Premières captures de charançons de la tige du colza!
Les températures sont actuellement exceptionnellement élevées pour un mois de février ; c’est un signe du réchauffement climatique. La semaine dernière, nous avons connu quelques belles journées avec le retour du soleil combiné avec des températures douces qui ont favorisé la sortie précoce des insectes en fin d’hiver. En colza d’hiver, les premiers charançons de la tige du colza ont été piégés dans 2 champs le 17 février 2024, à Denée et à Jamiolle.
Dans le cadre du réseau d’observations, le suivi hebdomadaire des insectes ravageurs en colza d’hiver reprend donc tôt cette année pour bien repérer l’arrivée de ces insectes nuisibles au développement de la culture du colza d’hiver.
Le colza d’hiver est en cours de montaison et représente le stade le plus sensible aux piqûres de ponte du charançon de la tige du colza. Comme son nom l’indique, cet insecte s’intéresse à la tige du colza en début d’élongation. Après qu’une femelle ait déposé un œuf dans la tige, la plante réagit par un éclatement de tige qui sera observé ultérieurement.
Pour repérer facilement l’arrivée de cet insecte dans un champ de colza, le bassin jaune est très utile : il sera remonté sur une tige pour attirer facilement les insectes volants. Cet insecte passe souvent inaperçu, avant l’arrivée des méligèthes qui s’intéresseront aux boutons floraux.
Le charançon de la tige du colza est le plus gros des charançons ; il mesure de 3 à 4 mm de longueur et est de couleur gris cendré, avec des pattes noires.
La ponte débute de une à trois semaines (en fonction des températures) après la reprise d’activité des femelles et les vols d’envahissement des cultures.
Depuis le retrait européen du phosmet en 2022, il ne reste plus que 2 matières actives autorisées pour lutter contre le charançon de la tige en Belgique : la cyperméthrine et la deltaméthrine. La liste des produits autorisés en Belgique se trouve ici.
On se souviendra du printemps 2018 qui avait connu des dégâts très importants en colza d’hiver, liés à la forte pression des charançons de la tige et des méligèthes, arrivés mi-mars.
Il convient donc de surveiller de près la culture du colza d’hiver, à partir de maintenant, quel que soit l’état de la végétation.
