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Reprise de l’abattoir de Bastogne: 16 millions d’euros pour le redéploiement du site

Bernard Gotta (Viande Liège) et Marcel Peters (PEMA Group) investissent 16 millions d’euros dans la reprise de l’abattoir de Bastogne, ont-ils annoncé mercredi matin lors d’une présentation du projet en présence des autorités bastognardes et wallonnes. Le début des travaux est prévu pour 2024. Le projet comprend notamment le doublement de la surface des étables et la modernisation de la chaîne d’abattage.

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«  Étant arrivés en bout de course dans leurs projets industriels respectifs, Marcel Peters et Bernard Gotta ont envisagé un rapprochement. Ensemble, ils ont décidé de chercher un site pour pérenniser leurs activités. C’est assez naturellement qu’ils ont été amenés à s’intéresser à l’abattoir de Bastogne », explique Pascal François, porte-parole des deux repreneurs.

À l’arrêt depuis l’éclatement du scandale Veviba en 2018, le site était depuis lors en quête de repreneurs. En mai dernier, le groupe Idelux acceptait l’offre de reprise de l’abattoir de Bastogne soumise par les deux investisseurs liégeois. « Nous avons mené des campagnes de prospection européenne pendant plusieurs années. Ces actions ont permis d’engranger une centaine de contacts personnalisés et une quinzaine de visites », souligne Élie Deblire, président de l’intercommunale de développement économique Idélux. « L’abattoir de Bastogne est l’un des outils les plus puissants de Belgique en termes de valorisation de la viande. Il fallait trouver un investisseur qui ait de l’expérience en la matière », poursuit le bourgmestre de Bastogne, Benoit Lutgen.

L’investissement total pour la reprise du site s’élève à 16 millions d’euros. Échelonné sur 15 ans, le plan financier des repreneurs table sur un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros durant la première année. Les repreneurs rapatrieront l’intégralité de leurs activités sur le site de Bastogne, qui emploiera environ 180 personnes.

Le projet comprend notamment le doublement de la surface des étables, la modernisation de la chaîne d’abattage pour atteindre les 35 à 40 bêtes abattues par heure, la construction d’un nouveau hall ou encore l’automatisation de plusieurs process. Les investisseurs, qui exploiteront l’abattoir à partir d’une société commune dont la création est attendue pour le premier semestre 2023, ont par ailleurs annoncé leur intention de travailler en collaboration avec les opérateurs de formation pour attirer du personnel qualifié. « Nous assistons à la naissance d’un pôle d’excellence en matière agroalimentaire », a souligné le ministre wallon de l’Agriculture Willy Borsus.

Le début des travaux est annoncé pour 2024.

Belga

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