Objectiver les pratiques agroécologiques grâce à un outil développé par et pour les agriculteurs

De gauche à droite: Stany de Wouters, agriculteur à Anhée; André Demaupeou, stagiaire auprès de Farm for Good; Jean-Pierre Deru, éleveur à Berneau; Clotilde de Montpellier, agricultrice à Havelange; et Gautier Aubry, agronome.
De gauche à droite: Stany de Wouters, agriculteur à Anhée; André Demaupeou, stagiaire auprès de Farm for Good; Jean-Pierre Deru, éleveur à Berneau; Clotilde de Montpellier, agricultrice à Havelange; et Gautier Aubry, agronome. - J.V.

Du partage informel entre pairs à la concrétisation d’un mouvement structuré en fermes… C’est ainsi que l’on pourrait résumer en une phrase la naissance de l’asbl Farm for Good, dont l’objectif est d’aider les agriculteurs à réussir collectivement leur transition agroécologique.

Clotilde de Montpellier, Guirec de Wouters, Guillaume Debouge et Guillaume Lhoest, co-fondateurs de l’asbl, témoignent : « Depuis plusieurs années, nous réfléchissons, au travers de nos fermes, aux différents modèles agricoles, à leur mode de fonctionnement, à leur durabilité, aux freins et leviers que l’on rencontre… ».

Leurs fermes sont leur terrain de jeu et d’expérimentation. Traduisant leur envie de changer de modèle, leurs pratiques évoluent petit à petit et les exploitations, au départ conventionnelles, s’orientent vers l’agroécologie. « L’innovation guide notre démarche, mais toujours dans un esprit de productivité et de rentabilité. »

Apprendre les uns des autres

Le constat est partagé, beaucoup d’autres fermiers sont en transition et souhaitent transformer (ou transforment déjà) leur ferme, que ce soit pour gagner en autonomie (fourragère, protéique, énergétique…), s’inscrire dans l’agriculture biologique, opter pour l’agriculture de conservation des sols… Ceux-ci, souvent isolés, entrent peu à peu en contact.

« Nous nous sommes rencontrés entre agriculteurs pour échanger et partager nos expériences. De rencontre en rencontre, nous sommes arrivés à la conclusion que nous devions nous rassembler et nous fédérer si nous voulions atteindre nos objectifs respectifs et donner une place crédible à l’agroécologie dans le paysage wallon. »

L’asbl Farm for Good a ainsi été constituée fin 2020. Aujourd’hui, 25 fermes aux trajectoires bien différentes s’y côtoient sous le signe du partage de connaissances, de l’échange de pratiques, de la création d’une « boîte à outils » commune, de la génération de valeurs au travers de filières et de l’entraide. Des points qui se retrouvent d’ailleurs dans la charte de l’asbl, cosignée par chacun de ses membres.

Stany de Wouters, agriculteur à Anhée, acquiesce : « C’est l’échange d’expériences et le partage de résultats entre agriculteurs qui m’ont motivés, avec mon fils Guirec, à créer une telle structure. Je ne suis plus isolé dans ma quête d’indépendance et de juste rémunération ».

Et Jean-Pierre Deru, agriculteur et éleveur à Berneau (Dalhem), membre depuis 2021, d’ajouter : « Rejoindre un tel groupement permet de nous améliorer au quotidien, d’autant qu’à mon sens le pays de Herve manque de conseillers agricoles. Échanger nous permet d’évoluer plus rapidement, de faire des choix techniques avec davantage de facilité car nous apprenons tous des réussites et erreurs des autres ».

Faciliter et accélérer la transition

Le monde agricole fait preuve d’une réelle volonté d’évoluer. Farm for Good a l’ambition de faciliter et d’accélérer cette évolution. « Changer de modèle demande une certaine réflexion et de l’accompagnement. Nous essayons d’abord de déterminer comment les fermes se définissent. Ensuite, nous voyons vers quel modèle elles souhaitent se diriger », détaille Clotilde, élue présidente de l’association.

