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Commerce agroalimentaire de l’UE: un niveau de diversification stable

Un rapport analysant la diversité du commerce agroalimentaire de l’UE montre une bonne diversification générale de l’UE, mais constate également que plusieurs productions restent encore assez dépendantes des échanges avec certains partenaires.

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La commission européenne a publié, le 11 octobre, un rapport mettant en avant « la bonne diversification générale du commerce agroalimentaire de l’UE ».

Utilisant la période 2012-2022 comme référentiel, ce rapport évalue la diversification du commerce agroalimentaire de l’UE grâce à un indice mesurant la concentration des flux commerciaux agroalimentaires de l’UE en valeur. Si les exportations de l’UE apparaissent plus concentrées que les importations, le niveau de diversification général est resté relativement stable au cours de la période 2012-2022.

Le Brexit semble avoir joué un rôle dans le léger renforcement de la diversification sur les quatre dernières années. Que cela soit en termes de valeur totale des échanges ou de part de marché, le rapport montre le rôle prépondérant du Royaume-Uni en tant que partenaire commercial.

Au niveau des exportations, la commission européenne souligne que les productions les plus exportées par l’UE (céréales, produits laitiers, vin) affichent un faible indice de concentration. En revanche, les auteurs s’inquiètent de la part importante de certains partenaires commerciaux dans les exportations de volaille et œuf (49 % pour le Royaume-Uni en 2022), viande bovine et veau (42 % pour le Royaume-Uni en 2022) et spiritueux (39 % pour les États-Unis en 2022).

Pour ces productions, le taux de concentration s’est même aggravé sur les dix dernières années. Par ailleurs, en 2022, les exportations de viande porcine se situent juste au-dessous du niveau de concentration modérée, 25 % de la valeur totale des exportations étant destinés à la Chine et 22 % au Royaume-Uni.

Une concentration élevée des importations de soja

Le rapport fait état d’une diversité modérée pour les importations d’oléagineux et de protéagineux de l’UE avec le Brésil, l’Argentine et l’Ukraine en principales sources. Toutefois, l’analyse commodité par commodité montre une concentration plus élevée des importations de certains produits. Le Brésil est ainsi une source majeure d’importations de graines de soja (50 % des importations de l’UE en 2022) et de tourteaux de soja (46 % en 2022).

L’Argentine représente de 39 % des importations de tourteaux de soja de l’UE et les États-Unis de 35 % des importations de graines de soja. De son côté l’Australie est une source majeure de colza (68 % des importations de l’UE en 2022). La Commission européenne note également un accroissement des sources d’importation de produits animaux malgré une forte part de marché pour les importations de viande porcine et produits laitiers du Royaume-Uni (72 % et 58 % respectivement).

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