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La politique agricole : une tension perpétuelle

L’agriculture a profondément évolué au cours du siècle dernier. Ces changements ont également généré des attentes, règles et tensions. Les agriculteurs ne se sont pas toujours sentis écoutés et se sont parfois retrouvés dans la rue pour manifester, par exemple, contre le Plan Mansholt en 1971. L’agriculture est une compétence régionale, mais est également ancrée au niveau de la politique européenne. Les discussions sur les prix, l’environnement, les réglementations… compliquent parfois les relations. Même si le monde politique demeure un partenaire dans la recherche de solutions tournées vers l’avenir.

L’élevage : un secteur en évolution

Quand les prix des céréales s’effondrent à la fin du 19e siècle, de nombreux fermiers se tournent vers l’élevage, dans le but de s’assurer des revenus plus stables. Les concours et marchés aux bestiaux jouent un rôle important au niveau de la vie sociale et professionnelle à la campagne. Les années 70 voient l’émergence de nouvelles formes d’élevage intensif, hors sol. Celui-ci confère des opportunités économiques aux petites structures, mais se heurte aussi à des défis tels que la gestion du fumier et du lisier, en Flandre. Aujourd’hui, le secteur continue de chercher un équilibre entre production, environnement et attentes sociétales.

Des céréales au soja

Il n’existe pas « une » agriculture. En Belgique, toutes sortes de secteurs se sont développés : de l’horticulture à la fruiticulture, en passant par les cultures maraîchères et les grandes cultures. Certaines cultures disparaissent, d’autres intègrent la rotation ou connaissent une réintroduction : maïs, soja, quinoa, chanvre… Les agriculteurs recherchent à chaque fois des solutions rentables et durables face aux nouveaux défis. Chaque secteur évolue à son propre rythme ; technologie et spécialisation y jouant un rôle de plus en plus important. Voilà plusieurs décennies que les agriculteurs et horticulteurs font preuve de flexibilité et d’innovation.

Entre sécheresses et inondations

L’agriculture est liée à l’eau depuis qu’elle existe. Après la Seconde Guerre mondiale, on se concentre sur l’asséchement des parcelles. L’eau excédentaire (et parfois polluée) doit être évacuée le plus rapidement possible via les canaux et rivières, vers la mer. Mais, petit à petit, on comprend que l’eau peut aussi être une alliée. Aujourd’hui, avec la multiplication des périodes de sécheresse et de pluies diluviennes, on mise sur le stockage, la réutilisation et l’infiltration. Les agriculteurs travaillent main dans la main avec les associations environnementales afin que notre paysage soit apte à faire face à ces défis.

Un paysage en mouvement

Le milieu rural évolue fortement, mais agriculture et paysage restent étroitement liés. Ce sont les agriculteurs qui ont longtemps défini le rythme et l’apparence de nos territoires. Au cours des dernières décennies, de nouveaux habitants et usagers sont venus compléter le tableau : navetteurs, promeneurs, associations environnementales… L’agriculteur n’a eu de cesse de s’adapter pour y conserver sa place. Aujourd’hui, on connaît un regain d’intérêt pour la campagne en tant qu’espace partagé, où se rencontrent agriculture et société.

Travailler en équipe

L’agriculture, c’est un travail d’équipe. Auparavant, la ferme reposait sur de nombreuses personnes : l’agricultrice, qui, outre les tâches ménagères, se charge aussi souvent de la traite, ou accompagne dans les champs ; et les enfants qui mettent la main à la pâte dès qu’ils le peuvent. En période de récolte ou la nuit, pour aider au vêlage d’une vache, ce sont les voisins qui prêtent main forte. Toute main-d’œuvre supplémentaire est la bienvenue.

Mécanisation: du cheval au drone

Le travail, en agriculture, c’est essentiel. Que l’on utilise ses propres mains, la force du cheval ou encore la puissance d’un moteur. Depuis toujours, agriculteur et cheval ne font qu’un ; mais l’arrivée du tracteur change la donne. Le gain de temps est énorme. Suite à la percée du tracteur, les outils agricoles évoluent également de façon drastique. La modernisation se poursuit avec l’introduction de la prise de force, de l’hydraulique et de l’électronique. Depuis, le GPS aussi y a trouvé sa voie. À l’avenir, drones, robots autonomes et intelligence artificielle seront-ils eux aussi les éléments d’une telle révolution ?

Recherche et innovation : la connaissance comme moteur

La recherche scientifique est à la base de l’innovation dans l’agriculture. Sélection végétale, insémination artificielle, champs d’essai… sont autant d’éléments qui ont contribué à accroître la productivité. Mais sans passage à la pratique, la connaissance reste lettre morte. D’où l’importance de l’enseignement et de l’éducation. Mécanique, génétique, économie ou encore chimie ; l’agriculteur doit toucher à tout pour gérer son exploitation.