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L’occasion de récréer

du lien avec le citoyen ?

La semaine dernière nous rencontrions la productrice et les candidats de l’émission « L’amour est dans le pré » sur les lieux de tournage de l’ultime épisode de la saison 10 qui sera diffusée à partir de ce mardi 23 octobre sur RTL-TVI. Tous se sont dits satisfaits de leur expérience et attendent maintenant se (re)découvrir au petit écran.

Temps de lecture : 4 min

C’est dans le cadre verdoyant de Wildtrails et de ses infrastructures de sports nature, au bord de l’Ourthe, dans le petit village de Jupille, que nous avons rencontré les agriculteurs de la saison 10 de « L’amour est dans le pré ». Au terme du tournage « du week-end débriefing » de l’aventure, les sept participants avaient le sourire. Ils attendaient impatiemment, et parfois avec un peu d’appréhension, la diffusion du premier épisode de la saison, ce mardi 23 octobre. Ils se découvriront alors au petit écran, en même temps que 700.000 autres téléspectateurs.

Une équipe qui s’adapte

Lors de cette rencontre, Anne Franck, productrice de « L’amour est dans le pré », nous en dit un peu plus sur les coulisses de l’émission : « On tourne durant 4 à 6 jours à raison de 9-10h par jour chez chaque candidat. Notre arrivée est prévue, elle ne tombe pas toujours à la saison qu’ils préfèrent mais, on doit coordonner l’agenda de 7 agriculteurs et 21 prétendantes. Si on veut que tout le monde soit présent, il faut faire des compromis. On a toujours des « vous venez/ ne venez pas pendant la moisson ou la fenaison… » mais, de toute façon la météo belge est ce qu’elle est, et on ne peut jamais rien prévoir. L’équipe s’adapte et n’empêche jamais les agriculteurs de faire leur travail. Si c’était le cas, plus personne ne voudrait s’inscrire. C’est du gagnant-gagnant, il partage leur histoire avec nous, on s’accorde par rapport à eux et, en échange, ils ont plus d’opportunités ».

Une image controversée

Et quand on lui demande si l’équipe prête attention à mettre en avant certains aspects de l’agriculture elle explique : « Nous sommes d’abord là pour faire le portrait d’un homme mais sans énumérer toutes ses qualités et ses défauts. L’idée, c’est que ça soit représentatif et que des personnes qui lui correspondent lui écrivent. L’image de l’émission est peut-être controversée en agriculture mais, nous ne sommes ni un magazine, ni un documentaire. Nous racontons la vie d’hommes. Nous nous occupons de l’humain et nous n’avons pas d’avis sur ce que devrait être l’agriculture aujourd’hui. C’est normal que certains soient déçus mais, on peut voir les choses différemment : si, depuis 10 ans, il n’y avait pas « L’amour est dans le pré », quand ferions nous encore du lien entre l’agriculteur et le consommateur à la télévision. On en parle uniquement dans le cadre de scandales ou de problèmes climatiques. Rares sont les émissions où on voit qu’ils aiment leur métier. J’ai, par le passé, travaillé sur la « Clé des champs », c’est un travail que j’adore et respecte. Mais, notre rôle à nous c’est de créer du lien avec un public plus large. On ne peut pas intéresser 700.000 personnes aux agriculteurs avec le même propos que « La Clé des champs » ».

Il n’y a pas une seule agriculture

La productrice et son équipe se disent néanmoins épatés et admiratifs du monde qu’il découvre depuis 10 ans. « Au cours de toutes ces années, j’ai constaté qu’il n’y avait pas une seule façon de faire. Chacun envisage son métier d’agriculteur de manières extrêmement diverses, pour des raisons particulières, liées à son histoire, à sa formation… Mais ça fonctionne ! On ne parle pas assez de toutes ses possibilités et de la grande qualité des produits wallons. Le métier d’agriculteur est un sacerdoce. Nous avons parfois la possibilité de ne pas nous lever le matin, pour la majorité d’entre eux, ce n’est pas le cas. Ils vivent dans un monde ou ils sont pressés par beaucoup de choses, ils sont donc parfois sur la défensive. Pour l’équipe et Sandrine, c’est une joie de faire cette émission. Nous y rencontrons des personnes extrêmement attachantes, c’est souvent le cas des passionnés ! ».

Propos recueillis par DJ

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