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Miel : accord politique sur l’étiquetage

Les colégislateurs européens sont parvenus à un accord politique sur la révision des directives « Petit-déjeuner » dont fait partie l’étiquetage du miel. Celui-ci renforce les conditions d’étiquetage de l’origine.

Temps de lecture : 3 min

Il n’aura suffi que d’une réunion en trilogue pour que les colégislateurs européens parviennent, le 30 janvier, à un accord politique sur la révision des directives « Petit-déjeuner », qui inclut notamment des dispositions concernant l’étiquetage de l’origine des miels en cas de mélange.

Affichage des pourcentages

Très attendues par les professionnels du secteur, ces nouvelles règles ont pour principal objectif d’améliorer la lutte contre les miels frelatés et de fournir de meilleures informations aux consommateurs.

Dans un rapport publié le 23 mars 2023, le centre commun de recherche (CCR) soulignait que près de la moitié des miels importés dans l’UE ne seraient pas conformes aux exigences de la directive Miel, en raison principalement d’ajouts illégaux de sirops de sucre.

Concrètement, le compromis politique prévoit, en cas de mélange, une indication obligatoire des pays d’origine des miels sur l’étiquette, dans le même champ de vision que le nom du produit, par ordre décroissant en fonction de la proportion qu’ils représentent. Cette disposition remplacera la formulation actuelle qui mentionne simplement si le mélange provient ou non de l’UE.

Par ailleurs, les pourcentages des quatre parts les plus importantes devront être indiqués si elles représentent plus de 50 % du poids du mélange. Le parlement européen ajoute que si ces parts ne représentent pas plus de la moitié du miel total, les pourcentages devront être indiqués pour tous les pays. En outre, le compromis insère une disposition particulière si le contenant est inférieur à 30 g.

Dans ce cas précis, la mention des pays peut être remplacée par un code à deux lettres (norme Iso), conformément aux demandes du conseil.

Lutte contre les fraudes

Pour lutter contre la fraude, l’accord prévoit la création d’une plateforme d’experts afin d’aider au développement des méthodes de détection de l’adultération et à l’amélioration des contrôles mais aussi de fournir des recommandations pour un système de traçabilité qui remonterait jusqu’au producteur récoltant ou à l’importateur.

Enfin, la commission européenne devra proposer un code d’identification unique ou une technique similaire permettant de retracer le miel jusqu’à l’apiculteur afin de limiter davantage la fraude.

C’est « l’Europe concrète ! », a réagi Pascal Canfin, président de la commission de l’Environnement du parlement européen, se félicitant de la meilleure information qui sera fournie aux consommateurs.

Le Copa-Cogeca qui avait lancé une campagne communication sur les réseaux sociaux (#honeystlabellingNow) appelant l’UE à agir, estime que l’accord est un pas en avant attendu et nécessaire, même s’il ne reprend pas l’ambition du parlement européen.

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