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Déclin généralisé des prix alimentaires mondiaux

À la hausse en avril, les prix des produits alimentaires mondiaux ont amorcé leur recul en mai et ne se sont pas écartés de cette voie en juin. En cause ? La baisse des cotations des céréales et des huiles végétales, principalement.

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Selon les chiffres publiés le 7 juillet par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), les prix des produits alimentaires mondiaux ont reculé de 1,4 % par rapport à mai, et sont en chute libre (-23,4 %) par rapport à leur pic enregistré en mars 2022.

L’abondance de l’offre tire les prix à la baisse

Les prix des céréales ont reculé de 2,1 % par rapport à mai. Les cotations internationales des céréales secondaires, en particulier, ont baissé de 3,4 % en juin. Cela s’explique principalement par l’augmentation de l’offre en maïs, découlant des récoltes en cours en Argentine et au Brésil, et de l’amélioration des perspectives de production dans les principales régions productrices des États-Unis.

Les prix internationaux du blé faiblissent quelque peu (-1,3 %), influencés notamment par une offre russe abondante et ce, alors que les récoltes commençaient dans l’hémisphère Nord. Les prix internationaux du riz fléchissent, quant à eux, de 1,2 %.

Du côté des huiles végétales, la baisse enregistrée s’élève à 2,4 % par rapport à mai. En détail, la régression des cotations des huiles de palme et de tournesol a plus que compensé la hausse des prix des huiles de soja et de colza.

Le sucre voit son prix décroître de 3,2 %. Il s’agit de la première baisse enregistrée par la Fao après quatre hausses mensuelles consécutives. Celle-ci s’explique principalement par la bonne progression de la récolte de canne à sucre au Brésil et de l’atonie de la demande mondiale, notamment en provenance de la Chine.

Peu de changement du côté des productions animales

Si l’on s’attarde sur les productions animales, les prix des produits laitiers reculent sensiblement (-0,8 %) sous l’effet de la baisse des prix du fromage, alors même que les cours du beurre ont progressé sous l’effet d’une forte demande, principalement du Moyen-Orient.

Enfin, les prix de la viande sont restés pratiquement inchangés en juin. L’épidémie de grippe aviaire, combinée à une forte demande observée en Asie de l’Est, a tiré à la hausse les prix de la volaille. Les prix du porc ont également augmenté, tandis que ceux des viandes bovine et ovine ont baissé en raison de la hausse des disponibilités à l’exportation en provenance d’Océanie.

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