Accueil Economie

Moins d’animaux, moins de pommes de terre, moins de lin... mais autant de fermes

L’année 2021 se caractérise par la bonne santé globale des cultures céréalières, et plus particulièrement du froment et de l’épeautre, alors que les surfaces dédiées aux pommes de terre et au lin accusent un certain recul. Quant aux animaux d’élevage, la taille des cheptels bovins et porcins s’affiche en léger recul tandis que les volailles frôlent le statu quo.

Temps de lecture : 3 min

En 2021, la Belgique comptait 36.012 exploitations agricoles, soit autant qu’en 2020. 64,5 % des exploitations se trouvent en Flandre alors que 54 % de la superficie agricole totale se situe en Wallonie. C’est ce qui ressort des résultats définitifs des statistiques agricoles compilées par Statbel, l’office belge de statistique, pour l’année 2021.

La superficie agricole s’élève à 1.368.315 ha en Belgique, dont 34,8 % sont occupés par des prairies permanentes. Les cultures de céréales occupent 22,7 % des superficies agricoles et les cultures fourragères 21,6 %.

Froment et épeautre en hausse

Après une forte baisse en 2020, la superficie de froment d’hiver a augmenté de 6,3 %, soit 11.155 ha, et a donc presque atteint le niveau de 2019 en 2021. En revanche, moins de céréales de printemps ont été semées (-5,5 % de froment de printemps et -22,3 % d’orge de printemps). En raison de la demande croissante d’épeautre et de son bon prix, la superficie occupée par cette culture a atteint en 2021 un niveau record de 18.674 ha (+23 %).

La superficie totale de pommes de terre a, quant à elle, diminué de 7.418 ha (-7,62 %). La production de pommes de terre a été réduite afin d’éliminer les stocks importants résultant des problèmes d’écoulement liés à la pandémie de Covid-19. Le pourcentage de diminution est légèrement plus élevé en Wallonie qu’en Flandre (respectivement -8,5 % et -6,9 %), mais la baisse en termes de superficie est identique, à savoir environ -3.700 ha.

En raison des rendements décevants en 2020, moins de lin a été semé en 2021 (-16 % ou -2.969 ha).

Statu quo pour les légumes de plein air

La superficie totale de légumes de plein air s’élevait à 50.208 ha en 2021, à la suite d’une légère diminution de 0,6 %, soit 309 ha. La forte augmentation en Flandre (+5,5 % soit +1.701 ha) a été compensée par une forte diminution en Wallonie (-10,2 % soit -1.959 ha). Dans les deux régions, les petits pois, les haricots verts et les épinards ont connu une baisse, tandis que les oignons, les poireaux, les choux de Bruxelles et chicons sont en augmentation.

Les surfaces sous serres et abris hauts continuent d’augmenter et atteignent une superficie totale de 2.644 ha (+6,9 %) en 2021. On entend par serres ou abris hauts toutes les constructions érigées en verre ou en matière plastique, souples ou rigides, chauffées ou non chauffées, sous lesquelles on peut se tenir debout.

Bovins, porcs et volailles en léger recul

Du côté des animaux, le cheptel bovin total a diminué de 25.000 têtes (-1,1 %). La baisse est plus prononcée en Wallonie qu’en Flandre (respectivement -1,6 % et -0,6 %). Le principal recul a concerné les génisses d’élevage (-67 % de la baisse totale, soit -16.811 animaux), suivies des vaches allaitantes (-16 %) et des bovins mâles (-8 %).

Le cheptel porcin a diminué de 2,8 % en 2021 par rapport à 2020. Cette diminution s’observe dans toutes les catégories, sauf celle des porcs de 20 à 50 kg. Cette dernière affiche même une croissance de 11,8 %. Le nombre de truies saillies s’est replié de 3,4 %, tandis que le nombre de truies non saillies a augmenté de 3,1 %, ce qui indique que la population porcine va continuer à diminuer.

Les volailles sont en recul de 0,42 % par rapport à 2020. 83,7 % du cheptel de volailles se situe en Flandre. Cependant, les volailles augmentent chaque année en Wallonie, de 82 % en dix ans.

A lire aussi en Economie

NBT : une saga européenne à rebondissements

Economie On les fait sortir par la porte, ils rentrent par la fenêtre. Les NBT et leur cohorte de débats suivis d’annonces puis d’atermoiements, s’invitent tour à tour depuis de long mois au conseil et au parlement européen où ils reviendront d’ailleurs une nouvelle fois à l’occasion de la dernière session plénière de la présente législature. Avec l’entrée en scène de l’Efsa appelée à se pencher sur le rapport de sa consœur française, l’Anses, ils s’offrent même un avant-dernier tour de piste cette semaine.
Voir plus d'articles