Mais demeure une double question : quelles pratiques adopter et comment influencent-elles le devenir d’une exploitation agricole ?

« Pour y répondre, nous, agriculteurs, avons construit un outil avec l’aide de plusieurs experts et partenaires que sont Greenotec, l’Association pour l’agroforesterie en Wallonie et à Bruxelles, l’UCLouvain et ses fermes universitaires, Gembloux Agro-Bio Tech et l’UNamur. »

Cet outil, c’est la boussole ABC (pour agriculture biologique de conservation des sols, soit l’agroécologie déclinée pour les grandes cultures, selon l’asbl). Il permet aux agriculteurs d’évaluer la performance agroécologique de leurs pratiques à l’aide de 16 indicateurs regroupés en quatre thèmes (voir figure).

« Dans le thème « sol vivants », on retrouve quatre indicateurs. Le premier, le bilan humique, permet d’évaluer le stock de carbone dans le sol en fonction des pratiques culturales et de la situation pédoclimatique. Deux autres facteurs évaluent le taux de couverture du sol et la diversité des cultures. Enfin, le dernier, s’intéresse à la simplification du travail du sol », éclaire Gautier Aubry, agronome auprès de l’asbl.

Quatre indicateurs figurent également sous la bannière « biodiversité et eau » : la résistance au lessivage de l’azote, la progression vers l’agriculture bio (visant à caractériser la progression de la ferme dans sa conversion), le maillage écologique (représentatif des habitats naturels favorables à la biodiversité) et la fragmentation spatiale (témoignant du morcellement et de la taille du parcellaire).

« Sous le thème « autonomie et résilience », on retrouve les indicateurs relatifs au cadre de vie de l’agriculteur, à l’autonomie alimentaire de l’élevage, à l’autonomie en azote et à l’indépendance énergétique », poursuit l’agronome.

Enfin, les derniers indicateurs sont regroupés sous l’étiquette « rentabilité et efficience » : l’efficience des intrants (mesurant la quantité d’énergie produite sous forme de nourriture ou de combustible par rapport à la quantité d’énergie fossile utilisée), le rendement moyen par hectare pour toutes les cultures, le coût de production (calculé en équivalent froment) et la marge brute moyenne des cultures.

« Ce dernier thème est trop souvent oublié. Il est pourtant essentiel qu’une ferme soit rentable et ce, d’autant si l’on souhaite qu’elle fournisse des services écosystémiques à la communauté. »

Une véritable boussole

L’outil a été créé en vue de progresser vers un « idéal agroécologique ». « L’évaluation de chaque indicateur permet de créer un radar, une toile d’araignée sur la boussole (voir figure). Tout un chacun peut ainsi examiner où se situent ses pratiques par rapport à la zone agroécologique, en périphérie de la boussole », explique Clotilde.

Et d’ajouter : « L’objectif n’est pas de se comparer entre agriculteurs en vue d’être le plus performant de tous mais bien de s’évaluer et d’observer ce qui se fait ailleurs en vue, éventuellement, d’adopter de nouvelles pratiques, dont celles déjà éprouvées par d’autres ».

Le terme de boussole prend donc tout son sens : faire le point, définir une ou plusieurs directions à suivre et s’y engager en adoptant les méthodes ad hoc.

« Chaque agriculteur peut voir concrètement quels sont les éléments à cibler en premier lieu pour se rapprocher au plus près de ses objectifs, voire de l’agroécologie. Sans que quoi que ce soit ne lui soit imposé ! » Les effets des bonnes pratiques déjà adoptées peuvent également être confirmés.

La présence d’un agronome au sein de la structure constitue une aide supplémentaire. Gautier est, en effet, en mesure d’accompagner les agriculteurs qui le souhaitent dans leur cheminement en les conseillant tout au long de la saison.

