Un trio d’utilitaires légers conquérant !

Aujourd’hui, quelle que soit votre exploitation, il semble bien qu’une camionnette apparaisse comme un «véhicule idéal » pour se faciliter la vie au quotidien. Il faut dire qu’elle peut tant servir à transporter du matériel lourd que les fruits de votre production. Dès lors, si votre vieille camionnette rend l’âme cette année, pas de panique ! Car, sur le segment des camionnettes de taille moyenne, l’heure est au renouveau.

Ces derniers mois, on a en effet vu débouler le Volkswagen Transporter certes, mais aussi les déclinaisons du Renault Trafic badgées Opel, Fiat et récemment Nissan. PSA et Toyota, quant à eux, viennent de dévoiler leur triplette. Et, franchement, les Jumpy, Expert et Proace n’ont absolument plus peur de se mesurer à la concurrence. La raison ? Ils cultivent, eux aussi, de solides arguments.

L’embarras du choix

Écrivons-le d’emblée : entre ces modèles, les différences notables sont d’ordre esthétique et les dénominations diffèrent juste en passant d’un catalogue à l’autre.

Concrètement, ces modèles sont livrables en quatre silhouettes différentes (fourgon, fourgon à double cabine, transport de personnes et plancher cabine), en trois longueurs (4,60 m, 4,95 m et 5,30 m) et en une hauteur (H1 de 1,90 m). Cependant, question gabarit, il faut noter que seule la version de 5,30m signée PSA peut disposer d’un toit légèrement surélevé (2,28 m).

Quoi qu’il en soit, en fonction de la camionnette choisie, on dispose désormais d’un espace de chargement dont le volume utile s’échelonne de 5,1 à 6,6 m³. Cet espace de chargement est bien sûr accessible via une ou deux portes latérales coulissantes, mais aussi via des portes arrière antagonistes ou, éventuellement, un hayon. Par ailleurs, pour ces modèles, la charge utile maximale est de 1.400 kg. Et ce, sans avoir recours à des suspensions pneumatiques ! Le poids tractable s’élève, pour sa part, à 2.500 kg.

Sens de l’accueil

La cabine est l’autre élément clé de ces modèles. Et, aujourd’hui, la tendance à ce qu’un utilitaire sache aussi bien accueillir ses occupants qu’une voiture particulière tend à se confirmer. Si l’habitacle accueille sans stress le conducteur et ses deux passagers, il se révèle aussi bien pensé.

La cabine n’est plus minimaliste et fait désormais appel à un mobilier au design moderne qui dispose de plusieurs rangements facilement accessibles, mais également à quelques astuces bien pratiques. Ainsi, l’assise de la banquette peut dissimuler un coffre de rangement. En option, l’assise « passager » (côté portière) peut, quant à elle, se relever en un seul mouvement pour ouvrir la trappe qui est située juste en dessous. Cette ingéniosité permet de profiter de toute la longueur du véhicule pour le transport d’objets longs.

En outre, avec une ergonomie assez classique, les commandes sont toujours à portée de main. Et, en vérité, on regrette juste que la pédale d’accélérateur soit placée plus bas par rapport à celles d’embrayage et de frein, mais également que certains plastiques durs soient encore d’actualité. Mais bon…

Utilitaires 2.0

Cela dit, cette modernité, on la retrouve aussi lorsque l’on étudie les fiches signalétiques de ces modèles. Question « équipements de sécurité et de confort », il faut dire que le trio n’a pas à rougir. En effet, le Jumpy, l’Expert et le Proace peuvent notamment disposer de la navigation avec écran tactile, d’un régulateur adaptatif, d’un système de reconnaissance de panneaux de signalisation, d’un affichage tête haute ou encore du freinage automatique lorsque le véhicule évolue à moins de 30 km/h.

Enfin, si le trio peut en option disposer d’un système garantissant une meilleure motricité en fonction des conditions climatiques, il faut noter que les Jumpy et Expert sont les seuls à pouvoir disposer de la transmission intégrale développée par le spécialiste 4x4 Dangel.

Moteurs sobres et… propres

Pour animer ces fourgons, les constructeurs laissent le choix entre deux blocs Diesel se déclinant en plusieurs niveaux de puissance et répondant à la norme Euro 6. Le quatre cylindres de 1,6 l développe ainsi 95 ou 115 ch tandis que le bloc de 2 l propose une puissance de 120, 150 ou 180 ch. En fonction de leur puissance, ces blocs s’associent à une boîte manuelle, une boîte pilotée ou encore automatique.

Par ailleurs, ces blocs se révèlent relativement sobres ;

le moteur d’entrée de gamme se contentant de 5,5 l/100 km et le plus puissant limitant sa consommation à 6,1 l. Ces consommations correspondent à des émissions de CO 2 allant de 133 à 151 g/km.

Pour ce premier essai, nous avons jeté notre dévolu sur un fourgon Toyota Proace (L2 H1) animé par le 2 l de 150 ch s’associant à une boîte manuelle à 6 rapports. Et, après avoir suivi un roadbook mixant diverses routes, on se dit que cette génération est bien née. Il est vrai que le sens de l’accueil et le comportement routier sont proches de ceux offerts par un monospace volumineux. En plus, si on y ajoute une insonorisation maîtrisée et des gadgets garantissant une connectivité optimale, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que l’on obtiendra un outil de travail répondant à de nombreuses attentes.