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Manifestation contre le plan érosion à Namur: le ministre demande une 3e année transitoire à l’UE

Le ministre wallon de l’Agriculture, Willy Borsus, a demandé une troisième année transitoire à l’Europe dans le dossier de l’érosion des sols. La réponse est attendue dans une quinzaine de jours, a-t-il dit, alors qu’entre 250 et 300 agriculteurs ont manifesté ce lundi à Namur à l’appel de la seule Fédération wallonne de l’Agriculture (FWA).

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«  On sait qu’on doit traiter la question de l’érosion pour protéger les sols et éviter les coulées de boue. Toutes les dispositions ont déjà fait l’objet d’une très large concertation et approbation par le secteur. Mais entre l’approche théorique qui est pertinente et l’application sur le terrain, il y a des problèmes qui sont apparus en février, lors de la notification aux agriculteurs des parcelles concernées. Je partage ce constat concernant ces difficultés dans un certain nombre de situations et je veux les résoudre », a expliqué le ministre.

Un groupe de travail a ainsi été mis sur place en mars dernier. « Nous avons également négocié deux années transitoires, sans sanction, auprès de l’Europe et nous avons demandé une adaptation et/ou un allongement de cette période, avec une 3e année transitoire. Nous attendons une réponse de l’Europe dans une quinzaine de jours. Une fois qu’on l’aura, on pourra continuer à progresser dans les adaptations des différentes mesures », a-t-il ajouté.

« On est tous d’accord de dire qu’entre ce qui a été approuvé et la réalité, il y a une très grande différence qui entraine des difficultés. Je veux être à l’écoute des agriculteurs et adapter les mesures aux réalités de terrain », a encore assuré le ministre.

Plus tôt dans la journée, Les Engagés avaient de leur côté demandé au ministre « une remise à plat de la réglementation qui frappe de manière injustifiée les agriculteurs et qu’on reparte sur une cartographie validée par le secteur. » « Ce qui est donc le cas », leur a répondu le ministre en soirée.

Dans le cadre de la nouvelle Politique agricole commune (PAC), la Commission européenne entend veiller à une réduction du risque de dégradation et d’érosion des sols. Sont concernés les agriculteurs exploitant des parcelles à risque d’érosion élevé, très élevé ou extrême selon le nouveau référentiel de sensibilité à l’érosion. Celui-ci est désormais basé sur la pente, sa longueur, les caractéristiques du sol et l’intensité moyenne des pluies locales, alors que jusqu’à il y a peu, le risque d’érosion était uniquement caractérisé par l’inclinaison des pentes agricoles.

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