Une vision commune pour des trajectoires multiples

Les agriculteurs du collectif ont fait l’exercice de la boussole ABC sur plusieurs années de transition et selon des trajectoires très différentes. « Si l’on regarde le résultat structuré selon les différents types de pratiques agricoles (voir figure) et disposé sur deux axes (réduction du travail du sol et diminution des intrants de synthèse), on fait apparaître un quatrième type d’agriculture : l’agriculture biologique de conservation des sols, qui fait converger l’agriculture bio et de conservation des sols », éclaire Clotilde.

Figure: performances agroécologiques de différents types de pratiques agricoles (Farm for Good).
Figure: performances agroécologiques de différents types de pratiques agricoles (Farm for Good).

L’empreinte de la ferme sur la boussole s’équilibre pour l’ensemble des indicateurs. Ici, le dernier radar est encore « théorique » pour beaucoup d’exploitations et constitue un idéal à atteindre, avec l’accompagnement de l’asbl.

Ainsi quel que soit le point de départ, il devient possible d’envisager un itinéraire de transition vers l’agroécologie. Un agriculteur habitué aux pratiques conventionnelles pourra décider de progresser vers l’ABC soit par une réduction du travail du sol suivie d’une diminution des intrants de synthèse, soit en commençant par une conversion vers le bio puis en adoptant la non-perturbation des sols. Ou encore, si c’est adapté, choisir la voie directe vers l’ABC en faisant évoluer de concert l’ensemble des indicateurs.

« Notre boussole est certainement perfectible mais elle est indispensable pour mieux nous guider dans nos changements de pratiques et faire comprendre aux consommateurs les modes de production de notre alimentation », ajoute Stany.

De partenariat en partenariat

Les membres de l’asbl entendent maintenant embarquer un maximum d’agriculteurs dans leur aventure. La nécessité de créer de nouvelles filières se fait également ressentir afin de valoriser au mieux les productions des uns et des autres tout en assurant la juste rémunération de chacun.

« Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises souhaitent soutenir les fermes en transition. Cela passe par la création de filières à valeur ajoutée, en discussion directe avec les agriculteurs. Nous avons besoin de ces transformateurs car il est utopique de croire que nous pouvons écouler l’entièreté de notre production en vente directe. Dans ce cadre, notre boussole est une aide précieuse car elle nous permet de fixer un juste prix tout en tenant compte des efforts agroécologiques menés en toute transparence », détaille Clotilde.

Une collaboration avec Bister a notamment vu le jour. Plusieurs agriculteurs cultivent de la moutarde tandis que l’entreprise en achète les graines à un prix juste. Elle assure ensuite leur transformation ainsi que la commercialisation d’une moutarde bio labellisée « Farm for Good ». De la graine au produit fini, une filière entière a ainsi pu être relocalisée en Belgique.

D’autres agriculteurs cultivent des blés anciens, du froment, de l’épeautre ou encore du petit épeautre, notamment dans le cadre de collaboration avec des meuniers et boulangers. Des discussions sont en cours avec le biscuitier Dandoy, avec la brasserie de Brunehaut, avec Cosucra et d’autres encore…

« Dans chaque situation, nous devons faire en sorte que le cahier des charges de l’acheteur ou du transformateur ainsi que nos objectifs convergent les uns vers les autres. Cela se fait en toute transparence en vue de construire un partenariat à long terme. »

Stany poursuit : « Nous nous adaptons aux demandes des acheteurs et transformateurs mais ces derniers doivent également montrer une certaine flexibilité. En travaillant localement et selon les principes de l’agroécologie, nos productions peuvent différer d’une année à l’autre… Les consommateurs doivent aussi en être conscients ».

Au-delà des partenariats en cours et à venir, l’asbl travaille actuellement à mieux se faire connaître du grand public. Elle ne souhaite néanmoins pas grandir trop rapidement. « Afin de rester autonome et maître de notre identité, de nos productions et de notre philosophie », conclut Clotilde.

