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Troisième recul consécutif des prix alimentaires mondiaux

Le baromètre des prix mondiaux des denrées alimentaires a légèrement fléchi en juin pour le troisième mois consécutif en réponse au recul des prix internationaux des huiles végétales, des céréales et du sucre.

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Les prix des produits alimentaires mondiaux ont accusé un recul de 2,3 % en juin dernier par rapport à mai. Ils étaient, néanmoins, encore en hausse de 23,1 % par rapport à juin 2021, indiquait l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), le 8 juillet.

« Les prix des produits alimentaires ont, certes, fléchi pour le troisième mois consécutif, mais demeurent proches de leur plus haut niveau, enregistré en mars cette année. Les facteurs qui ont tiré les prix vers le haut en premier lieu continuent de peser, en particulier la forte demande mondiale, les conditions météorologiques défavorables chez certains des principaux pays producteurs, les coûts élevés de la production et du transport et les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement dues au Covid-19, à quoi s’ajoutent les incertitudes découlant de la guerre qui se déroule actuellement en Ukraine », détaille Máximo Torero Cullen, économiste en chef de la Fao.

Les productions végétales s’affichent en recul

Les prix des céréales ont connu un fléchissement de 4,1 % par rapport au mois de mai. Ils restent toutefois en hausse de 27,6 % par rapport à leur valeur de juin 2021. Les prix internationaux du blé ont chuté de 5,7 %, mais affichaient encore une valeur supérieure de 48,5 % à celle de l’année dernière au même mois. Ce recul s’explique par la disponibilité saisonnière de nouvelles récoltes dans l’hémisphère nord, l’amélioration des conditions de culture dans certains des principaux pays producteurs et le relèvement des perspectives de production en Russie.

Les prix internationaux des céréales secondaires ont, quant à eux, cédé 4,1 %, mais leur valeur était encore supérieure de 18,4 % à celle d’il y a un an. Les prix mondiaux du maïs ont reculé de 3,5 %, en raison de l’accroissement des disponibilités saisonnières en Argentine et au Brésil et de l’amélioration des conditions de culture aux États-Unis.

Les huiles végétales ont vu leurs prix fondre de 7,6 % par rapport au mois précédent. Les prix mondiaux de l’huile de palme ont fléchi sous l’effet de la hausse saisonnière de la production dans les principaux pays producteurs et de l’accroissement des disponibilités prévu en Indonésie. Par ailleurs, les prix mondiaux de l’huile de tournesol et de l’huile de soja ont baissé, car la demande mondiale à l’importation a fléchi au vu de la hausse des coûts.

Enfin, les prix du sucre accusent un recul de 2,6 % par rapport au mois de mai. Il s’agit de la deuxième baisse mensuelle consécutive des prix, qui atteignent leur niveau le plus bas depuis février, notamment parce que les perspectives concernant les disponibilités mondiales sont favorables. Le ralentissement de la croissance économique mondiale a également pesé sur la demande et les prix internationaux du sucre.

Situation contraire pour les produits animaux

Par ailleurs, les prix de la viande ont progressé de 1,7 % en un mois. Ils atteignent ainsi un nouveau niveau record et dépassent de 12,7 % leur valeur de juin 2021. Les prix mondiaux de tous les types de viande ont augmenté, notamment ceux de la volaille, qui ont nettement progressé et ont atteint un niveau record, du fait du resserrement persistant des disponibilités mondiales dû à la guerre en Ukraine et de l’apparition de foyers de grippe aviaire dans l’hémisphère nord.

Les prix des produits laitiers affichent, quant à eux, une hausse de 1,8 % par rapport à mai, soit un niveau supérieur de 24,9 % à juin 2021. Les prix internationaux de tous les produits laitiers ont augmenté.

La plus forte hausse est à mettre au compte des prix du fromage, laquelle s’explique principalement par l’envolée de la demande à l’importation sur le marché au comptant, sur fond de craintes quant à une baisse des disponibilités plus tard dans l’année. Les prix mondiaux du lait en poudre ont augmenté en raison d’une forte demande à l’importation et de la faiblesse persistante de l’offre mondiale.

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