Rester actifs
Quand les conditions de sol et météorologique sont propices à une croissance active de la culture, les risques de maladies dites de faiblesse diminuent sensiblement.
Ce sera notamment le cas pour des champignons décomposeurs du sol. Si les plantes ne poussent pas bien parce qu’il fait trop froid, que le sol est gorgé d’eau ou compact, elles seront plus vite malades. Ce sera également le cas pour les carences minérales car les racines qui poussent peu explorent mal le sol.
Bouger
S’aérer
Quand les plantes sont bien aérées, elles sèchent beaucoup plus vite de la rosée du matin ou après une pluie. Le feuillage reste humide moins longtemps. Or, plusieurs maladies foliaires redoutables sont favorisées par de longues périodes d’humidité ou d’humectation du feuillage. Favoriser une bonne aération des plantes est donc « tout bénéfice » pour prévenir ou diminuer l’importance de plusieurs maladies foliaires importantes.
Les distances de plantations recommandées dans les revues de jardinage sont des données de références. Dans les jardins mal aérés, ceux dont la configuration des lieux entraîne un séchage de la rosée que tardivement dans la matinée, plantons à des écartements un peu supérieurs.
Avec la même logique, le jardinier arrosera en évitant de mouiller le feuillage. S’il ne sait pas faire autrement que de mouiller les plantes, il arrosera durant la période naturellement humide, pendant la rosée par exemple. Ainsi, il n’allonge pas la longueur de la période d’humidité du feuillage.
Profiter de la lumière et du soleil
Certaines espèces de légumes sont plus sensibles que d’autres au manque ou à l’excès de lumière.
Un excès de lumière peut aller en parallèle avec un excès de température, et inversement. En pratique, cela se concrétise de différentes manières. Pour certaines espèces, cela peut être une sensibilité accrue à la montaison à graines. Pour d’autres, cela peut être une pommaison incomplète (salades, choux). Mais en dehors de situations particulières (beaucoup de clarté pour une variété adaptée à l’automne ou au début du printemps ou l’inverse en été), les plantes se développent mieux quand la luminosité est bien répartie sur la journée.
Bien s’alimenter
Disposer dans le sol des éléments minéraux en quantités équilibrées est un des fondements d’une bonne santé du végétal.
Cela ne doit pas être fait chaque année, mais une analyse de terre réalisée dans un laboratoire spécialisé permet de connaître la situation actuelle et surtout de recevoir des conseils adaptés. Le site www.requasud.be/fr nous donne les adresses des laboratoires provinciaux spécialisés dans les analyses de sol.
Avoir une bonne hygiène
Pour le potager, une bonne hygiène signifie plusieurs actions.
Le jardinier surveille bien ses cultures pour détecter rapidement d’éventuels problèmes.
Les déchets de cultures sont compostés avec efficacité, c’est-à-dire avec une montée franche de la température grâce aux opérations de compostage (voir Le Sillon Belge du 9 décembre dernier).
Les déchets de plantes porteurs de maladies subiront le même sort avec une rigueur absolue. À défaut, ils seront écartés du potager.
Pour les cultures sensibles à des maladies transmises par le vent, nous semons ou plantons les différents lots en commençant par les plus précoces du côté où les vents dominants s’évacuent et en allant vers le sens de l’arrivée des vents dominants. En pratique, en Wallonie, les vents dominants viennent du sud-sud-ouest. Si nous plantons quatre variétés de pommes de terre dans le potager, nous installons la plus précoce, celle qui risque d’être la première à porter le mildiou, du côté nord-nord-est. Ainsi, les spores de mildiou produites sur la variété hâtive ne seront pas emmenées directement chez les variétés voisines, le vent se dirigeant dans l’autre sens.
Mais plus encore
Nous pouvons agir encore plus en prévention de maladies. Nous pouvons choisir les variétés les plus résistantes ou du moins les moins sensibles aux maladies principales de chez nous. Les catalogues des semenciers sont des références. Les pages de Le Sillon Belge ou d’autres revues spécialisées aussi.
Quand le jardinier constate que les méthodes préventives montrent leurs limites, quand il estime que le recours à des produits devient nécessaire, il devra suivre les recommandations reprises sur les emballages. Si un produit est destiné à être appliqué sur l’ensemble du feuillage, il devra préparer les bouillies avec soin, vérifier les calculs avec attention. Il devra se rappeler que 1 are équivaut à 100 m². Les bouillies sont bien mélangées dans la cuve du pulvérisateur et mélangées régulièrement pour éviter les dépôts. Elles seront appliquées sur toutes les feuilles de toutes les plantes concernées. Et rien que là !