J. Vandegoor

La Ferme «Qui lait cru», à Berneau (Dalhem): «Pour apprendre davantage et plus rapidement»

« Nous étions éleveurs et non cultivateurs. En intégrant un réseau d’agriculteurs, nous pouvons faire des choix techniques  avec plus de facilité car tout un chacun apprend des erreurs et réussites des autres », témoigne Jean-Pierre.
« Nous étions éleveurs et non cultivateurs. En intégrant un réseau d’agriculteurs, nous pouvons faire des choix techniques avec plus de facilité car tout un chacun apprend des erreurs et réussites des autres », témoigne Jean-Pierre. - J.V.

Si c’est à Berneau qu’est installée la Ferme « Qui lait cru », c’est bien à Stembert, à quelques encablures de Verviers, que Jean-Pierre Deru a débuté sa carrière d’éleveur laitier en 1995. « J’ai travaillé quelques années dans la ferme familiale. Cependant, nous ne pouvions accroître notre quota, notamment pour des raisons législatives », se souvient-il. Face à l’impossibilité de s’associer avec ses parents, une alternative doit être trouvée.

En 1999, Céline, son épouse, et lui décident de reprendre une ferme laitière en pays de Herve. « Notre objectif était de développer un très bon troupeau Holstein. En 2009, la production moyenne par vache s’élevait à 11.000 l. »

Quand une crise conduit à l’autonomie

La même année, la crise du lait vient frapper de plein fouet l’exploitation. S’ensuit une sérieuse remise en question. Dans un premier temps, le couple décide d’accroître la production laitière.

Céline et Jean-Pierre font cependant marche arrière en 2011. « Le budget nécessaire à la construction d’une nouvelle étable nous paraissait totalement démesuré… Nous étions sur le point d’entrer dans un système qui ne nous correspondait pas. Une course folle vers l’agrandissement des fermes… Mais allait-on en être plus heureux ? Je ne pense pas. »

La taille du troupeau est alors progressivement revue à la baisse, ce qui libère des surfaces. Dès ce moment, le couple s’interroge : « Comment valoriser au mieux ces parcelles, dans les conditions pédoclimatiques du pays de Herve ? ».

« Nous avons semé du froment, mais la rentabilité n’était pas au rendez-vous. Nous nous sommes alors tournés vers l’autonomie protéique », explique Jean-Pierre.

Des premiers essais sont menés avec du lupin et des pois protéagineux. Des conseils sont pris, notamment auprès de Biowallonie, afin de conduire aux mieux ces nouvelles cultures. À la récolte, les résultats obtenus étaient tout à fait satisfaisants.

« Si l’autonomie protéique était atteignable, pourquoi ne pas convertir la ferme à l’agriculture biologique ? Nous avons donc franchi le pas en 2015. »

Une autre décision importante est prise en 2017 : une partie du lait sera désormais transformée à la ferme en beurre, yaourt, fromage…, le tout commercialisé sur place ou via des magasins de proximité. Les aléas de la vie ont néanmoins mis cette activité entre parenthèses voici quelques mois. En guise de compensation, le nombre de vaches traites est passé d’une quinzaine à une soixantaine.

Les céréales anciennes comme porte d’entrée dans l’asbl

En parallèle de ces importants changements, le panel d’espèces cultivées s’est petit à petit élargi en vue de constituer une rotation complète. Aujourd’hui, la ferme s’étend sur 140 ha de prairies et cultures diverses : féverole, mélange orge-pois, maïs, tournesol, lentille, moutarde, cameline et céréales panifiables. C’est d’ailleurs par le biais de ces dernières qu’ont eu lieu les premiers contacts entre Jean-Pierre et Céline et l’asbl Farm for Good.

