparition quitte à devoir sacrifier un coin de champ. La seule culture ou une maîtrise sélective semble envisageable est le maïs à l’aide, notamment, de l’Onyx (pyridate) ». Les essais menés sur la plateforme ont mis en évidence l’efficacité supérieure de la combinaison de l’Onyx avec le Temsa (Mesotrione) et une huile. « On conseille une application de 0,75l/ha d’Onyx car à partir de 1,5 l, la zone tampon doit être élargie », précise encore Géraldine Halleux.

Enclean est un agent de contact qui s’attaque aux dépôts verts sur les surfaces pavées.
Enclean est un agent de contact qui s’attaque aux dépôts verts sur les surfaces pavées. - D.J.

Enclean ou l’acide pélargonique en espaces verts

La plateforme d’essai a également illustré les effets du biocide Enclean et de l’herbicide Katoun Gold, des produits particulièrement utilisés dans le domaine des espaces verts. Les deux produits sont fabriqués à base d’acide pélargonique, une substance active d’origine végétale. Enclean est un agent de contact qui s’attaque aux dépôts verts sur les surfaces pavées. Il peut être appliqué sur l’acier inoxydable, le bois et la pierre, entre autres, par temps sec et avec beaucoup de lumière. Après 2 jours, le résultat est déjà perceptible. Katoun Gold peut également être utilisé des zones non cultivées. Selon les adventices, il peut être utilisé avec d’autres agents. Il est recommandé de l’appliquer par temps sec et à une concentration de 8-10 %.

Le produit défanant Beloukha a également pour substance active l’acide pélargonique.

D. Jaunard

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