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La baisse de l’inflation alimentaire n’entraîne pas de chute brutale des prix

L’inflation des prix en supermarché atteint actuellement 4,27 %, ressort-il mardi des observations de Testachats. Cela correspond à peu près au même niveau qu’il y a deux ans, en mars 2022, lorsqu’elle dépassait pour la première fois 4 %.

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L’organisation de consommateurs salue cette baisse de l’inflation, même si «elle signifie aussi que nous payons toujours plus cher que l’année dernière. Alors que les prix étaient déjà extrêmement élevés».

Au rayon des bonnes nouvelles, le prix des produits laitiers, à l’exception du fromage, a enfin diminué cette année. Par exemple, le lait demi-écrémé coûte désormais 5 % moins cher que l’année dernière, et le prix du yaourt a baissé de 2 %. Les fromages sont tout de même devenus plus chers, en moyenne de 3,8 %. «Ces produits étaient très chers l’année dernière, ce qui explique des baisses de prix assez relatives», selon Testachats.

En revanche, les prix des légumes ont fortement augmenté, notamment pour les pommes de terre. Les consommateurs paient désormais environ 20 % de plus que l’année dernière. Ainsi, les oignons et les carottes sont respectivement 36 % et 31 % plus chers qu’il y a un an. Certains légumes sont devenus moins onéreux, comme les concombres qui coûtent désormais 18 % de moins et les tomates 8 % de moins que l’année dernière.

Cependant, la baisse des prix à laquelle nous assistons actuellement s’efface complètement si l’on prend en compte l’inflation de ces deux dernières années, nuance l’organisation. Les produits de supermarchés sont en moyenne 25% plus chers qu’en janvier 2022, lorsque l’inflation dépassait pour la première fois les 2%.

«Il y a peu de chances que nous retrouvions un jour les prix de janvier 2022», déclare Jean-Philippe Ducart, porte-parole de Testachats. «Certains coûts ont augmenté de façon permanente, comme les coûts salariaux. Cependant, la baisse des prix de l’énergie et des matières premières au cours de l’année écoulée doit également profiter aux consommateurs et aux agriculteurs, et pas uniquement aux grands producteurs. C’est pourtant le cas actuellement (...) Il est urgent de réexaminer l’ensemble de la chaîne alimentaire, et Testachats veillera à ce que les coûts soient répartis équitablement entre tous les acteurs du secteur», ponctue-t-il.

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