« En tant qu’administrateur de la coopérative Histoire d’un grain, installée à Soumagne, j’étais à la recherche de céréales anciennes. J’ai ainsi rencontré Clotilde de Montpellier, co-fondatrice de l’asbl, qui travaillait déjà sur ce type de variétés. »

De discussions en discussions, la ferme « Qui lait cru » rejoint Farm for Good en 2021. « Nous étions éleveurs et non cultivateurs. Intégrer un réseau d’agriculteurs nous permet d’apprendre davantage et plus rapidement. Nous pouvons faire des choix techniques avec plus de facilité car tout un chacun apprend des erreurs et réussites des autres. »

Quant aux résultats obtenus grâce à la boussole ABC développée par l’asbl (lire en pages précédentes), ils constituent une aide dans la gestion de la ferme. « À titre d’exemple, nous savions que nous devons travailler sur le taux de couverture du sol de nos parcelles. L’indicateur le confirme et nous nous y attèlerons durant les prochaines années. »

En intégrant Farm for Good, Jean-Pierre et Céline prennent également part au développement de filière commune. « Cela permet d’écouler nos productions et d’innover en incluant de nouvelles cultures dans la rotation. »

Et de conclure : « Mutualiser les outils et connaissances ne peut qu’être bénéfique au développement de nos fermes. C’est souvent un coup d’accélérateur pour nos projets ».

J. Vandegoor

La Ferme de Grange, à Anhée: «Travailler avec mes enfants a été le déclic»

Stany de Wouters, présent dans l’asbl depuis ses débuts, est à la tête de la Ferme de Grange, à Anhée, depuis 1980. « J’ai repris l’exploitation de polyculture-élevage de mes parents avec ma femme, Brigitte, et nous l’avons progressivement fait évoluer au fil des années. Aujourd’hui, c’est une ferme 100 % agroécologique dédiée aux grandes cultures ainsi qu’à la production de sapins de Noël », explique-t-il.

Durant de nombreuses années, la ferme s’est néanmoins inscrite dans le modèle conventionnel. « Voici six ans, nous avons abordé la question de l’avenir de notre exploitation avec nos enfants. Après mûre réflexion, ils nous ont rejoints mais souhaitaient inscrire nos activités dans un nouveau modèle, plus proche et respectueux de la nature. »

Du jour au lendemain, ou presque

En 2017, le concept d’agroécologie débarque, presque du jour au lendemain, dans la vie de Brigitte et Stany. « Nous sommes retournés en apprentissage. Il a fallu réfléchir, se former, tester de nouvelles pratiques, acquérir le matériel adéquat et, finalement, franchir le pas. »

La famille fait le choix de passer du conventionnel à l’agroécologie, sans transition. « Zéro labour, zéro phyto, zéro engrais ! Sans transiter par le bio ou l’agriculture de conservation des sols en guise d’étape intermédiaire », se souvient Stany.

Un choix que l’agriculteur ne regrette aucunement mais ne recommande pas pour autant. « Malgré mes 40 ans d’expérience, j’ai rencontré des difficultés. Financièrement, il a fallu faire le gros dos durant trois à quatre ans. Parfois plus si la météo n’est pas de notre côté… »

Un aspect social également

La famille persévère et n’envisage pas pour autant de changer de direction. « Dans le contexte actuel de changements climatiques, nous sommes convaincus que l’adoption de pratiques agroécologiques ne peut être que positif pour nous mais aussi pour la société. »

Pour la ferme également, les plus-values sont au rendez-vous. « Nos sols sont plus riches et plus vivants que précédemment ; la rétention d’eau est meilleure et l’érosion diminue. C’est tout bénéfice pour nos cultures ! »

Et d’enchaîner : « À mon sens, l’agroécologie revêt également un aspect social. Le potentiel de création d’emplois dans le secteur agricole est énorme. Alors que nous n’étions que deux à travailler sur la ferme en 1980, nous sommes désormais dix équivalents temps plein. En changeant d’optique, nous avons pu tirer des revenus supplémentaires de nos activités et engager localement ».

La Ferme de Grange assure ainsi sa pérennité tout en fournissant de nombreux services à la société !

J. Vandegoor

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