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Produits laitiers : des prix records qui affectent la consommation

Les marchés laitiers connaissent une situation exceptionnelle entre les prix élevés des intrants, les événements climatiques extrêmes, les contraintes environnementales et la guerre en Ukraine.

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U ne situation qui explique la pénurie de l’offre de lait dans le monde entier, constatent les experts de l’Observatoire européen du marché laitier.

Dans ces conditions, la collecte de lait de l’UE en 2022 devrait être inférieure aux prévisions (-0,6 %), selon les dernières estimations de la commission européenne. Cette réduction est due à une diminution du cheptel laitier et à la croissance plus faible des rendements (du fait d’une utilisation moindre des aliments pour animaux, ainsi que de la baisse de la qualité et de la disponibilité des fourrages dans certaines régions de l’UE).

Les prix des poudres de lait atteignent des sommets

Les prix moyens du lait à la ferme dans l’UE ont augmenté chaque mois depuis le début de l’année (46 cts/kg en avril, +35,1 % par rapport à la moyenne sur 5 ans) avec des hausses particulièrement importantes en Lettonie (+59,9 %), en Lituanie (+48,1 %) et Irlande (+40,1 %).

Les prix moyens des produits laitiers dans l’UE se situent tous à des niveaux records. Les prix de la poudre de lait écrémé ont atteint un sommet à la mi-avril et sont maintenant 57 % plus élevés qu’il y a un an. Ceux de la poudre de lait entier étaient, eux aussi, à un niveau historique au début du mois de mai et sont désormais 59 % plus élevés qu’en juin 2021.

Les consommateurs privilégient les produits

de base

Les prix de la poudre de lactosérum dans l’UE ont diminué de 2,9 % au cours des quatre dernières semaines, mais sont encore 32 % plus élevés qu’il y a un an. Enfin, les prix du beurre ont augmenté de 77 % au cours des douze derniers mois et ceux du fromage se sont aussi généralement améliorés cette année.

Côté consommateurs, la guerre en Ukraine a un impact important sur la chaîne agroalimentaire mondiale provoquant une inflation des prix des denrées alimentaires. Résultat : les consommateurs délaissent peu à peu les produits haut de gamme et biologiques au profit de produits de base plus abordables. Les détaillants s’attendent à une nouvelle baisse de la demande de fromages.

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