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L’avenir du texte sur la restauration de la nature à nouveau en suspens !

Alors que le vote devait être une formalité, les États membres sont incapables de valider l’accord trouvé avec le parlement européen sur la restauration de la nature. L’avenir du texte est incertain.

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Les ambassadeurs des États membres qui se réunissaient le 22 mars ne sont pas parvenus à dégager la majorité qualifiée nécessaire pour adopter ce texte très sensible sur la restauration de la nature. Ce vote devait pourtant être une formalité (le Parlement européen y a donné son feu vert fin février) avant la validation définitive du texte par les ministres de l’Environnement le 25 mars à Bruxelles.

Les États membres y ont pourtant déjà donné leur feu vert au mois de novembre, avant le Parlement européen ne l’adopte à son tour. Mais le changement de position de la Hongrie qui a finalement décidé de s’y opposer a fait basculer le vote.

L’Italie, les Pays-Bas, la Pologne et la Suède ont voté contre tandis que la Hongrie, l’Autriche, la Finlande et la Belgique se sont abstenues. L’Allemagne, qui a un temps menacé de voter contre, l’a finalement soutenu se contentant d’une déclaration mettant en garde contre son impact potentiel sur le secteur agricole. Insuffisant pour atteindre le seuil nécessaire de 65 % de la population européenne.

De nombreux ministres (France, Espagne, Irlande), de même que le commissaire européen à l’Environnement ont regretté cette décision qui remet en cause la crédibilité des institutions européennes.

La Belgique dans l’obligation de s’abstenir

Sous pression, plusieurs des ministres de l’Environnement des pays ne soutenant pas le règlement ont justifié leur position : l’Autriche et la Belgique sont contraintes de s’abstenir en raison de divisions au sein de leur État fédéral, la Hongrie indique vouloir privilégier l’échelon national pour de telles réglementations, l’Italie dit refuser de nouvelles charges pour le secteur agricole, tandis que la Finlande entend préserver son secteur sylvicole. Les autres ont appelé la présidence belge à faire tout son possible pour débloquer le dossier au plus vite.

Mais la position de la Belgique est ambiguë : le premier ministre Alexander De Croo étant soupçonné d’avoir œuvré en coulisses pour le rejet du texte. Pour le moment, aucun calendrier n’a été défini pour la suite même si le ministre bruxellois de l’Environnement, Alain Maron, qui présidait la réunion, a promis que la Belgique ferait tout son possible pour trouver une issue positive au dossier avant la fin de son mandat, en juin.

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