Relève : la pac ne suffit pas
L‘impact de politique agricole commune sur le renouvellement des générations reste limité dans certaines régions, et son rôle demeure trop modeste pour permettre aux jeunes agriculteurs d’accéder à la terre, dit un rapport de la Commission européenne. Le supplément d’aide du 1er pilier et les aides au démarrage du 2e destinées aux jeunes agriculteurs devraient être ajustés « de manière à permettre aux États membres de disposer de plus de choix pour leur conception et leur déploiement entre les régions et au sein de celles-ci » pour mieux répondre aux besoins locaux. Une architecture qui éviterait aussi que les États membres ciblent « uniquement le soutien aux exploitations les plus conventionnelles et ne définissent des critères d’éligibilité qui privilégient toujours les grandes unités ou uniquement les jeunes issus du milieu agricole ». Dans le cadre des négociations sur la pac, le Parlement européen et les États membres devraient s’entendre pour consacrer 3 % du budget de celle-ci aux jeunes agriculteurs ainsi que sur une définition des nouveaux entrants. Autre gros obstacle à l’entrée dans le secteur agricole : l’accès à la terre et aux capitaux, auxquel la pac n’apporte pas, ou peu, de réponse. Fournir un soutien financier aux jeunes agriculteurs ne libère pas le marché foncier, prévient ce rapport. Ces aides sont plus efficaces si elles sont associées à des politiques nationales appropriées soutenant les transferts de terres. Globalement, constate l’étude, les États membres et les régions dans lesquelles la pac a un impact durable et positif sur le renouvellement des générations proposent une variété de mesures et d’instruments complémentaires (aides au financement et à l’investissement pour la création d’entreprise, conseils et des formations, mais aussi accès des services ruraux ou des infrastructures).