Accueil Elevage

2.000 fermes bio à l’horizon 2020, la Wallonie y croit!

Fin décembre, le gouvernement wallon a approuvé le projet de révision à mi-parcours du Plan stratégique pour le développement de l’agriculture biologique en Wallonie à l’horizon 2020. Des objectifs plus audacieux ont ainsi été fixés par le ministre wallon de l’Agriculture, René Collin.

Temps de lecture : 2 min

En juin 2013, le gouvernement wallon s’est doté d’un Plan Stratégique bio qui fixait des objectifs d’évolution à l’horizon 2020, à savoir : 14 % de la surface agricole utile cultivée selon les règles du bio, 1.750 exploitations sous contrôle bio et 3 % du total des produits alimentaires achetés en bio.

À 3 ans de l’échéance de ce Plan, l’objectif initial est réalisé à 60 % pour les surfaces, à 75 % pour le nombre d’exploitations et à plus de 90 % pour la part de marché en bio.

Sur base de cette progression, les objectifs initialement fixés ont été revus à la hausse. Ainsi, le ministre René Collin a proposé au gouvernement wallon un projet de révision du Plan pour coller davantage à la réalité du terrain. Des moyens complémentaires ont donc été débloqués pour atteindre, en 2020, les 18 % de la surface agricole utile, les 2.000 exploitations certifiées bio et les 6 % de part de marché des produits bio.

20 actions soutenues par 3 millions

Pour y parvenir, 3 millions d’euros seront alloués, dès cette année, aux acteurs chargés de la mise en œuvre de ce Plan Stratégique : le Centre wallon de recherche agronomique (Cra-w) et sa cellule transversale bio, Biowallonie, la SoCoPro et l’Agence wallonne de promotion d’une agriculture de qualité (Apaq-w).

Ce plan se décline en 20 actions, contre 30 précédemment, réparties à travers 5 axes que sont : la recherche, le développement, l’encadrement, la formation et la promotion.

Parmi les actions qui seront prises, le Cra-w augmentera la surface de ses terres converties au bio pour mener à bien des recherches spécifiques aux grandes cultures et au maraîchage et la DGO3 (Direction générale opérationnelle Agriculture, Ressources naturelles et Environnement) lancera un appel à projets visant à favoriser le développement de filières complètes en vue de pouvoir couvrir la consommation wallonne et ainsi réduire les importations.

De leur côté, Biowallonie va encadrer les agriculteurs conventionnels avant leur conversion au bio afin d’optimaliser leur potentiel d’évolution et la SoCoPro développera un volet « bio » au sein de sa cellule d’information sur l’agriculture wallonne afin de communiquer de façon objective sur ses spécificités.

Enfin, l’Apaq-w va poursuivre ses missions de promotion du secteur bio auprès des consommateurs.

A lire aussi en Elevage

La seule usine européenne de lysine en danger:«Nous risquons d’être dépendants de la Chine»

Elevage Il n’y a pas que les agriculteurs qui se retrouvent face à la concurrence des produits importés, ne respectant pas toujours les normes de l’Union européenne. Du côté des entreprises, aussi, elles doivent tirer leur épingle du jeu afin de rester compétitives face aux industriels, notamment asiatiques. C’est le cas de Metex en France, le seul producteur européen de lysine. En redressement judiciaire, principalement en raison de la concurrence chinoise et de la hausse des coûts de production, la société craint pour son avenir.
Voir plus d'articles