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Objectif durabilité pour la filière laitière!

Au matin ou avant d’aller se coucher, en fromage ou en yaourt, le lait reste un produit star de notre alimentation. Et bonne nouvelle pour le secteur, cet aliment a toujours la cote dans les ménages wallons. Des consommateurs avec une bonne image de l’élevage laitier, mais qui ont à cœur d’opter pour des produits durables, correspondant à leurs valeurs environnementales.

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Les chiffres de l’Apaq-W concernant notre consommation le prouvent : le lait reste bel et bien un aliment incontournable des frigos wallons. Ainsi, chez les adeptes de ces produits, ce ne sont pas moins de 80 % qui savourent du lait ou une boisson lactée au moins une fois par semaine et 96 % au moins une fois par mois. Toujours au niveau des chiffres, 2 Belges francophones sur 3 ont une image positive de l’élevage laitier en général, tandis que 7 sur 10 pensent qu’il est nécessaire de le préserver au niveau local.

De plus, grâce à une enquête menée en 2023 par l’agence wallonne auprès d’un échantillon de 1.000 Belges francophones, on en sait plus sur les attentes des consommateurs, mais aussi sur l’image qu’ils ont de cette filière. Ainsi, 58 % des répondants considèrent que les producteurs prennent des initiatives pour maintenir la biodiversité, qu’ils sont soucieux de l’environnement et tentent activement de limiter leur impact écologique. Un pourcentage équivalent (57 %) estime qu’ils prennent des initiatives pour réduire leur consommation énergétique.

Toujours d’après l’Apaq-W, 64 % des personnes interrogées reconnaissent que l’adaptation des pratiques agricoles à ces nouvelles exigences durables nécessite du temps, appelant à une évolution progressive plutôt qu’à une transformation immédiate du secteur.

Plus d’importance apportée aux axes sociaux et économiques

Mais si ces consommateurs sont, certes, soucieux du prix ou encore du goût, ce ne sont pas leurs seules préoccupations… Ainsi, comme l’a justement rappelé le ministre Willy Borsus : « Les gens souhaitent de plus en plus acheter des produits qui intègrent leurs préoccupations de durabilité ». Par durabilité, on entend, l’axe environnemental, lequel comprend, par exemple, la biodiversité, l’énergie, l’impact carbone ; le social, avec notamment le bien-être animal, la ruralité ; et l’économique dont font partie l’emploi, les circuits courts ou encore une juste rémunération de la filière. Parmi ces trois axes, des changements concernant ce que veulent les Belges sont à mettre en avant Si pour 56 % des personnes interrogées, c’est l’environnement qui est primordial, cet axe a pourtant tendance à s’atténuer. A contrario, ces consommateurs accordent de plus en plus d’importance aux dimensions sociales et économiques. Bref, d’accord pour boire du lait, mais encore faut-il que l’agriculteur respecte ses animaux et les soigne correctement !

Évoluer avec son temps

Connaître les besoins des consommateurs, c’est bien, y répondre, c’est encore mieux. On peut dire que la filière laitière est loin d’être à la traîne dans ce domaine. Critiqué pour son impact sur le réchauffement climatique, ce secteur n’a cessé d’évoluer pour répondre aux nouveaux enjeux environnementaux. D’ailleurs, plusieurs progrès à ce sujet sont visibles sur ces dernières années, comme le montrent très clairement les chiffres issus du monitoring de la durabilité de 2023 de l’organisation de branche MilkBE. Une évaluation auxquelles participent 99,7 % des exploitations laitières, et qui englobe plusieurs points : la santé, le bien-être, et l’alimentation des animaux, l’énergie, l’environnement et la nature, l’eau et le sol, la durabilité sociale et économique et le climat.

Justement concernant le bien-être et la santé animale, les producteurs savent qu’il s’agit d’une composante essentielle. D’après ces données, 93 % d’entre eux luttent activement contre les maladies du bétail ; 66 % ont des brosses dans les étables ; et 61 % se concentrent sur la longévité des vaches. À propos de l’énergie, il ressort que 52 % des exploitations produisent de l’énergie verte (solaire, biométhanisation, éolienne). Enfin pour l’alimentation du bétail, 65 % des fermes utilisent des sous-produits de l’industrie alimentaire, comme les drêches de brasserie.

Les émissions de CO2 réduites de 24 % en 10 ans

Grâce à ces chiffres, on peut aussi saluer d’autres évolutions du secteur en la matière. En effet, entre 2012 et 2022, par litre de lait transformé, les émissions de CO2 ont été réduites de 24 % ; la consommation d’eau de 29 % et la consommation énergétique de 22 %. De plus, 180 millions  € ont été investis en 2022 pour des projets environnementaux.

Des chiffres encourageants qui prouvent que de nombreux efforts ont d’ores et déjà été réalisés, des progrès en accord avec les souhaits et attentes des consommateurs. Et ce n’est pas près de s’arrêter puisque des nouveaux engagements ont d’ores et déjà été pris par le secteur afin de s’inscrire davantage dans cette voie.

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